Histoire sociale de la France de 1848 à 1914 - Exode rural et urbanisation, croissance et transformation des villes sous le Second Empire, fiche de 3 pages en histoire contemporaine
Au milieu du XIXe siècle, l'inadaptation de la ville traditionnelle à l'afflux de la population et à la concentration des fonctions administratives, commerciales et industrielles, paraît évidente pour les contemporains, penseurs socialistes utopistes ou hygiénistes, qui analysent cette crise urbaine. Or l'urbanisation, c'est-à-dire la concentration croissante de la population dans les villes, connaît une nouvelle impulsion sous le Second Empire, essentiellement à cause de l'émigration des ruraux vers les villes qui s'intensifie.
[...] Les attraits de la ville. A partir de 1860, l'attrait de la ville explique aussi le départ définitif : le travail est plus régulier, la ville est le lieu de l'assistance, c'est un lieu où l'on a un espace de liberté par rapport aux notables, c'est enfin un nouveau modèle culturel. Les villes d'accueil Les villes petites et moyennes. La totalité de la hiérarchie urbaine est concernée par l'exode rural. Le chef-lieu du département est encore souvent la première ville d'accueil. [...]
[...] Mais si l'exode rural est la cause principale de la croissance des villes, la transformation des paysages urbains qui en résulte peut à son tour contribuer à rendre la ville plus attractive. Comment se nouent les liens de causalité entre ces différentes notions ? Plus largement, en quoi ces mouvements de population et la transformation des villes participent-ils à l'émergence d'un nouveau modèle culturel fondé sur la modernité de la ville ? Pour répondre à ces questions, nous envisagerons successivement les rapports entre l'exode rural et l'urbanisation, puis comment se manifeste le développement des villes et les solutions apportées sous le Second Empire à la crise urbaine, en prenant particulièrement l'exemple de Paris, lieu des plus importantes transformations. [...]
[...] Les transformations haussmanniennes Haussmann élimine les taudis, transforme la Cité. Il crée de nouvelles percées et de nouveaux bâtiments. Haussmann, c'est aussi les réseaux, les embellissements et les grands équipements publics . Les limites de la réponse haussmannienne Les limites des transformations haussmanniennes. On observe une accentuation de la ségrégation spatiale. Par ailleurs, les réseaux de transports sont insuffisants. De plus, les problèmes (tels que la cherté du logement populaire et le surpeuplement) ont été rejetés du centre vers la périphérie. Le domaine privé. [...]
[...] Le rôle des chemins de fer. La croissance urbaine est facilitée par l'achèvement des grandes lignes de voies ferrées. La croissance des villes et l'urbanisation 1850-1870 : forte hausse du taux d'urbanisation. Les décennies 1850 et 1860 marquent, pour ce siècle, un sommet dans la croissance des villes. Les agglomérations succèdent aux villes. Le taux d'urbanisation grandit considérablement durant cette période : en de la population française habite dans les villes millions d'habitants) contre 31% en 1872 (11,8 millions d'habitants). [...]
[...] On redoute l'entassement de la main d'œuvre qui représente un danger sanitaire et social. La dilatation de la ville. Les banlieues se développent comme à Marseille et à Lyon (La Croix-Rousse), et la proche périphérie est absorbée par la ville. C'est ce qui se passe à Lille en 1858 et à Paris en 1860. On observe aussi des développements d'annexes industrielles ou portuaires comme à Nantes ou à Rouen. La crise urbaine Pauvreté et manque d'hygiène. Les enquêtes font apparaître la persistance de la surmortalité des villes. [...]
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