Histoire de la violence au XIXe siècle, attentats, violences sexuelles, incivilités, délinquance, maltraitance, criminologie, violences coloniales, émeutes de Watts, théorie de la mobilisation des ressources, taux d'homicides, violence légitime
Le mot violence est obsessionnel dans le discours contemporain. Mais en réalité il relève de phénomènes très différents, puisqu'on l'utilise aussi bien pour des attentats que pour des violences sexuelles, on l'utilise aussi à propos de la petite délinquance, pour les incivilités. On l'utilise aussi de manière symbolique, par rapport au harcèlement au travail par exemple. Il est nécessaire de décomposer des formes de violence différentes. Dans ce discours dominant, on a le sentiment d'une montée générale des violences, contraire aux réalités objectives. Ce sentiment de montée continue de la violence est contraire aux réalités objectives, puisque les violences contre les personnes ont tendance sur la courte et moyenne durée à diminuer.
[...] L'histoire de la violence au XIXe siècle Le mot violence est obsessionnel dans le discours contemporain. Mais en réalité il relève de phénomènes très différents, puisqu'on l'utilise aussi bien pour des attentats que pour des violences sexuelles, on l'utilise aussi à propos de la petite délinquance, pour les incivilités. On l'utilise aussi de manière symbolique, par rapport au harcèlement au travail par exemple. Il est nécessaire de décomposer des formes de violence différentes. Dans ce discours dominant, on a le sentiment d'une montée générale des violences, contraire aux réalités objectives. [...]
[...] Ces violences peuvent être très variables. Cela peut être des homicides, des rixes (bagarre collective), des duels, des violences sexuelles. Dans les homicides il faut distinguer les volontaires et les involontaires ; dans les volontaires il faut distinguer l'homicide volontaire avec préméditation, l'assassinat ou sans préméditation, le meurtre. Il faut distinguer des violences ordinaires, largement tolérées dans la première moitié du XIXe siècle ; les violences criminelles, les plus graves, de moins en moins tolérées au fil du XIXe siècle. Les violences sociopolitiques : le plus souvent des violences de groupe liées à des motivations sociales ou politiques. [...]
[...] Diminution de la violence visible. Le spectacle de la violence face à autrui diminue. Et en particulier au cours du XIXe siècle. Les exécutions capitales, les condamnations à mort en public, qui avaient lieu au centre des villes au début XIXe, sont rejetés en périphérie dans les faubourgs. Si bien que les condamnations à mort cessent d'être des spectacles publics. Idée de civiliser les foules et les classes populaires pour éviter que le spectacle du sang les amène eux aussi à être violent. [...]
[...] Il y a une obsession du crime et des criminels au XIXe siècle. Moment où naît la catégorie du « fait-divers » dans la presse. Obsession qui se traduit aussi par l'émergence de la criminologie. Une science du crime et des criminels qui naît à la fin du XIXe siècle. Il y a une fascination également pour les bas-fonds des villes industrielles, lieux où se rencontrent les criminels et les prostitués. En les regardant à distance, bien entendu. Apparition de violences nouvelles. [...]
[...] Il faut distinguer l'instrument de mesure et la violence elle-même. Exemple du viol où ce n'est pas parce que le nombre de déclarations de viols augmente que le nombre de viols augmente aussi. Indicateur fiable sur la longue durée : homicide. Aux États-Unis le taux d'homicide baisse, il décroit. On estime même qu'en France depuis la fin du Moyen Âge ce taux d'homicide a été divisé par 50. Les violences ordinaires, quotidiennes, les incivilités, ont eu tendance à décliner et particulièrement au cours du XIXe siècle. [...]
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