L'Italie entre les deux guerres - publié le 12/03/2012

Résumé du document

Au début du siècle, le royaume d'Italie est un pays en retard à l'économie duale : une puissante industrialisation dans le Nord (Triangle d'or : Turin, Milan, Gênes), un Sud dominé par la production agricole mais aussi par des structures agraires quasi féodales: brigantaggio, mouvement insurrectionnel politique et social de l'Italie méridionale, violemment réprimé.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, des traités tentent de résoudre problèmes posés par la guerre. Conséquences lourdes pour l'Italie qui n'obtient pas de récompense suffisante pour sa participation à la victoire de l'Entente sur les Empires centraux. Le Traité secret de Londres en avril 1915 prévoyant l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de la Triple Entente en échange de compensations territoriales (terres irrédentes : le Trentin, le Tyrol du Sud, la Marche julienne, l'Istrie (à l'exception de Fiume), une partie de la Dalmatie, de nombreuses îles de la Adriatique, ainsi que Vlora et Saseno en Albanie et le bassin houiller d'Antalya en Turquie.)

Extraits

[...] Globalement la chute de la production est inférieure à et l'augmentation du chômage très limitée. L'Italie s'engage dans la guerre d'Éthiopie le 3 octobre 1935 : son but est de retrouver la grandeur de l'Empire romain et de satisfaire ses aspirations coloniales. Les grands travaux sont délaissés au profit de la course à l'armement. L'invasion de l'Abyssinie refroidit les relations entre l'Italie et les Alliés pourtant améliorées depuis la Conférence de Stresa en avril 1935 : les fascistes se présentent comme de potentiels alliés d'Hitler. [...]

[...] + mécontentements des paysans qui attendent une réforme agraire (partage des terres promises pendant la guerre), des ouvriers qui sous l'influence bolchevik, organisent des grèves, occupent les usines, forment des Conseils inspirés des Soviets. La crise de Fiume est l'exemple le plus frappant de la montée du nationalisme italien : bien que le petit port artificiel de Fiume ne soit pas mentionné dans le Traité de Londres, le gouvernement italien, sous l'influence du premier ministre Orlanda, revendique Fiume. Le 30 octobre 1918, avec l'accord du conseil municipal de la cité, des troupes italiennes y débarquent, déclenchant une vive opposition de la Yougoslavie (cf. arrière-pays à majorité slovène). [...]

[...] Il fait ainsi l'annonce de la dictature devant les députés. Les lois fascitissimes votées en 1926, transforment le Royaume d'Italie en État totalitaire : PNF comme parti unique (opposants déportés, emprisonnés, exécutés), suppression de la liberté de presse (prise en main de la culture et utilisation massive de la propagande (mise en place du culte du Duce), instauration d'une police secrète, l'OVRA (Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme), mise en place du Tribunal spécial pour la sécurité de l'État dont le rôle est de juger les délits commis contre la sécurité de l'État et le régime fasciste. [...]

[...] Le 30 octobre 1922, le roi charge Mussolini de former un nouveau gouvernement et le nomme premier ministre. II/La dictature fasciste et la marche à la guerre : Mussolini établit une dictature : Le nouveau gouvernement comprend des éléments des partis modérés du centre, de droite, des militaires et 3 fascistes. La droite italienne pense que Mussolini est utile pour réprimer les agitations ouvrières et repousser le spectre du bolchévisme. Il crée en 1922 le Grand Conseil du Fascisme qui deviendra un organe constitutionnel en 1928 : il est l'organe suprême du régime et contrôle l'ensemble des activités de l'État. [...]

[...] Les nationalistes s'y opposent ainsi que D'Annunzio : il déclare la guerre à l'Italie le 1er décembre 1920. Intervention de l'armée italienne : c'est le Noël sanglant (54 morts) qui s'achève par la reddition de la ville et l'expulsion de D'Annunzio de la ville de Fiume. NB : Fiume fut un état libre de 1920 à 1924, puis annexé par l'Italie en 1924. Le Biennio Rosso (les deux années rouges : 1919-1920) témoigne de la crise économique et sociale frappant l'Italie. [...]