L'industrialisation progressive de l'Europe, fiche d'histoire contemporaine de 2 pages
La notion même de « révolution industrielle » est un objet de débat récurrent entre les historiens. La présentation de cette étape majeure dans l'histoire occidentale insiste sur la brutalité du changement (« révolution »). Plus précisément encore, la révolution industrielle est décrite comme une triple mutation : 1) l'utilisation de machines, 2) le recours à des combinaisons productives plus capitalistiques, 3) la concentration des travailleurs dans des usines. (Patrick Verley). Pour expliquer ce phénomène inédit, les historiens avancent aujourd'hui un faisceau de causalités et s'appliquent plutôt à réfléchir aux relations qu'entretiennent alors l'offre et la demande. Les progrès scientifiques et techniques, les nouveaux modes de production, les nouveaux modes d'échange et de distribution doivent trouver des acheteurs,
A L'impulsion de la première industrialisation
B La dynamique de la seconde industrialisation
C Des mondes moins cloisonnés
D L'organisation du capitalisme libéral
E. Entre croissance et crises
[...] Pour d'autres analystes, elle provient de la croissance de l'investissement et des gains de productivité. Ces cycles courts qui semblent réguler le système en éliminant les entreprises les plus fragiles s'inscrivent dans des cycles plus longs, phases de croissance (phase phase de dépression (phase B). La Grande dépression (1873-1896) est une première période de difficultés graves. Elles se manifestent d'abord dans les pays germaniques à partir du krach de la Bourse de Vienne de 1873, puis aux États-Unis et en France ( faillite de l'Union Générale en 1882). [...]
[...] La première industrialisation a reposé sur le textile, la métallurgie et la vapeur. Grâce à l'importation du coton et l'extraction du minerai de fer et du charbon de terre, la production a augmenté grâce à la machine à vapeur et une série d'innovations. Chaque diffusion d'une invention stimule la mise au point d'un nouveau procédé technique (par exemple, dans le textile, les progrès dans le filage poussent à trouver le moyen d'améliorer le tissage). C'est en Angleterre qu'ont lieu dès le xviiie siècle les inventions majeures (locomotive de Stephenson, procédé Darby pour la fonte, mule jenny de Crampton pour le filage puis métier à tisser de Cartwright) et que prospèrent les premiers grands entrepreneurs et les premiers grands centres industriels (Manchester, Birmingham, Liverpool). [...]
[...] Premier pays industrialisé, elle atteint son apogée en 1914. L« Usine du monde est aussi la première puissance commerciale et financière. Cependant, la Grande-Bretagne perd progressivement sa suprématie : ses équipements industriels vieillis sont concurrencés, elle prend du retard dans les nouvelles technologies Sur le continent, l'Allemagne s'affirme au xxe siècle comme la première puissance industrielle et devance la France. Elle s'industrialise plus tard mais spectaculairement : sa production rattrape celle de la France dès 1880, celle de la Grande-Bretagne au début du xxe siècle. [...]
[...] La gestion moins familiale devient plus technique. Les patrons deviennent des directeurs d'usines qui n'en sont plus nécessairement les propriétaires. Dans les nouvelles organisations du travail consécutives à la taylorisation, c'est l'ingénieur qui joue un rôle majeur dans les ateliers pour organiser le produit et dans les laboratoires pour développer la recherche. L'encadrement des ouvriers et le contrôle de leur travail est délégué à des contremaîtres. Ces transformations affectent aussi le secteur tertiaire qui connaît une forte croissance. Les employés et les fonctionnaires sont de plus en plus nombreux dans les services comme les communications (demoiselles des téléphones), les commerces de détail et les grands magasins (employés), l'éducation (instituteurs). [...]
[...] Ces interventions contribuent à faire naître la notion de service public. En Belgique, en Russie ou en Italie, des secteurs de l'administration sont mobilisés pour se substituer temporairement ou définitivement à l'initiative privée qui est insuffisante pour permettre le démarrage industriel. L'État se fait parfois même entrepreneur comme en Italie avec les aciéries de Terni. Partout, après la Première Guerre mondiale, il intervient pour aider à la reconstruction. L'État intervient pour protéger l'économie nationale. À partir surtout du dernier quart du xixe siècle, les pouvoirs publics des grandes nations européennes encadrent des politiques de conquêtes coloniales pour ouvrir aux entreprises nationales des zones d'approvisionnement et des débouchés privilégiés. [...]
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