Histoire du logement social, initiative patronale, philanthropique, cités anonymes, Paris, progrès de l'industrie, logement ouvrier, école des Beaux-arts, manufactures du textile, les Corons à Lens, Cité Jean Dolfus, Mulhouse, Emile Muller, modèle social, modèle économique, cité Menier, Noisiel, Jules Logres, Stephen Sauvestre, Jules Saulnier, familistère, Guise, Jean-Baptiste Godin, premières sociétés anonymes
Les expositions universelles sont une vitrine pour les pays industrialisés. C'est le lieu où s'exposent les progrès de l'industrie et de la science. C'est un lieu où on pense à la transformation de la société. Celles de 1867, 1878 et 1889 à Paris posent les fondements de l'habitat social. Le logement ouvrier n'est pas considéré comme un programme digne d'architecture à l'école des Beaux-arts, et cela jusque dans les années 1960. Il y a une rivalité entre architecte et ingénieur. Les ingénieurs sont en mesure d'apporter des données techniques sur le logement en termes d'hygiène. En 1865, c'est la naissance de l'école d'architecture. La direction va intégrer la question de la salubrité dans l'enseignement en créant un cours sur l'hygiène. On intègre l'engagement de l'architecte dans la question du logement social.
[...] Chaque édifice possède un sous-sol, un RDC, trois étages et des greniers. Les grandes fenêtres des logements et des escaliers pour capter la lumière naturelle au maximum. Une concentration ouvrière et un projet social qui inquiète la bourgeoisie libérale : « Évitons d'agglomérer les ouvriers de manière à en faire un danger pour la tranquillité publique, et à convertir les cités ouvrières, par la réunion des hommes, en foyer de sédition, et par la confusion des sexes, en foyers d'immoralité. [...]
[...] Un des moments forts dans l'histoire du logement ouvrier est la Cité Jean Dolfus, Mulhouse, Emile Muller (1854-1895) Mulhouse connaît un véritable essor industriel lié au textile, à la papeterie et à la construction de locomotives. La cité située au nord-est de la ville s'étend sur une soixantaine d'hectares, sur lesquels se trouvent aussi les usines. Tout ce projet démarre avec une association patronale qui rassemble les patrons locaux. Ils fondent en 1853 la SOMCO (société mulhousienne des cités ouvrières) pour construire des logements pour les ouvriers à Mulhouse. [...]
[...] Le principal actionnaire est Jean Dolfus qui est aussi le patron d'une entreprise. Il s'intéresse à cette question depuis 1835. Il développe un modèle économique et social : Modèle économique : Un système de location-vente par mensualités (sur quinze ans) après un apport. La société pour l'amélioration du sort de la classe ouvrière, fondée à Londres en 1844. Son programme prévoit de réaliser des lotissements pour les ouvriers où nobles et bourgeois avancent des fonds. Il ne s'agit pas de dons, car l'argent doit rapporter un intérêt de 5%. [...]
[...] La cité ouvrière comprend de nombreux équipements et services : la cité abrite bureau de poste, débit de tabac, écoles et maison de retraite. La cité est organisée autour d'une place centrale, publique. L'aménagement est simplifié avec un plan orthogonal et avec différents types de maison. Il y a 5 exploitations agricoles et une ferme gère ses hectares. On retrouve un magasin d'approvisionnement coopératif qui offre à prix pas les produits de la ferme. On pense ville, cité dans sa totalité, dans sa capacité de penser aux besoins des ouvriers. C'est la cité qui est des modèles de société. C'est la ville nouvelle. [...]
[...] Le patronat peut s'allier aux artisans locaux (rentabilité et clientèle) pour construire du logement ouvrier. Les premiers types de logements locatifs construits sont les Courées à Roubaix Ce sont des maisons en bande avec des cours. Un des bouts de la cour donne sur la route et l'autre est fermé. Il y beaucoup animation dans la cour et des solidarités se créer. Cette solidarité est perçue comme une menace pour le patronat. Un autre type c'est les Corons à Lens Les logements sont situés autour de la mine. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture