L'Inde et la Chine représentent environ 40% de la population mondiale. Plus que deux nations, ce sont deux civilisations qui comptent de plus en plus à l'échelle mondiale. Ce sont les futures superpuissances du XIXème siècle bien qu'il y ait bien sûr eu un passé culturel glorieux et un déclin relatif face à l'Occident jusqu'au XXème siècle. C'est respectivement en 1947 et 1949 que naissent l'Inde et de la Chine moderne. À partir de cette période, ces pays ont fortement divergé mais depuis vingt ans, on assiste à un phénomène planétaire : le décollage de la Chine puis de l'Inde. Cependant, ce sont des pays qui sont encore en transition et qui ont donc des déséquilibres internes profonds (...)
[...] Dans l'Etat du Bihâr, l'illettrisme des femmes d'origine intouchable atteint et seulement pour les femmes appartenant à la caste des plus élevés, les brahmanes. o Dans les Etats les plus pauvres de l'Inde, il existe des mouvements de guérillas d'obédience plus ou moins maoïste des paysans pauvres, luttant contre les grands propriétaires, les hautes castes, d'où les tensions sociales. o Les tensions liées à l'intégrisme sont parallèlement de plus en plus importantes, l'Inde étant un Etat laïque. Le problème religieux a été mis au second rang au moins jusqu'aux années 1980. [...]
[...] Depuis lors, la politique de contrôle des naissances est un sujet très brûlant. En Chine, le gouvernement maoïste a opéré des revirements brutaux assez contradictoires en matière démographique : tantôt on a limité les naissances ou bien au contraire on a promu une politique populationniste, l'idée étant qu'une croissance rapide de la population augmentait le poids du Tiers Monde à l'époque où la Chine se voyait comme le chef de fil des pays en développement. Le dernier virement brutal a lieu en 1979 lors de l'arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping. [...]
[...] o En Inde, les traces de la misère sont encore marquées. Le niveau de vie des campagnes indiennes n'est pas plus élevé que celui de l'Afrique Subsaharienne. Une partie des villages indiens vit encore aujourd'hui sans eau courante, sans électricité, ce qui a des conséquences sur l'hygiène. Les campagnes connaissent d'ailleurs des maladies traditionnelles comme la lèpre : des lépreux sont Indiens. Il y a aussi de la misère dans les villes : de la population urbaine vit dans des bidonvilles de la population indienne est en dessous du seuil de pauvreté. [...]
[...] A fortiori, l'Inde est aujourd'hui l'un des membres fondateurs de l'OMC et un des pays qui est le plus fervent acteur du groupe de Cairns. Ce pays est à l'origine de l'échec du cycle de Doha : il exige que les pays industriels abandonnent les subventions. Parallèlement, l'Inde s'est ouverte aux IDE. Depuis 1998, le pays a opéré un démantèlement des monopoles d'Etat avec prudence car il faut tenir compte de l'opinion publique. Depuis les années 2000, l'objectif n'est plus de faire comme la Corée du Sud mais de rattraper la Chine. [...]
[...] Cela n'a pas soulevé de troubles que certains pronostiquaient. o Il y a aussi eu une réforme des entreprises avec une autonomie de gestion. Les petites entreprises sans intérêt pour l'Etat ont été privatisées et la loi a autorisé la possession privée de grandes entreprises. Ceci étant, l'évolution a été menée avec une grande prudence. Un certain nombre de grandes entreprises d'Etat apparaissaient peu rentables comme celle dans la sidérurgie, la chimie lourde mais employaient des millions de personnes. Pour éviter la flambée du chômage, l'Etat a conservé ces grands conglomérats. [...]
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