Le Coup d'État est plébiscité le 21 décembre 1851 par 92 % des Français, qui approuvent la constitution que leur soumet Louis Napoléon Bonaparte. Promulguée en janvier 1852, elle s'inspire des idées bonapartistes : autorité sans partage du chef, méfiance à l'égard du Parlement, recours fréquent au suffrage populaire. Le chef du pouvoir exécutif détient pleinement l'autorité sur l'État, la diplomatie, les fonctionnaires et l'armée ; il possède l'initiative des lois et des plébiscites, nomme et révoque les ministres responsables devant lui seul.
Le pouvoir législatif est totalement muselé : le Corps législatif ne vote que les lois préparées par le Conseil d'État, et ses décisions sont soumises à l'approbation du Sénat, dont les membres sont nommés par l'exécutif. Appelés à un nouveau plébiscite en décembre 1852, les Français ratifient à une large majorité la création du Second Empire : dès lors, Louis Napoléon Bonaparte sera Napoléon III.
[...] Les armées versaillaises réussissent à pénétrer dans Paris le 21 mai 1871. Commence alors la ''semaine sanglante'', dont les derniers combats se déroulent le 28 mai au cimetière du Père-Lachaise. La répression est terrible : personnes sont arrêtées sont fusillées sont déportées. Le gouvernement écrase le mouvement ouvrier. La France entre République et Restauration. Rassurés par l'écrasement de la Commune, les électeurs adhèrent au nouveau régime : aux élections partielles de juillet républicains sont élus sur 114 sièges. L'assemblée, qui reste majoritairement monarchiste, est divisée sur les modalités d'une restauration. [...]
[...] La première mesure est symbolique, avec l'amnistie de proscrits de 1851. Les réformes sont également politiques, avec l'octroi aux députés du Corps Législatif du droit d'adresse (1860), du contrôle du budget (1861), du droit d'amendement (1866) puis d'interpellation, c'est-à- dire de critique (1867). Espérant rallier les milieux anticléricaux, l'empereur prend des mesures contre les milieux catholiques : leur presse est surveillée, et l'influence de l'Église est contrariée par le nouveau ministre de l'Instruction publique, Victor Duruy. Le contrôle et la censure sur la presse sont finalement supprimés, et les réunions politiques autorisées en 1868. [...]
[...] Ils l'emportent massivement, et la nouvelle Assemblée, qui siège à Bordeaux, désigne l'orléaniste Adolphe Thiers comme ''chef du pouvoir exécutif de la République française'' afin de négocier avec Bismarck. Par le traité de Francfort (10 mai 1871), la France doit accepter des conditions très dures. Elle doit payer 5 milliards de francs-or d'indemnités de guerre durant trois ans, et être occupée jusqu'à leur règlement. Surtout, elle doit céder à l'Allemagne l'Alsace et le nord de la Lorraine, malgré les protestations des populations locales. De vastes gisements houillers sont ainsi perdus. La Commune : la République face à la Révolution. La population parisienne se sent trahie par cette capitulation. [...]
[...] Il conduit une politique ambitieuse de modernisation économique, afin d'assurer le développement de l'industrie, du système bancaire et des villes. Favorisé par une bonne conjoncture économique, Napoléon III entend restaurer le prestige de la France en Europe, et notamment abaisser les vieux empires du continent. En 1854, l'invasion de la Roumanie par la Russie lui en fournit l'occasion : la prise de Sébastopol, au terme d'un long siège, en septembre 1855. Le Congrès de Paris, en avril 1856,marque ainsi le retour diplomatique de la France. [...]
[...] Pendant la campagne, la population subit de très lourdes pressions (des fonctionnaires sont révoqués par milliers), et des journaux disparaissent. Mais les républicains font bloc et remportent à nouveau les élections d'octobre 1877 (320 sièges contre 200 aux conservateurs). Les victoires républicaines aux élections municipales de janvier 1878, puis au Sénat contraignent Mac-Mahon à la démission en janvier 1879. Le Congrès choisit alors le républicain Jules Grévy : neuf ans après la proclamation de la République, celle-ci est enfin aux mains des républicains. Bibliographie indicative La vie politique en France depuis 1789. [...]
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