On peut commencer par l'évolution de la population active industrielle : de l'ordre de 2 000 000 de personnes vers 1815, 3 500 000 vers 1845, 4 200 000 en 1866, 4 400 000 en 1876 (les débuts de la dépression se font sentir), 6 000 000 vers 1896, 6 700 000 vers 1911.
Ces chiffres, comme les dates, devraient vous faciliter la vie et non la compliquer. Les dates aident à ne pas situer les causes après les conséquences, les chiffres donnent des ordres de grandeur et des évolutions. Le but n'est pas de jouer les calculateurs prodiges. Ensuite, convertissez-les en graphique, façon courbe des températures. C'est plus parlant, plus efficace lors d'un oral. Et puis, l'intéressant, c'est le sens, l'évolution. De plus, les chiffres sont approximatifs, incertains.
[...] Ces salaires sont inégaux ; dans le textile, vers 1848, ils sont de l'ordre de 2 francs par jour pour les hommes pour les femmes pour les adolescents pour les enfants. Surtout, les salaires dépendent des crises, des variations saisonnières : à Paris, les tailleurs ne travaillent guère de mi- juin à mi-septembre, ni de mi-février à fin mars ; le bâtiment est arrêté par le gel, comme d'autres activités où la force de l'eau fournit l'énergie ; dans bien des cas, on travaille, donc on est payé, une centaine de jours par an. [...]
[...] Histoire sociale de la France au XIXe siècle : Le monde ouvrier et le mouvement ouvrier Le monde ouvrier et le mouvement ouvrier Unité, diversité et évolution du monde ouvrier Présentation globale On peut commencer par l'évolution de la population active industrielle : de l'ordre de de personnes vers vers en en 1876 (les débuts de la dépression se font sentir) vers vers 1911. Ces chiffres, comme les dates, devraient vous faciliter la vie et non la compliquer. Les dates aident à ne pas situer les causes après les conséquences, les chiffres donnent des ordres de grandeur et des évolutions. [...]
[...] Par ailleurs, l'évolution précipite la quasi-disparition de modes d'organisation antérieurs, comme le compagnonnage. L'unification du pays par le rail et la lecture, mettent fin à l'isolement des travailleurs, facilitant les comparaisons d'un lieu à l'autre, en particulier entre les tarifs les salaires (les revendications salariales motivent des grèves de 1871 à 1891). C'est le moment où nait une psychose chez les employeurs, qui attribuent tous leurs problèmes aux meneurs étrangers (étrangers à la ville). Le mouvement ouvrier est renforcé par la loi Waldeck-Rousseau de 1884, malgré ses arrières-pensées conservatrices. [...]
[...] Le système n'est pas sans ambiguïté, entre socialisme et paternalisme. L'immense majorité des tentatives échoue. Le plus souvent, elles ne sont pas destinées à aller plus loin que le papier. Le souci de tout prévoir, qui rend les utopies si contraignantes, aboutit de plus à des idées saugrenues, comme les redingotes saint-simoniennes boutonnées dans le dos pour montrer que chacun a besoin des autres. Ou le projet d'usine d'acide citrique au pôle Nord, idée de Fourier pour transformer les océans en limonade. Mais les utopistes constituent une étape capitale. [...]
[...] Les anarchistes, revenus de la vague terroriste, s'y investissent. Les Bourses se fédèrent à partir de 1892, avec comme secrétaire un libertaire, Fernand Pelloutier. Elles servent de base à l'anarcho-syndicalisme, qui refuse l'action parlementaire (surtout vu le peu de résultats obtenus par les députés socialistes), prône l'autonomie ouvrière et la culture, imagine une société gérée par les organisations professionnelles ouvrières, société à atteindre par une révolution sociale et non politique : la grève générale insurrectionnelle, que toute grève partielle, indépendamment des résultats, doit préparer. [...]
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