Les héritages anciens du passé africain sont difficiles à apprécier : l'absence de traces des autochtones du sud du Sahara ne peut être comblée par les descriptions tardives des voyageurs arabes et européens. Cependant, les héritages de l'ère moderne et contemporaine sont eux plus visibles : le contact violent avec les Européens pose même les bases de l'Afrique actuelle (...)
[...] Pourquoi ? À cause de l'ignorance de l'écriture par les subsahariens à cause du mode de construction : la terre (pour les habitations mais aussi pour palais et édifices religieux) L'Afrique noire, en ignorant la pierre et l'écriture, s'est donc privée de 2 techniques essentielles pour inscrire les civilisations dans la durée. Exemples : les anciennes capitales ouest africaines sont en argile : ainsi les reconstitutions archéologiques sont délicates, la zone sahélo- soudanienne, les plus vieux monuments sont des mosquées du XVIIs qui doivent être régulièrement restaurées pour résister à l'usure du temps et des intempéries L'Ethiopie ou 3000 ans d'histoire L'Ethiopie centrale fait exception à la règle : la civilisation amharo-tigréenne est influencée par le Nil et l'Orient et a produit des obélisques à Axoum. [...]
[...] Il y a mise en valeur des territoires via la création de voies de communication, de plantations, de complexes miniers Aujourd'hui les structures économiques n'ont pas changé : ces économies rentières africaines restent dominées par les exportations de produits primaires (plus le pétrole). Les politiques actuelles restent dans le lignée de la mise en valeur coloniale : c'est le poids des héritages Extraversion et littoralisation Les économies de l'Afrique subsahariennes présentent un fort degré d'extraversion (exportation de matières premières brutes) : il y a une littoralisation croissante : la construction de ports (puissants) amène à l'aboutissement de réseaux de drainage de l'intérieur tournés vers l'exportation. [...]
[...] Malgré l'interdiction de l'esclavage par la colonisation, il n'a pas totalement disparu des pratiques sociales : les haratins constituent toujours l'essentiel de la main d'œuvre agricole des oasis. C. La traite et les retards de l'Afrique Les difficultés de l'Afrique à se développer seraient-elles dues aux séquelles de la traite ? La traite n'a rien apporté d'autre qu'une habitude de consommer des produits européens : elle annonce donc les économies de rente de l'Afrique noire contemporaine et les relations dissymétriques actuelles avec l'Europe. [...]
[...] C'est par cette frange de contact que l'islam s'est implanté en Afrique orientale. En effet, l'Arabie entretient des liens très étroits avec les pays qui lui font face (exemple: la Somalie est travaillée aujourd'hui par des courants islamistes). Les héritages pré- coloniaux sont donc une des composantes de l'arrière-plan géo-historique africain, scène de l'histoire contemporaine. II. Les séquelles de la traite esclavagiste La question de la traite des esclaves, sensible et polémique, tient une place essentielle dans l'analyse des héritages (ampleur du phénomène de déportation (vers les Amériques, le Moyen-Orient ou l'Afrique du Nord) : 2 millénaires pour la traite continentale siècles pour la traite atlantique). [...]
[...] Exemple : - la rivalité franco-britannique culmine à Fachoda au Soudan en 1898. - la rivalité franco-allemande en 1911 au Maroc (débarquement de l'empereur allemand à Agadir: le Coup d'Agadir Au total, le partage de l'Afrique a abouti au morcellement territoriale et linguistique, projection directe des divisions de l'Europe. Cet héritage pèse sur les relations entre l'Afrique et l'Europe et sur la rivalité entre anglophones et francophones L'entrée dans la modernité Bien que condamnable, la colonisation représente l'entrée dans la modernité, un accélérateur d'évolution pour bien des Africains. [...]
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