Historien, mémoires de la Deuxième Guerre mondiale en France depuis 1945, Maréchal Pétain, Charles de Gaulle, révisionnisme, Jean Moulin, libération de la France, résistancialisme, syndrome de Vichy, mémoire juive, rafle du Vel d'Hiv, Guy Moquet
L'historien est l'individu qui étudie les faits passés. La mémoire est un ensemble de souvenirs. Fait d'hommes ou de groupes sociaux et développés par les acteurs du jeu politique, la mémoire n'est pas unique, il existe "des mémoires". La Deuxième Guerre mondiale s'est déroulée de 1939 à 1945. Elle est caractérisée par la participation d'un nombre important de pays, par une violence de masse et l'utilisation de nouvelles armes grandement destructrices.
La France a été un des acteurs principaux du conflit. Elle s'est opposée à l'Allemagne. Le 22 juin 1940, Philippe Pétain se résignait à signer l'armistice. Le général de Gaulle s'opposait depuis Londres et appelait à la Résistance. À l'intérieur du territoire, alors qu'une politique de collaboration se mettait en place, les Résistants s'organisaient autour de Jean Moulin. Avec le concours des Américains, des Anglais et des Soviétiques, ils réussirent à libérer la France.
[...] Parallèlement la mémoire occultée des victimes juives est remise à l'ordre du jour. II.2. Le désoccultation de la mémoire juive Le contexte international facilite son renouveau. La structuration de l'État d'Israël s'appuie sur un discours victimaire mettant en avant la souffrance des Juifs durant la Deuxième Guerre mondiale. Des procès d'envergure se tiennent. Fortement médiatisés, ils sensibilisent l'opinion internationale. En 1961, Adolf Eichman, un des grands artisans de la « solution finale » est jugé à Jérusalem, il est condamné à mort. [...]
[...] » Extrait de « La France de Vichy » de Robert Paxton Documents 3 : Procès de génocidaires Photo prise lors du procès d'Adolf Eichman à Jérusalem Photo prise lors du procès de Klaus Barbie Document 4 : « Shoah » Affiche du film « Shoah » de Claude Lanzmann Activités 1. Que démontre le film de Marcel Ophüls ? Pourquoi a-t-il été censuré en France ? (document 2. Robert Paxton défend-il la thèse du « bouclier et de l'épée » ? Justifiez en citant le texte. [...]
[...] (document Bilan En vous appuyant sur les documents et vos réponses, indiquez différentes mémoires immédiates de la Deuxième Guerre mondiale et présentez-les. II. L'historien et la mémoire en débat : des années 1970 à 1990 Document 1 : « Le chagrin et la pitié » Affiche du film « Le chagrin et la pitié » de Marcel Ophüls Document 2 : « La France de Vichy » « Le mythe [de Vichy comme "bouclier" protecteur contre les Allemands] est un peu ébranlé, mais il perdure. [...]
[...] Parallèlement, une politique d'épuration est mise en place, elle est fortement médiatisée, mais reste limitée. Il s'agit de mettre en évidence l'inflexibilité du nouveau régime vis-à-vis des collaborateurs tout en minimisant leur importance. « La bataille du Rail » du réalisateur René Clément soutient la thèse résistancialiste. Le film de 1946 occulte les divisions des Français. L'historien Robert Aron dans son « histoire de Vichy » publié en 1954 défend la complémentarité du maréchal Pétain et du général de Gaulle. Il affirme que le premier était « le bouclier » alors que le second était « l'épée ». [...]
[...] Les historiens dénoncent l'instrumentalisation de la mémoire. Ils opposent un devoir d'histoire au devoir de mémoire. En 2006, une pétition intitulée « Liberté pour l'histoire » est signée par 19 historiens. Elle s'oppose aux lois mémorielles et demande leur abrogation, elle argumente que ces lois restreignent la liberté des historiens en indiquant ce qu'ils doivent chercher et ce qu'ils doivent trouver. Conclusion Dès la fin de la guerre, le régime en place s'est empressé d'élaborer une mémoire résistancialiste dans le but de rallier la nation. [...]
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