Première Guerre mondiale, Grande Guerre, historiographie, Antoine Prost, Jay Winter, histoire militaire, histoire culturelle, Fritz Fisher, Pierre Renouvin, manuel Lavisse; John Keegan
C'est l'essor de l'histoire culturelle qui a permis d'étudier la figure du soldat, et de l'expérience combattante. Cet aspect est totalement absent dans les premières productions historiques sur la Première Guerre mondiale. Ainsi, durant l'entre-deux-guerres, on s'intéresse à l'histoire militaire ou diplomatique c'est-à-dire aux grands enjeux, à trouver les causes de la guerre et donc in fine, à qui incombent les responsabilités.
Pourtant, on s'intéresse bien aux témoignages des soldats, mais pas pour leur expérience combattante. On peut citer un exemple d'historien qui utilise le témoignage : Northon Cru. Afin de crédibiliser le témoignage comme matière historique, il vérifie scrupuleusement ce que dit le solda, en comparant son témoignage avec son état de service. Mais l'approche de Northon Cru à l'époque de Renouvin demeure marginale, tellement c'est surtout la guerre vue d'en haut qui compte.
[...] Sur le lien entre film et histoire : travail de Marc Ferro pour produire un film sur la 1Gm en utilisant les sources audiovisuelles. Problème : comment on compose un récit historique avec des images ? C'est une tension fondamentale. L'approche des historiens sur la 1gm a été renouvelée après la 2Gm car immédiatement le lien entre les deux a été pensé : la 2gm découle-elle de la 1gm ? Quelle responsabilité du traité de Versailles ? Peut-on parler d'une guerre de trente ans européenne ? [...]
[...] Car ils avaient bien conscience qu'elle était sans commune mesure avec celle des soldats. Pourquoi l'arrière a tenu ? Une très forte attention a été apportée aux conditions de vie à l'arrière. Cela a généré de nombreuses initiatives, surtout au niveau municipal. Exemple : ouverture massive de resto populaires pas cher à Paris. L'étude à l'échelle des villes est un axe de la recherche actuellement. Autre facteur explicatif : la propagande. Mais celle-ci a été perçue et analysée dès la guerre ( naissance du canard enchaîné). [...]
[...] Contrairement à une idée répandue, la guerre n'a pas produit une génération de vieille fille. VI) Comment vivre quand on ne peut ou ne veut oublier ? Les pratiques commémoratives de la guerre sont un objet d'histoire. 1918-1970 : l'autorité de l'expérience En dehors du champ historique, le souvenir s'articule avec le témoignage des grands hommes de la guerre, qui publient leur mémoire et analyse. L'ouvrage majeur de cette période est The Great War de W. Churchill. Ton de l'épopée. [...]
[...] Difficulté donc d'inscrire l'étude de la guerre dans un cadre international. On considère aussi l'ennemi comme un crétin. Dans le Hanotaux de la bataille de la Marne, l'auteur lie la défaite des allemands comme un châtiment punissant leur manque d'âme. C'est aussi le temps des biographies. Certains généraux se font incendier, d'autres encenser (Pétain) Fritz Fisher a aussi mis l'accent dans ses recherches sur les liens entre grande industrie et état major de l'armée allemande. Autre dynamique : l'affranchissement progressif de l'état major allemand vis à vis du pouvoir politique (et donc civil). [...]
[...] Parce qu'il y a le plein emploi, de meilleures prestations sociales, le contrôle des loyers, le rationnement. Il y a clairement eu une amélioration des conditions matérielles en GB durant la guerre. Ses travaux ont été très critiqués. Ex : Linda Bryer note l'augmentation de la mortalité par tuberculose chez les femmes. En réponse, Jay Winter a étendu ses recherches à la France et l'Allemagne, en prenant comme échantillon Londres, Paris, Berlin, dans une démarche comparative. A confrmé ses résultats antérieurs, sauf pour l'Allemagne. [...]
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