Les changements politiques : idéologies de droite et de gauche

Résumé du document

La démocratie ne procède pas d'un événement majeur mais est l'héritière du libéralisme, qui s'est progressivement effacé dans les pays les plus avancés. Alexis de Tocqueville, envoyé par Louis-Philippe étudier le système carcéral américain, revient en France et publie son oeuvre De la démocratie en Amérique dans laquelle il réfléchit à ce passage du libéralisme à la démocratie. Il en déduit que la démocratie n'est pas un système clos, qu'elle comprend plusieurs modèles étant constamment en évolution (...)

Extraits

[...] Certains dirigeants fascistes vont s'en inspirer en partie. Le Traité de la Violence (1908) de Georges Sorel est l'ouvrage qui fonde la droite révolutionnaire. Ses thèses seront reprises, indépendamment de lui, par les régimes totalitaires en ce sens où l'Etat s'occupe de tout. La démocratie est un régime qui fonctionne mal, elle est mauvaise, il faut donc l'abattre pour imposer un régime autoritaire avec un pouvoir fort, qu'il soit de type républicain ou monarchique, qu'importe. L'Etat doit prendre en charge beaucoup plus globalement la vie de tous. [...]

[...] Il faut rationaliser le système pour que l'intérêt général s'impose à tous. Il oppose ainsi les groupes avec les corporations à l'individu au centre de la démocratie. Il n'y a pas de liens directs entre ces thèses et les futurs dictateurs mais ceux-ci son toutefois à cette époque en pleine formation intellectuelle. II) Les idéologies de gauche Elles sont bien plus présentes bien que très diversifiées Le socialisme utopique proudhonien qui insiste sur la coopération. Il s'agit d'un socialisme ouvert qui réapparaît des années 1930 aux années 1950 (exemple : la deuxième gauche fondée sur la coopération et l'autogestion). [...]

[...] Il faut organiser ce passage dans le cadre d'un parti, qui doit détruire progressivement les structures de l'Etat bourgeois, puis installer une dictature provisoire du prolétariat. Mais l'URSS ne connaîtra jamais le stade du communisme, on parle juste de socialisme avancé dans la Constitution de 1977. Ses thèses vont connaître d'autres thèses réformistes, le marxisme étant ainsi une idéologie très souple malgré une base très claire. Des mouvements socialistes se créent dès 1874 (1905 : SFIO, rassemblement de plusieurs groupes socialistes). [...]

[...] Les conditions de développement de ce régime sont originales. Notons enfin que la démocratie connaît plusieurs modèles ou phases : démocratie conservatrice (L'Ordre Moral), la démocratie autoritaire (le Second Empire de Napoléon lll), la démocratie paternaliste (les conservateurs britanniques), la démocratie réformiste (les libéraux aux Etats-Unis et au Royaume-Uni) et la démocratie radicale (France et Royaume- Uni à la veille de la Première Guerre Mondiale). Elle peut être évolutive paisible avec le modèle scandinave. Il y a ainsi des parcours différents mais d'une manière générale, la démocratie progresse avec un approfondissement continu par le principe de marche en avant, soit le Progrès. [...]

[...] C'est une idée libertaire. Les anarchistes se sont livrés à toutes sortes d'attentats contre Albert McKinley, Alexandre ll, Carnot (propagande par l'action) pour détruire la société existante. Mais ceux-ci n'ont quasiment aucune incidence sur le système car il n'y avait pas de théorie politique solide et pertinente. Après 1870, les gens qui veulent changer la société se tournent plutôt vers le socialisme, beaucoup plus clair dans son programme. Notons enfin en 1880 l'apparition du courant scientifique de l'écologie ayant fait des études sur le rapport entre le vital et l'environnemental. [...]