L'histoire de l'électricité en France se confond-elle avec l'histoire de électrique de France ? La question semble intéressante, puisque c'est seulement avec la naissance d'un producteur unique et public d'électricité que l'on pourra disposer de données précises relatives à la production et à la consommation d'énergie électrique en France.
L'histoire de l'électricité est pourtant intimement liée à celle de l'industrie, puisqu'elle constitue l'un des symboles phares de la deuxième Révolution Industrielle de la fin du XIXème siècle. Elle commence donc bien avant que l'Etat français ne la prenne en charge et décide d'en faire un véritable service public, aujourd'hui représentatif du modèle de l' « entreprise publique » à la française.
Quel est alors l'effet de cette intervention de l'Etat dans un domaine aussi déterminant - pour l'industrie et la population – que l'électricité ?
Est-ce qu'il y a continuité entre avt et après nationalisation ?
Dans les années de l'immédiat après-guerre, l'opinion publique ne s'intéresse guère à la construction des ouvrages électriques, pas plus d'ailleurs qu'aux autres grands travaux. Le plus souvent, la notion d'intérêt général s'impose sans réticence, et si des réactions particulières se manifestent, elles conservent un caractère local. Par ailleurs le grand public est sensible à l'indépendance que peut lui donner la filière nucléaire française. A la fin des années 1960, les centrales nucléaires sont accueillies comme une chance de développement économique, une chance d'accéder à la modernité.
La catastrophe de Tchernobyl, qui survient le 26 août 1986, réveille les craintes, entre temps assoupies, sur les dangers du nucléaire. Une information délibérément erronée concernant l'étendue du nuage de produits radioactifs achèvera, quelques années plus tard, de jeter le doute sur le bien fondé d'une politique énergétique fortement orientée vers le nucléaire. Et la conjugaison de la remise en question du nucléaire par l'opinion publique avec l'augmentation constante des prix du pétrole et du gaz fait entrer la question de la disponibilité des sources de production électrique dans l'agenda politique.
En effet la classe politique, depuis la fin des années 1980, s'empare du problème tant sur le plan technique qu'écologique notamment à la veille d'échéances électorales.
Et c'est bien parce que les actions chocs des associations en faveur de l'écologie se sont multipliées (et devenues très médiatisées) durant les années 1990 que l'on assiste à une progressive prise de conscience collective. Chaque candidat aujourd'hui a ajouté un volet environnemental à son programme, même si seuls deux candidats aujourd'hui se prononcent clairement en faveur d'une sortie définitive du nucléaire (Dominique Voynet et Olivier Besancenot).
On assiste donc à une introduction dans la vie des français de la question énergétique au quotidien, avec des incitations régulières en provenance des pouvoirs publics à une restriction de la consommation individuelle d'électricité, sous forme de prévention, mesures fiscales incitatives…etc Ces incitations sont bien accueillies par la population, mais peut-être plus en raison de l'augmentation significative du prix de la facture EDF que d'une véritable conscience écologique.
La recherche de sources d'énergies alternatives aux sources fossiles et nucléaire s'est développée mais doit se poursuivre, compte tenu de la faiblesse des solutions envisagées (parc éolien, panneaux solaires, biomasses…).
Il faut cependant tenir compte des enjeux politiques, cachés ou non, de la poursuite d'une production d'électricité nucléaire, et nuancer une analyse de la classe politique généralement pro-nucléaire. En effet, si en 2006 plus de 85% de l'électricité est produite à partir du nucléaire, la part consommée de cette électricité ne représente que 15% de la consommation totale d'électricité.
On peut également être sensible à un récent rapport de l'Agence Internationale de l'Energie, qui révèle que la France pourrait, sans perte de confort, réduire de moitié sa consommation d'électricité.
[...] Histoire économique et sociale de l´électricité en France de 1914 à nos jours Sommaire Introduction L'histoire de l'électricité en France se confond-elle avec l'histoire de l'électrique de France ? La question semble intéressante, puisque c'est seulement avec la naissance d'un producteur unique et public d'électricité que l'on pourra disposer de données précises relatives à la production et à la consommation d'énergie électrique en France. L'histoire de l'électricité est pourtant intimement liée à celle de l'industrie, puisqu'elle constitue l'un des symboles phares de la deuxième Révolution Industrielle de la fin du XIXe siècle. [...]
[...] En premier lieu, il faut économiser l'énergie et limiter la croissance de la consommation (exemples : économies possibles dans l'isolation thermique des habitations, dans l'adoption de procédés moins gourmands en énergie dans l'industrie). Le second axe sur la diversification des ressources énergétiques. Les derniers sites hydroélectriques envisageables seront équipés et on s'efforcera de développer les énergies nouvelles ou renouvelables. Mais dans un premier temps, les résultats obtenus avec ces dernières semblent très limités. L'expérience de la centrale solaire Thémis dans les années 1980 montre que l'électricité solaire n'est pas compétitive. [...]
[...] Bibliographie indicative : Histoire de l'électricité en France t : 1881-1918 par Cardot (22 novembre 1991) Histoire générale de l'électricité en France par Morsel Henri (17 avril 1996) Documents annexes DOCUMENT 1 La Fée Électricité est une peinture de Raoul Dufy terminée en 1937 (ici, un détail et un aperçu global) Commencée en avril 1936, Raoul Dufy réalise, pour le Pavillon de l'Électricité de l'Exposition Internationale, la plus grande peinture existante au monde sur un support indépendant: La Fée Électricité : 10m x 62,4m soit 624m². Le financement de l'œuvre est réalisé par Électricité de France. En 1954 EDF en fait don à la ville de Paris. DOCUMENT 2 Evolution de la production nette d'électricité par filière de 1970 à 2005 (en TWh) DOCUMENT 3 Origine de la production d'électricité en France en 2006 (source EDF) Voir document annexe Voir aussi document annexe Jean Marcel MOULIN, EDF : une privatisation annoncée qui masque une spoliation à venir de la collectivité nationale février 2003. [...]
[...] Elle fait sa première apparition publique en 1881, à l'Exposition internationale d'électricité de Paris visiteurs s'enthousiasment pour cette nouvelle énergie qui fascine tout autant qu'elle effraie. La Fée électricité est une source d'inspiration et de recherche dans tous les domaines de la vie intellectuelle. Journalistes, caricaturistes, scientifiques, artistes, tous rêvent d'un monde idéal où le progrès et le confort seraient électriques. Mais les progrès se feront très lentement, l'espace privé sera dans un premier temps peu bouleversé par l'électricité. Les industriels devront tout d'abord parvenir à produire, à transporter et à distribuer cette nouvelle énergie. [...]
[...] En effet, dans l'entre-deux-guerres, malgré la position prestigieuse que l'industrie électrique acquiert aux dépens des industries rivales, sa croissance est loin d'être régulière. Son rôle clé, dans la motorisation générale et l'éclairage du pays la rend beaucoup plus sensible qu'avant- guerre à la conjoncture économique globale ; elle devient ainsi fortement tributaire des aléas de l'industrie lourde, de la politique des transports, voire de celle de l'électrification des campagnes. Au début du siècle, sa situation d'outsider lui permettait de prendre des parts plus importantes du marché que ses concurrents par une politique appropriée de l'offre ; c'est-à-dire par une extension des équipements et une baisse des tarifs du kWh par rapport aux autres thermies. [...]
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