Les premiers unificateurs européens sont les Romains qui conquièrent et protègent par le limes l'Italie, la péninsule ibérique, la Gaule, la Bretagne (Angleterre et Pays de Galles) et une partie de l'Europe Orientale (la Germanie notamment mais aussi la Grèce où est né le nom Europe d'une princesse phénicienne enlevée par Zeus). Ils léguent notamment une unité linguistique millénaire à l'Europe.
Le grand conquérant unificateur emblématique qui succède à l'empire Romain est Charlemagne, roi des Francs, couronné empereur par le pape à Rome en 800. Ce dernier a réellement une vision européenne de son empire et se fera appeler pater europae, père de l'Europe.
Au XIème siècle émerge une famille, les Habsbourgs qui sauront bâtir deux empires : autour de l'Espagne d'une part et autour de l'Autriche d'autre part. Les Habsbourgs parviennent avec Charles Quint (1519-1556) à contrôler la quasi-totalité de l'Europe continentale. Avec les Habsbourgs s'ajoute à la logique guerrière qui prévalait auparavant la logique des alliances : c'est en effet notamment par des mariages que cette famille agrandit son emprise sur l'Europe. (...)
[...] L'école libre des sciences politiques organise ainsi un Congrès des Sciences Politiques sur le thème Les Etats-Unis d'Europe en 1900 qui exclut l'internationalisme et la disparition des Etats mais évoque une forme fédérale. En 1923, Richard Coudenhove-Kalergi, diplomate autrichien publie Pan Europe dans un continent dévasté par la guerre. Son appel est surtout entendu dans les hautes sphères politiques. Ainsi Aristide Briand reprend-t-il dans Discours à la SDN ce thème d'Europe unie par un lien fédéral qui permettrait ensuite l'établissement d'un lien économique. [...]
[...] En mai 1948, la Congrès de la Haye réunit la plupart des partisans d'une Europe unie (dont des socialistes) et voit s'opposer les Unionistes, soucieux de la souveraineté nationale aux Fédéralistes, favorables à une Union totale. Ce congrès, suivi de nombreux autres, se fait sous le signe de la conciliation, il est mené par des hommes comme De Gasperi, Blum, Spaak ou encore Churchill. Il est à l'origine du Conseil de l'Europe. Le 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre français des affaires étrangères fait une déclaration qui enclenche un processus différent de celui de la Haye. [...]
[...] Les Habsbourgs parviennent avec Charles Quint (1519-1556) à contrôler la quasi-totalité de l'Europe continentale. Avec les Habsbourgs s'ajoute à la logique guerrière qui prévalait auparavant la logique des alliances : c'est en effet notamment par des mariages que cette famille agrandit son emprise sur l'Europe. Cette double logique des alliances et des guerres se retrouve ensuite du XVème au XIXème siècle sans qu'aucun des Etats européens ne parviennent à trouver un avantage décisif sur un autre. Napoléon Bonaparte parvient à soumettre l'Europe à la France pendant 15 ans grâce à des guerres et à des mariages, mais son projet n'a guère de visée européenne globale et est annihilé par le Royaume-Uni. [...]
[...] Dans les autres pays européens, les intellectuels songent aussi aux moyens d'obtenir une paix perpétuelle en Europe (ce mot de paix perpétuelle revenant quasi-systématiquement). Ainsi, l'anglais Jeremy Bentham plan for an universal and perpetual peace, 1789) ou l'allemand Emmanuel Kant (Projet de paix perpétuelle. Esquisse philosophique, 1795). Au XIXème siècle fleurissent les idées d'Europe unie. La première idée est celle d'une Sainte-Alliance entre l'empire Russe, le royaume de Prusse et l'empire d'Autriche-Hongrie, qui est exceptionnelle en ce sens que c'est une des premières associations de maintien de la paix en Europe. Elle se concrétise dans le Congrès de Vienne (1815). [...]
[...] L'idée d'Europe unie dans l'Histoire L'idée d'Europe unie se concrétise aujourd'hui par l'Union Européenne des 25 (27 au 01/01/2007). La construction politique de cette union date, pour Patrice Rolland de la Déclaration de Robert Schuman de 1950. A cette date, affirme-t-il : Le temps des idéologues et des idées prend fin ; les politiques et les administrateurs assurent la relève Vers 1950, cependant, les pères de cette union ont pris garde, pour justifier leur entreprise face à leurs adversaires, de rappeler (sinon de construire rétrospectivement) l'idée d'Europe unie dans l'Histoire. [...]
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