Histoire transnationale, migrations, populations, sociétés, Méditerranée, Europe, Ancien Régime, transatlantique, époque moderne, traite négrière, Portugais, Français, les Anglais, époque contemporaine, travail, nationales, internationales, industriels, État, économie, CECA, Guerre mondiale, politique
Les discours politiques et médiatiques présentent en permanence les migrations comme une crise et une anomalie, en plus de les présenter comme des nouveautés. En effet, les migrations sont présentes partout en Méditerranée, dans tous les sens, depuis l'Antiquité. Les grandes civilisations antiques fonctionnaient sur des systèmes économiques et politiques de type « colonisation » et sur les migrations incessantes des populations. La Méditerranée a fonctionné comme un bassin dont le dynamisme social et culturel a toujours été fondé sur ces circulations, entre les sociétés antiques puis entre la Chrétienté et le monde islamique.
[...] Le marché du travail migrant est donc un marché très diversifié. Dossiers de documents : Rejets, xénophobie, racisme, antisémitisme en France de la fin du XIXe siècle à la Deuxième Guerre mondiale. Cet ensemble de documents est constitué d'un texte législatif, de textes administratifs, d'articles de journaux qui manifestent tous des formes de rejets en France des étrangers. Il y a des discours xénophobes médiatiques et journalistiques, des témoignages sur des actes violents de la population française, et des campagnes politiques racistes des élus locaux contre les étrangers (comme les Bohémiens). [...]
[...] Il montre que ce monde fonctionne comme un système et invente la notion de longue durée, qui nous permet de comprendre comment les sociétés travaillent. Pour avoir un aperçu de ce renouveau, il faut s'intéresser au travail de Jocelyn Daclia dans Les musulmans dans l'histoire de l'Europe. Il y a toujours eu des nœuds très intenses autour des ports méditerranéens, comme Naples, Marseille, Barcelone, Alexandrie, Istanbul. Il y a toujours eu des îles qui fonctionnaient comme des nœuds de connexions migratoires, comme la Sicile, Chypre, les îles égéennes Ce sont des lieux de transits incessants, où les populations sont particulièrement mêlées. [...]
[...] Pour lui, au début du vingtième siècle, l'immigration est une nécessité. En effet, l'Italie n'a pas de capitaux et ne peut donc pas donner de travail à sa population : s'il avantage l'émigration, le gouvernement le fait, car il ne peut laisser rester dans un pays sans argent et sans travail sa population. Bodio répond donc à de nombreuses critiques en ce qui concerne les migrations, après plusieurs dizaines d'années de réglementations de l'émigration. L'émigration en Italie est un phénomène structurel et normal, et il donne un regard économique neutre sur le sujet, tout en admettant qu'il regrette les causes de ces départs, (dépérissement des campagnes, etc.), liés à l'économie de rente des latifundia italienne du sud, très heureux dans leurs modèles de développement, mais qui avaient besoin d'ouvriers jetables, et étaient donc contre l'émigration. [...]
[...] À ces améliorations techniques, il faut ajouter des améliorations sanitaires (voir réformer l'alimentation des émigrants italiens sur les paquebots transatlantiques au début du XXe siècle, de Caroline DOUKI) qui ont des fonctions très symboliques et identitaires. Ces progrès sont l'objet de réglementation des États (des lois sont créées), avec cependant un succès limité en ce qui concerne les avancées alimentaires. Néanmoins, les progrès sanitaires sont réels, d'autant plus, avec la création de normes forçant les compagnies maritimes à se conformer à de nouveaux standards. Avec l'alimentation, on en vient à l'amélioration des conditions de vie en troisième classe. [...]
[...] Ce système triangulaire est également global : les produits facturés européens et les tissus asiatiques sont apportés en Afrique, où ils sont échangés contre des esclaves, qui sont ensuite déportés et vendus en Amérique afin d'approvisionner l'Europe en sucre, coton et café. La traite prend fin au début du dix-neuvième siècle, le dernier pays ayant aboli l'esclavage en Atlantique étant le Brésil, en 1888. L'esclavage fut aboli pour des raisons morales, mais aussi de qualité économique. Il y avait également à l'époque moderne des migrations de peuplement libres et nombreuses afin de peupler le continent américain. [...]
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