Travail de l'historien, historiographie de la Seconde Guerre mondiale, mémoires de la guerre, France, mémoire gaulliste, régime de Vichy, résistance française, génocide juif, rafle du Vel d'hiv, Shoah
La Seconde Guerre mondiale en France fait l'objet de différentes mémoires du conflit. Elles ne sont pas subjectives et ont parfois compliqué le travail de l'historien. L'histoire et l'historien cherchent à expliquer le passé scientifiquement en se basant sur des archives et des témoignages recueillis auprès de témoins. Ce dernier doit avoir de la distance critique et ainsi être objectif. Il a fallu plusieurs décennies pour que les historiens arrivent à travailler sur les mémoires de la Seconde Guerre mondiale sans subir de pressions. Leur travail a ainsi fait évoluer la mémoire collective, devenue objet d'histoire.
Le 25 août 1994 a lieu le retour du Général De Gaulle avec les forces libres. D'après le Général, le peuple français a libéré Paris. Cette libération s'est en réalité faite grâce aux Alliés, Américains et Anglais. Mais cette interprétation a créé le mythe selon lequel tous les Français étaient des résistants, ceci afin de cacher la collaboration de nombre d'entre eux, et ainsi empêcher une guerre civile. Dans les faits, l'immense majorité des Français ne faisaient rien par peur de l'ennemi. La libération a fait place à la condamnation du régime de Vichy. De Gaulle dans un discours en 1944 évoque la libération, insistant sur le rôle unanime des Français.
[...] Les travaux historiques sur Vichy augmentent car les archives s'ouvrent en 1975. Dans ce contexte, des personnalités de Vichy sont jugées (Maurice Papon, René Bousquet en 90, ancien chef de la gestapo de Lyon Klaus Barbie en 1987) De 70 à 80 il y a eu de grandes avancée sur le rôle jouait par les français durant la collaboration mais le gouvernement n'admet pas la responsabilité de Vichy « La République n'a pas à s'excuser » La responsabilité assumée 1995 : Chirac reconnait la responsabilité française dans un discours commémoratif pour la rafle du Vel d'hiv de juillet 1942. [...]
[...] De Gaulle dans un discours en 1944 évoque la libération, insistant sur le rôle unanime des français. L'époque est à l'union, les dirigeants politiques donnent une image de la France majoritairement résistance. Henry Rousso appelait cela le mythe résistantialiste (Tous les français auraient été résistants) 2. La lutte contre l'épuration sauvage Pour De Gaulle chef du gouvernement provisoire de la République Française (GPRF), cette lutte est une priorité. L'épuration est une initiative civile, des règlements de compte contre ceux qui ont profité de la collabo. [...]
[...] De l'éclatement des mémoires au triomphe de la mémoire Gaulliste (1957/1969) Bipolarisation de la mémoire résistance En 1947, le PCF est rejeté par la droite qui l'accuse de 100000 exécution lors de l'épuration sauvage, il se présente pourtant comme le « Le parti des 75000 fusillés » C'est la division des mémoires de la résistance, la mémoire communiste contre la mémoire Gaulliste Le retour de la mémoire Vichyssoise Dès 1948, les parlementaires qui avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940 deviennent ministres et défendent une nouvelle manière de considérer le gouvernement de Vichy et son action. En 1954, Robert Aron dans livre L'histoire de Vichy défend la thèse du glaive et du bouclier. Pétain aurait été le bouclier qui protège l'intérieur de la France et De Gaulle le glaive œuvrant pour la libération. Cette thèse n'entre pas en contradiction avec le résistantialisme et perdure jusqu'au début des années 70. En 1958, le retour au pouvoir de De Gaulle marque le triomphe du résistantialisme. [...]
[...] Vichy, un « passé qui ne passe pas » Vichy, un passé discuté Au début des années 70, le résistantialisme est mis à mal par Marcel Ophuls dans « Le chagrin et la pitié », ainsi que par le livre de l'historien américain Robert Paxton : La France de Vichy en 1973. Le premier est un documentaire sous forme d'interview qui dérange car il contredit la théorie, une grande partie des français n'était en réalité pas résistante. Paxton base ses recherches sur les archives allemandes. Après lui, Azéma publie La collaboration Il montre la complexité du comportement des français sous l'occupation. [...]
[...] Objectif Plusieurs décennies pour que les historiens arrivent à travailler sur les mémoires de la 2nd guerre mondiale sans subir de pression. Leur travail a fait évoluer la mémoire collective devenue objet d'histoire. Comment les mémoires de la 2nd guerre mondiale se sont-elles construites et ont-elles évolué grâce aux travaux des historiens ? Entre la résistance et Vichy, les fluctuations de la mémoire 1945-1947 : Union autour de la Résistance 25 août 1994, le retour du Général De Gaulle avec les forces libres. [...]
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