Nous allons ici nous borner à examiner le contenu et la construction du modèle libéral britannique autour de deux thèmes qui le caractérisent : les libertés individuelles, l'économie de marché et le gouvernement parlementaire.
[...] C'est l'effacement de George Ier et George II qui les rend acceptables aux yeux de tous. L'accession au trône de George III et le refus de celui-ci de se plier aux volontés des coteries des whigs provoque donc un conflit aigu (cf résolution Duning de 1780). De fait, les limites du pouvoir royal sont multiples : le roi ne peut ni congédier ses juges, ni déterminer le montant de sa liste civile, ni décider des axes de la politique étrangère, ni s'entourer de ministres qui ne disposeraient pas de la confiance du Parlement . [...]
[...] En février 1689, un Parlement-Convention (c'est à dire qui se réunit sans avoir été convoqué par le roi) se réunit à Londres et reconnaît Guillaume et Marie comme souverains, après qu'ils aient acceptés une série de mesures connues sous le nom de Déclaration des Droits, ensuite transformé en loi, véritable contrat passé entre le roi et le Parlement et qui circonscrit précisément la prérogative royale. Le roi reconnaît en particulier la liberté individuelle proclamée par l'Habeas Corpus de 1673. En 1701, le Parlement affirme son droit de regard sur les règles successorales et déclare Georges de Hanovre successeur présomptif au cas où la dynastie Stuart n'aurait pas de successeur protestant. En 1707, l'Acte d'Union proclame la jonction des Parlements d'Angleterre et d'Écosse, et donc l'union des 2 pays. B. [...]
[...] La France cesse rapidement d'être un modèle, y compris pour les radicaux. Puis avec l'avènement de Napoléon, elle retrouve son image, traditionnelle en Angleterre, de pays despotique, agressif, ennemi des libertés protestantes. La Révolution française a donc pour effet de différer un mouvement de réforme que l'évolution de la société et le renouveau de la pensée politique paraissait imposer. La défaite définitive de la France en 1815 donne au RU de Grande Bretagne et d'Irlande (constitué en 1800 par l'union des 2 Parlements) un rayonnement sans précédents dans l'histoire mondiale et une autorité de premier plan en Europe. [...]
[...] Exclu du gouvernement depuis 1790, le parti revient au pouvoir après les élections de 1830 sous la direction d'Earl Grey, membre de l'Association des amis du peuple. Le gouvernement qu'il préside propose 2 projets de lois de réforme de la représentation parlementaire (un pour l'Angleterre, un pour l'Écosse) qui sont votés en 1832. Le nombre d'électeurs passe de à en créant dans les bourg un ces électoral uniforme. Elle abolit la représentation parlementaire de 56 bourgs pourris et réduit celle de 30 autres. Les sièges libérés sont redistribués aux grandes villes industrielles jusqu'alors privées de représentation (Birmingham, Manchester, Leeds, Sheffield . [...]
[...] Ainsi, Macaulay apostrophe ses collègues de la Chambres des Communes en déclarant Messieurs, nous sommes des législateurs, non des antiquaires : il signifie par là la réconciliation des traditions anglaises de la liberté et des nécessités de la modernité. Beaucoup de députés whigs doivent d'ailleurs leur élection au soutien des dissidents religieux et au vote urbain : ils ont une assise populaire et en tiennent compte. En élargissant le corps électoral, en donnant une représentation plus équitable à l'Écosse, au Pays de Galles, et à l'Irlande, ils cherchent à réconcilier la constitution et la nation. Les nouveaux whigs ont une vision ambitieuse du rôle du gouvernement dans la vie du pays. [...]
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