Seconde Guerre mondiale, France, Vichy, résistancialisme, devoir de mémoire
Après la défaite militaire de juin 1940, le maréchal Pétain met en place le régime de Vichy, et collabore avec l'occupant nazi. Si la majorité des 42 millions de Français accueille l'armistice et le nouveau régime, ce soutien fait place à l'attentisme.
Une amnésie officielle et collective s'installe. Charles de Gaulle choisit de faire de Vichy une parenthèse dans l'histoire de France, pour montrer aux alliés que l'ordre républicain et l'unité nationale sont restaurés.
Dès 1944, commence l'épuration, qui vise ceux qui ont collaboré avec l'occupant. Mise à l'écart des collaborateurs du régime de Vichy et de l'Allemagne nazie en France.
Résistancialisme : idée diffusée par les gaullistes et communistes d'une France résistante.
Le mythe d'une France unie dans le combat contre l'occupant est entretenu par toutes les forces politiques, notamment les gaullistes et les communistes, qui font de cette période une lecture héroïque.
[...] Déjà en 1951 et en 1953 des lois d'amnistie vident les prisons des derniers condamnés pour collaboration. L'exaltation d'une France unie dans le combat contre le nazisme s'inscrit dans la volonté de surmonter les difficultés de la guerre d'Algérie. L'une d'entre elles vise les Alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande (les malgré-nous qui ont participé au massacre de civils à Oradour-sur-Glane en 1944. De grandes cérémonies nationales mettent en scène cette mémoire officielle. En 1960, le Mémorial de la France combattante est inauguré, mais c'est dans la cérémonie de transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon en 1964 que cette politique mémorielle trouve son paroxysme. [...]
[...] Le président Nicolas Sarkozy est accusé de vouloir instrumentaliser la mémoire du conflit. Le 22 juillet 2012 le président François Hollande fait un discours pour le 70ème anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv. Mémoire : présence sélective des souvenirs du passé dans une société. La mémoire montre la manière dont l'histoire est vécue par une population. [...]
[...] L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France I. La mémoire résistante (1944-1972) A la libération s'élabore le mythe résistancialiste Après la défaite militaire de juin 1940, le maréchal Pétain met en place le régime de Vichy, et collabore avec l'occupant nazi. Si la majorité des 42 millions de Français accueille l'armistice et le nouveau régime, ce soutien fait place à l'attentisme. Une amnésie officielle et collective s'installe. Charles de Gaulle choisit de faire de Vichy une parenthèse dans l'histoire de France, pour montrer aux alliées que l'ordre républicain et l'unité nationale sont restaurés. [...]
[...] Depuis, la mémoire de la Shoah est très présente dans la politique mémorielle de l'Etat, tandis que l'Etat entreprend dès 1999 d'indemniser les familles juives spoliées et les enfants de déportés. En 2001 une Fondation pour la Mémoire de la Shoah est créée et, en 2005 le Mémorial de la Shoah est inauguré à Paris. Les tensions liées à la mémoire de la guerre ne sont pas éteintes. En 2007, une circulaire du président Sarkozy demande que lecture soit faite aux lycéens, chaque année de la dernière lettre du militant communiste Guy Moquet, fusillé en 1941. [...]
[...] Contre cette mémoire gaulliste, une autre mémoire se constitue, celle du Parti communiste français. Ce dernier s'autoproclame parti des fusillés chiffre manifestement faux, mais alors invérifiable par les historiens (qui ont conclu ensuite à un total de fusillés, communistes ou non). Le PCF profite du prestige de l'URSS pour faire oublier la signature du pacte germano-soviétique et son interdiction en France en 1939-1940. Les difficultés à comprendre et reconnaître le génocide : L'occultation des déchirures Face à ces mémoires officielles, les anciens déportés ne sont pas pris en compte comme victimes d'une politique de génocide. [...]
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