On ne considère pas encore que l'Italie puisse avoir un rôle dans le mouvement révolutionnaire (depuis le XVIe siècle, dans toute l'Europe, l'élite cultivée regarde vers l'Italie, admire sa culture, son passé. Le fondement de la culture de ce qu'on appelait «l'honnête Homme» repose sur la connaissance de l'histoire romaine). Des Italiens venaient aussi très souvent en France, architectes, musiciens, ou bien engagés en politique. Or, il semblerait que dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la France (des élites) se soit désintéressée de l'Italie, écrivant que l'Italie n'a plus de grands écrivains, de grands musiciens. Un ensemble de stéréotypes s'étaient donc formés, sur l'Italien et l'Italie, dont on dit que c'est le pays de la culture, mais la culture au passé. L'Italie est vue comme connaissant une ère de décadence, et la France se considère comme le pays qui a repris le flambeau de la haute culture de l'Italie.
[...] Sur le plan religieux cela signifie que l'Église doit se voir réorganisée par l'état. Dès 1789, les constituants s'étaient donné comme mission de rédiger une constitution civile pour le clergé. La même chose se produit sous l'égide des français occupant l'Italie et des Jacobins: l'Église est réorganisée (au niveau du découpage territorial) et la religion n'est tolérée que si elle est utile pour la société (dans la continuité des réformes faites par les hommes des lumières). On supprime donc les ordres contemplatifs, on tolère la présence des religieux/religieuses seulement lorsqu'ils se montrent utiles à la société, c'est-à-dire lorsqu'ils ont des écoles ou des hôpitaux. [...]
[...] Le paradoxe de la présence de ces hommes dans l'armée de l'empire est que, d'un côté ils y vont à contre cœur, mais que ceux qui reviennent de leur service militaire rapportent deux idées majeures: l'idée qu'ils sont italiens (vénération du drapeau, qui devient d'ailleurs un nom propre en Italie à partir de cette époque). D'autre part, ces soldats diffusent l'idée que l'idéal de la révolution française est un idéal de grandeur, de liberté, d'égalité. Cette modernisation de grande ampleur se met en place grâce au soutien d'une petite minorité de la population qui prend progressivement de l'importance: une nouvelle classe de fonctionnaires, d'administrateurs. Mais en 1815 se produit une restauration. La Restauration Ce ne sont pas les Italiens qui lancent cette idée, mais l'étranger. [...]
[...] La France intervient finalement non plus en faveur des républicains mais en faveur du pape. Rome est reprise au début du moi de juillet, mais le pape n'y reviendra qu'en avril 1850. Désormais le pape apparaît comme celui qui s'oppose à l'unité italienne. Dans toute l'Europe, on associe l'Église au refus de la démocratie, à l'obscurantisme, puisque Pie IX publie un texte dénonçant les idées révolutionnaires. À première vue, le mouvement a échoué à unifier l'Italie et installer des régimes libéraux. [...]
[...] Ce n'est pas un populiste mais un homme de salon, un homme d'appareil. Il est considéré comme un des 4 fondateurs de l'Italie (avec Mazzini, et Victor-Emmanuel entre autres) la création de grandes banques d'affaire pour investir dans l'industrie: elles n'hésitent pas à faire appel aux capitaux étrangers qui vont volontiers s'investir dans l'industrie de ce jeune état. C'est une réussite, car le Piémont est regardé avec envie, connaissant un dynamisme considérable reconnu par les voisins industrialisés. Il devient un fournisseur et acheteur des produits de l'industrie. [...]
[...] Le fait de vouloir construire des monuments modernes, emblématiques, remarquables de modernité, pour bien faire passer un message: l'Italie n'est pas un musée, mais une nation dynamique, ambitieuse, capable d'innover et de rivaliser avec les autres nations européennes. Un exemple parmi d'autres, le palais de Justice de Rome (achevé en 1911, appelé le palazzaccio, le Chio étant une terminaison péjorative), ou encore les pont Cavour, Garibaldi, Victor-Emmanuel II . à Rome (il n'y avait alors que deux ponts pour franchir le Tibre). On cherche à établir des lieux emblématiques: au cœur de Florence par exemple est constituée la place de la République, à l'emplacement ancien du ghetto, ou la place Michel Ange. [...]
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