Le mouvement fasciste est à la fois une réponse au désarroi et à la confusion qui règnent en Italie, et un prolongement de cette ''culture de guerre'' qui exalte la violence et la force. En mars 1919, Benito Mussolini crée les premiers Faisceaux italiens de combats pour rassembler, pêle-mêle, des nationalistes de droite, des anarcho-syndicalistes de gauche et surtout des anciens combattants.
Rapidement, il organise des formations paramilitaires qui font régner la terreur. Leurs membres, les squadristi, portent une chemise noire et un gourdin. Afin de séduire les industriels et les propriétaires fonciers, Mussolini révise son programme en abandonnant sa démagogie révolutionnaire et crée le parti national fasciste en novembre 1921.
Au ''fascisme des mécontents'' succède ainsi un ''fascisme des possédants''. Lorsque le 28 octobre 1922, une troupe désorganisée et mal équipée de squadristi marche sur Rome, le roi Victor-Emmanuel III préfère refuser une confrontation qu'il aurait pourtant facilement remportée. Conseillé par les milieux industriels et militaires et certains libéraux persuadés de pouvoir contrôler Mussolini, il le nomme président du Conseil le 30 octobre.
[...] La glorification de l'État-nation. Le fascisme a pour objectif prioritaire de restaurer la grandeur de la nation en édifiant une ''Italie nouvelle''. Dans un pays marqué par un fort pluralisme culturel, il s'agit de développer une mentalité de masse commune. État embrigade la jeunesse, en dépit de la condamnation de Pie XI, qui refuse l'absorption de la jeunesse catholique. Dès 6 ans, les enfants sont des ''Enfants de la Louve'' ; de 8 à 12 ans des ''balillas'' ; à 14 ans, des ''avant-gardistes'' et à 18 ans, ils entrent aux Jeunes faisceaux de combats. [...]
[...] La police politique, l'OVRA, arrête ou exile tous les opposants, en particulier les communistes. La consécration du régime est acquise avec les accords de Latran, signés avec le Pape, le 11 février 1929. Pie XI obtient sa souveraineté sur la Cité du Vatican et la reconnaissance du catholicisme comme religion officielle. En échange, Mussolini gagne le ralliement des catholiques. De plus en mettant fin à la ''question romaine'' pendant depuis 1870, il accroit considérablement son prestige international. II. L'invention de l'État totalitaire. [...]
[...] La symbiose du parti et de l'État. Le parti unique incarne l'ambition totalitaire du régime en poursuivant sa politique d'expansion dans toutes les organisations. Il choisit l'infiltration pour contrôler la magistrature et l'armée. Grâce à la loi du 5 février 1934, il obtient trois représentants dans les conseils de chaque corporation. En 1937, l'Éducation nationale lui cède des formations de jeunesse regroupées dans un organisme paramilitaire unique, dont le seul mot d'ordre est ''Croire, obéir, combattre''. Le processus culmine en octobre 1938, lorsque la Chambre des faisceaux et des corporations, entièrement nommée par Mussolini, remplace la Chambre des députés. [...]
[...] Les fascistes au pouvoir. Le mouvement fasciste est à la fois une réponse au désarroi et à la confusion qui règnent en Italie, et un prolongement de cette ''culture de guerre'' qui exalte la violence et la force. En mars 1919, Benito Mussolini crée les premiers Faisceaux italiens de combats pour rassembler, pêle-mêle, des nationalistes de droite, des anarcho-syndicalistes de gauche et surtout des anciens combattants. Rapidement, il organise des formations paramilitaires qui font régner la terreur. Leurs membres, les squadristi, portent une chemise noire et un gourdin. [...]
[...] ''L'individu n'est rien, l'État est tout''. Le fascisme italien se veut d'abord la négation des courants de pensée hérités de la Révolution française, du libéralisme et du marxisme. Opportuniste, Mussolini a su répondre aux frustrations et aux espoirs d'une majorité d'Italiens. Une fois installé au pouvoir, il élabore a posteriori une doctrine cohérente à travers ses écrits et des discours. A sa démocratie, il oppose l'État totalitaire qui englobe l'ensemble des activités politiques, économiques, juridiques et culturelles de la nation. [...]
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