On parle d'un recul territorial dans l'Europe ottomane. Réduction de la taille de l'Empire ottoman, et régression territorial autour de la Mer noir et surtout en Egypte, ce qui est associé à l'idée de déclin de l'Empire ottoman. Les historiens parlent de trois grandes phases entrecoupées de stabilisation : 1820-1830 (autonomie de la Serbie, de l'Egypte, et indépendance de la Petite-Grèce ; lié à l'intervention des puissances européennes, et émergence des idées nationalistes), 1870 (Roumanie, Bulgarie, Bosnie perdues brutalement après une guerre contre les Russes, ce qui a déstabilisé les autorités ottomanes qui engagent des réformes pour tenter de sauver l'Empire), 1910-1918 (effondrement de l'Empire avec une crise morale et politique, de la population jusqu'aux élites pourtant alors optimistes) (...)
[...] III Arabisme et nationalisme : On ne peut pas parler de nationalisme arabe avant le début du siècle, mais on ne peut oublier que naissent au XIX° siècle des idées qui donneront naissance à ce nationalisme arabe. La construction progressive de l'arabisme et du nationalisme dans le monde musulman, sous influence européenne sera notre propos. Des thèmes européens circulent dans le monde ottoman dès le début du XIX° siècle : patrie (notamment par la présence des troupes napoléoniennes, en Egypte). [...]
[...] On y place un gouverneur. Ces réformes provoquent donc des tensions qui n'existaient pas auparavant. Le Sultan Abdul Hamid II (1876-1909) est très autoritaire : il renforce le caractère islamique de l'empire, et à partir de lui, l'islam reprend une grande importance : l'accession à l'indépendance de pays chrétiens des Balkans fait qu'on s'aperçoit qu'il y a à partir de 1878 beaucoup moins de chrétiens qu'auparavant, et que pour le coup les relations avec les chrétiens sont plus tendues à partir des années 1880. [...]
[...] Beaucoup de maisons d'édition européennes autorise la publication de ces textes. Ces hommes veulent également que ça touche tout le monde, y compris les gens modestes, et ce sont donc eux qui ont simplifiés la langue arabe pour qu'elle soit accessible à tous. C'est tout de même une minorité de gens qui sont touchés par ça au XIX° siècle : elle est surtout urbaine, cette minorité, avec cette récurrence de l'idée de retard du monde arabe par rapport au monde européen, ce qui montre l'autocritique très forte de cette génération. [...]
[...] L'empire modernise, réforme, mais en s'endettant. On peut dire que dans les années 1880 l'empire ottoman est sous tutelle financière, dont le créancier est principalement la France. Dès 1881, le niveau d'investissement européen est tel que les banques ottomanes sont contrôlées par des Français et des Anglais, jusqu'à créer une caisse de la dette sous contrôle des étrangers. Des experts français et anglais seront présents dans toutes les caisses ottomanes. Les chemins de fers sont également, au même titre que les infrastructures portuaires, très largement financées par les européens. [...]
[...] Les méthodes mises en place font appel à des axes : centralisation administrative (sur le modèle français) ; modernisation de l'appareil étatique (modernisation des lois) ; occidentalisation de la société (l'Occident c'est la modernité) ; mieux étatiser le droit et l'enseignement : l'Etat devient celui qui règle le droit juridique, qui auparavant n'était pas le même partout : les communautés religieuses, ethniques, réglaient auparavant leur droit. L'Empire continue pourtant à aller de crise en crise, notamment avec l'évacuation des Balkans en 1878, l'île de Chypre la même année. Les réformes ne régleront pas les problèmes qu'ils comptaient régler. Le nombre d'employés de l'administration augmente énormément : employés à Constantinople simplement pour l'administration de l'Etat, à la veille de 1914, c'est très coûteux. [...]
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