Histoire des forces politiques en France (1789-1880)

Résumé du document

On prendra les « Forces politiques » au sens de, tout groupe d'hommes agissant, intervenant, ensemble ou séparément (dans une même direction) dans la vie politique d'un état, pour influencer l'opinion publique et le pouvoir et finalement prendre et exercer celui-ci.
L'historien veut aller jusqu'à ce « niveau de base » que constituent, préalablement à toute politisation, les mentalités collectives et leurs bases sociales.
Au-delà d'une simple enquête sur l'origine des partis, leur structure, idéologie, activités.. L'historien devra se préoccuper de leur devenir et disparition, évolution de l'idéologie, changements sociologiques, émergence d'une nouvelle génération de leaders ou militants.
Y a-t-il mutation, hétérogénéité des forces politiques en France de 1789 à 1880 ou filiation et continuité ?

Extraits

[...] La loi sur les coalitions est de nouveau appliquée, la limitation à 10h de la journée de travail n'est pas inscrite dans la constitution. L'échec des républicains Le rapprochement à l'automne 1848, des radicaux et d'une partie des socialistes donne naissance aux démocrates-socialistes qui mettent l'accent sur la nécessité de donner un contenu social à la République. Leur programme social: enseignement gratuit et obligatoire, encouragement aux associations industrielles, Crédit Agricole, nationalisation des assurances, de la banque, des chemins de fer Le projet democ'soc' est une sorte de Front Populaire avant l'heure, à la tonalité petite bourgeoise. [...]

[...] Car la bourgeoisie est une classe ouverte dont la vocation est de rassembler toutes les élites, celles de la naissance, de la fortune et de l'intelligence. C'est une classe éclairée, parce qu'elle dispose de la culture et du loisir lui permettant de s'intéresser aux affaires publiques et que, placée à un carrefour social et regroupant une grande variété de professions, elle est à même de percevoir les problèmes qui se posent au pays et l'intérêt général. C'est en somme à travers elle et les institutions qu'elle a mis en place que peut s'exercer la souveraineté de la raison La politique conservatrice Elargir le corps électoral, comme le demandent les opposants de gauche en invoquant le progrès des Lumières dont se targue le régime, serait à la fois inutile et dangereux. [...]

[...] Le jacobinisme constitue l'organisation la plus puissante et le mieux structurée qui ait vu le jour en France avant les partis de masse du Xxe siècle. Institutionnalisée dans le cadre du régime de salut public, la survie du réseau jacobin était liée à son destin, mais son idéologie, version radicale des principes de 1789, est promise à un long avenir. Le mouvement sans-culotte Dans leur lutte contre les girondins, montagnards et jacobins ont eu pour allié principal le peuple de Paris plutôt cette partie militante du peuple de Paris qui avait pris le contrôle des sections de la capitale un moins avant: les sans-culottes. [...]

[...] En fin de compte l'unité de la Montagne se fait en partie par leur attitude à l'égard des revendications économiques et sociales des sans-culottes, reprise en partie par la Commune de Paris et directement contraire à la législation libérale rétablie en décembre 1792. Cette conquête apparemment intégrale de l'espace politique s'explique par l'utilisation dictatoriale de l'appareil d'Etat, mais aussi par l'existence d'un réseau d'encadrement de l'opinion publique constitué par les sociétés populaires. On ne peut comprendre le régime de l'an II, sans analyser le rôle du jacobinisme. Le jacobinisme Dès l'automne 1792, la Société des Amis de la liberté et de l'égalité a un réseau de quelque 1.500 sociétés affiliées, la société-mère étant dominée par Robespierre. [...]

[...] Ils se sont aussi abrités derrière des associations officiellement apolitiques : mutuelles, chambres syndicales. Ce réseau complexe leur a permis de diffuser leurs idées et leurs mots d'ordre dans les villes, les bourgs et même une bonne partie des campagnes. Seront-ils en mesure de donner satisfaction aux aspirations divergentes du patronat, des nouvelles couches sociales de la classe ouvrière, d'une paysannerie très diverse ? Annexe Barodet Le scrutin du 27 avril 1873 à Paris voit le succès de l'ancien instituteur rouge et maire radicale de Lyon, Désiré Barodet, contre Charles Rémusat, proche de Thiers. [...]