L'importance revêtue par l'Empire aux yeux des Britanniques a fait l'objet de débats historiographiques soutenus : dans les années 1960, François Crouzet décrivait les Victoriens comme un peuple pour lequel « la possession de colonies était devenue une nécessité psychologique », tandis que Max Beloff au contraire les voyait comme n'étant pas un peuple « ayant l'esprit particulièrement porté sur l'impérialisme ». Plus récemment la mesure a été prise de la quasi-omniprésence du fait colonial dans les mentalités victoriennes. Parler d' « esprit colonial » consiste à faire entrer en ligne de compte l'ensemble des rapports métropole-colonies, au-delà des seules chronologies et géographie de l'expansion coloniale britannique. Question d'administration directe-indirecte, d'exploitation économique, du sentiment de « mission » (...)
[...] Ex de l'Inde : la politique britannique n'a pas eu comme objectif prioritaire de faire disparaître la pauvreté de l'Inde. Entre 1870 et 1913, le revenu national indien augmenta de et le revenu national par tête de seulement (augmentation de la population). Développement d'une classe de paysans aisés, principaux bénéficiaires des réformes agraires mais ampleur de la pauvreté : famines de 1865-1866, 1876-1878 firent plus de 4 M de morts, 1896- 1899- M. Causes : naturelles, insuffisance des communications intérieures, réticence des autorités. [...]
[...] Place croissante de l'Epire dans les Expositions locales, nationales ou internationales après la Great Exhibition de 1851. A la tête à la fin du XIXe siècle du quart des terres émergées. [...]
[...] La certitude que les indigènes étaient des individus capables des pires déchaînements de violence était solidement enracinée et chaque nouvelle atrocité perpétrée les confortait dans ce point de vue (cf les massacres de la révolte des Cipayes qui légitimèrent à leurs yeux la cruauté des représailles). Rudyard Kipling fournit une description des plus emblématiques de ce sentiment (dans Le fardeau de l'homme blanc, il parle de peuples sauvages moitié démon moitié enfant). Dans les colonies de peuplement on introduisit rapidement un système de police calqué sur le modèle britannique ; ailleurs c'était d'abord l'armée qui assurait la paix civile. Repli de l'engagement armé, les principaux effectifs étant stationnés sur les routes des Indes. [...]
[...] Tilak accusé d'avoir cautionné l'attentat : décapité. Rôle de lobbying du Congrès. Années 1905-1910 reprise du terrorisme hindou. En 1906 les indiens musulmans créèrent la Ligue musulmane pour contrebalancer un Congrès qu'ils trouvaient trop exclusivement hindouiste. Les Britanniques commencèrent alors à vouloir jouer sur les relations traditionnellement mauvaises entre les communautés pour affaiblir le nationalisme indien. Hors de l'Inde, mouvements nationalistes restreints : en Birmanie les membres de la Young Men's Buddhist Association développaient une critique intellectualisée de la colonisation, créée en 1906. [...]
[...] La politique de défense britannique s'inspirait donc des principes de la blue water school, influencés par les thèses défendues par l'Américain A. T. Mahan, ils pensaient que les guerres du futur seraient nécessairement des conflits maritimes dans lesquels le contrôle des grands axes de communication constituerait un enjeu déterminant. Le principal problème résidait dans les coûts entraînés par la nécessité de défendre un empire aussi étendu II. L'Empire : une mosaïque de statuts Les statuts 1 Les colonies de la Couronne Pouvoir détenu par un gouverneur nommé par Londres, entouré de deux conseils, législatif et exécutif, dont les membres étaient nommés par la Couronne ou par le gouverneur lui-même Les colonies à charte L'administration reposait entre les mains de la Compagnie commerçante qui en avait obtenu la gestion. [...]
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