Le parti socialiste français a depuis 1936 gouverné sous des périodes, des contextes brûlants : il a dû affronter l'immédiat après-guerre et la décolonisation, sous le GPRF puis le temps du tripartisme et la troisième force, dans ce cadre-là, il a dû faire face à l'inflation, au rationnement, opérer la reconstruction et remettre la France sur les rails de la croissance. Puis, après 23 ans d'absence, le parti de la SFIO qui a revêtit l'habit de Parti socialiste affronte les premiers chocs de la mondialisation. En plus de ces mauvaises conjonctures socio-économiques s'ajoutent des divisions internes à la gauche, mais aussi l'essor du gaullisme qui fait de l'ombre au PS.
Malgré un exercice du pouvoir marqué par diverses instabilités, le parti socialiste a mené des réformes phares, qui ont une place centrale jusqu'à notre société actuelle.
Nous allons illustrer dans un premier temps les forces et les faiblesses du parti socialiste à travers ses phases d'unions, de victoire, mais aussi de désunion, puis nous allons montrer qu'actuellement, le PS traverse pour beaucoup une crise identitaire, subit tout comme la droite une usure du pouvoir.
Le PS a su composer avec les différentes forces de gauches pour former des unions politiques puissantes, mais cela a pu la desservir aussi, car les idéologies se percutent : comme avec le PC. Une idéologie communiste très prégnante a même fractionné en interne le PS (avec notamment le socialiste Guy mollet qui entrait en opposition avec le socialisme modéré inhérent au parti majoritaire). De cela, l'instabilité au sein du parti demeure la critique principale du PS qu'on constate encore aujourd'hui. Subsidiairement, actuellement, on ressent un manque de consensus, d'union entre les membres du parti, surtout lors de la désignation d'un candidat pour les présidentielles, le mécanisme des primaires est en ce sens une bonne initiative en plus d'être plus démocratique, il permet de faire taire les désaccords si récurrents auparavant. Il est un bon moyen de trancher (...)
[...] II) UN PARTI QUI MALGRE LES INSTABILITES POLITIQUES ET CONJONCTURELLES A APPORTE SA PART DE PROGRES. Des idéaux Le parti socialiste est celui du pacifisme, et ce à travers tous ses âges. Dans ce cadre, il a dès ses débuts promu l'union des peuples (cf article L'Humanité de J. Jaurès), et encore aujourd'hui fait preuve de velléités pacifistes qui se déclinent dans un européanisme, une anti- ingérence porteuse de troubles. L'européanisme a été exalté par une majorité d'hommes de gauche, dont Jacques Delors, notre contemporain le plus au fait. [...]
[...] Le socialisme a perdu de son aura révolutionnaire originelle. Absence de confiance. Si la période 1981-1993 a été, pour le socialisme français, celle de la transformation réussie en un parti de gouvernement, celui-ci n'échappe pas cependant à l'usure du pouvoir, au discrédit dû au climat des affaires et à une situation économique difficile où trois millions de chômeurs sont recensés. Et l'alternance entre PS et droite peut être la traduction d'un vote sanction. La gauche a créé beaucoup de désillusion, certains prennent le vote comme pi aller (cf le vote utile car le socialisme a prévariqué, n'est plus représentatif des travailleurs aux abois n'est plus la garantie d'un Etat providence. [...]
[...] Tout commence en 1936 : le front populaire qui est une coalition de partis de gauche remporte un franc succès aux élections, pour la première fois, l'ancêtre du parti socialiste gouverne la France, et le souvenir du Congrès de tours semble être enterré. Mais bien vite, les premières divisions apparaissent, notamment en ce qui concerne l'entrée dans la guerre d'Espagne. De plus, le président Blum se voit obligé de mettre un frein aux réformes sociales qu'il avait amorcé. Les derniers mois du gouvernement Blum voient une dégradation de la situation et une diminution de la confiance populaire. [...]
[...] Puis, après 23 ans d'absence, le parti de la SFIO qui a revêtit l'habit de Parti socialiste affronte les premiers chocs de la mondialisation. En plus de ces mauvaises conjonctures socio-économiques s'ajoutent des divisions internes à la gauche, mais aussi l'essor du gaullisme qui fait de l'ombre au PS. Malgré un exercice du pouvoir marqué par diverses instabilités, le parti socialiste a mené des réformes phares, qui ont une place centrale jusqu'à notre société actuelle. Nous allons illustrer dans un premier temps les forces et les faiblesses du parti socialiste à travers ses phases d'unions, de victoire, mais aussi de désunion, puis nous allons montrer qu'actuellement, le PS traverse pour beaucoup une crise identitaire, subit tout comme la droite une usure du pouvoir. [...]
[...] Il y a aussi un désaccord sur la politique étrangère : doctrine Truman vs Jdanov : le PS cherche une voie médiane : l'Union européenne. Ramadier va exclure les communistes du gouv, de là va grandir un antagonisme déjà amorcée lors du congrès de tours entre socialistes et communistes. Le parti socialiste, sous son appellation SFIO trouvera sa dernière demeure politique avant longtemps en la troisième force (1947-1951) : USDR, MRP, SFIO : assemblage hétéroclite. Malgré de nombreuses mesures fédératrices (adhésion à l'OTAN le climat social reste mauvais : rationnement, inflation, poussée du pc et du RPF. [...]
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