Second Empire, Cayenne, libertés publiques, attentat Orsini, Saint Simon
Les libertés publiques sont suspendues. Les individus suspects d'appartenir à des sociétés secrètes sont déportés à Cayenne. Règne du ragot et de la police expéditive dont les pratiques sont codifiées par la loi de sureté générale en 1858 votée après l'attentat Orsini du 14 janvier. La liberté de réunion entravée, les clubs dissous. La presse est muselée: tout directeur de journal doit obtenir une autorisation, verser une caution et un droit de timbre par numéro imprimé. Il peut recevoir des amendes ou des avertissements. En 14 mois, 91 journaux de province disparaissent. La censure des théâtres est rétablie, le colportage surveillé. L'école normale est jugulée et l'agrégation réduite aux lettres et aux sciences pour éviter l'histoire et la philosophie. Le 11 février 1852, une circulaire met en place la candidature officielle.
[...] L'expédition se fait au nom de la solidarité latine en 1861 mais tourne à la catastrophe . L'empereur se doit donc de changer de politique. Il décide de libéraliser. Amnistie des proscrits en 1859, droit d'adresse en 1860, droit de retranscription dans les journaux. Dans le même temps, Persigny prend en 1861 des mesures contre la très catholique Société de Saint-Vincent-de-Paul qu'il humilie en lui appliquant les mêmes dispositions qu'à la franc-maçonnerie. En 1863, un libre penseur désireux de réforme devient ministre de l'Instruction publique: Victor Duruy. [...]
[...] L'agitation républicaine socialiste est présente lors des funérailles de Victor Noir assassiné par un membre de la famille Bonaparte en janvier 1870 ou lors des grandes grèves du Creusot au printemps. Dans les mêmes années à partir de 1865, une fission se fait dans le camp républicain même. C'est à l'occasion d'une polémique historique suscitée par l'ouvrage Edgar Quinet sur la Révolution. D'un côté, les modérés répudient l'héritage de la Terreur jacobine. En ça ils se distinguent des radicaux et des néo-jacobins farouches admirateurs de Robespierre . [...]
[...] Ses ministres sont de grands technocrates. Haussmann profite de sa place de préfet de Paris de 1853 à 1870. L'année 1852 représente un tournant. L'influence saint-simonienne fait que le seul gouvernement qui compte est le gouvernement économique. LNB veut créer un climat favorable à l'entreprise individuelle. En 1852, il crée le Crédit mobilier et le Crédit foncier des banques privées à participation publiques d'où le soutien de l'état aux compagnies ferroviaires. Il y a donc des points positifs. LNB se présente comme hostile à toute conquête guerrière dès son discours de Bordeaux en 1852 où il déclare: «l'Empire c'est la paix». [...]
[...] Mais cette unité ne peut être que si le pape perd sa puissance temporelle . L'empereur se retrouve privé de son appui sur les notables catholiques et tente donc de conquérir l'appui populaire. Tout commence avec l'attentat d'un nationaliste italien en 1858: Orsini. Si dans le court terme ce dernier est condamné à mort et le régime est durci, NIII va suivre le conseil de Romagnol et soutenir la maison de Savoie. (entrevues de Plombières et de Cavour). La guerre commence en 1859, populaire à gauche, et se termine sur la victoire de Solférino et en 1860, la cession à la France de la Savoie et du comté de Nice. [...]
[...] Un sénatus-consulte en novembre 1852 rétablit la dignité impériale et un second plébiscite le ratifie le 2 décembre 1852. Renforcement du pouvoir exécutif. Les ministres dépendent de lui seul. Les députés n'ont pas le droit d'interpellation, ne peuvent pas voter l'ordre du jour, ni une adresse en réponse à un message de l'empereur. La tribune est supprimée. Les journaux ne peuvent reproduire les débats. Un libéral parlera de «cave sans air». Le Sénat n'est que le Conservatoire de la Constitution. Les libertés publiques sont suspendues. [...]
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