Les échanges de produits ont crû plus vite, des années 1870 à 1914, que la production industrielle elle-même. Cela est dû d'abord aux progrès des transports. La première Révolution industrielle a permis l'invention de deux transports utilisant la machine à vapeur (donc le charbon) : le chemin de fer et le bateau à vapeur (anglais steamer).
La locomotive a été inventée en 1814 par George Stevenson ; la première ligne ferroviaire a été mise en fonction en 1825, et la première ligne commerciale en 1830, toujours en Angleterre : il s'agissait de la ligne Liverpool-Manchester, qui reliait le grand port de la côte ouest de l'Angleterre (Liverpool) au grand centre industriel (Manchester).
Les progrès ont ensuite été incessants ; vers 1880, les locomotives circulaient à 75 km/h. Des investissements gigantesques ont été consacrés dans les années 1840-1870, en Europe et aux États-Unis, à construire un réseau ferroviaire qui, dès 1870, reliait entre elles toutes les grandes villes. Aux États-Unis, la première transcontinentale, reliant le Pacifique (la Californie) à la côte atlantique, a été achevée en 1866 ; d'autres lignes l'ont bientôt doublée. L'Empire russe s'est de son côté attelé à la construction du Transsibérien en 1891. Il n'était pas encore achevé en 1914.
[...] Les unes et les autres sont arrivées à maturité dans les années 1850-1870. Les sociétés par actions sont des entreprises dont le capital est partagé en un certain nombre de parts, appelées actions. Posséder une action, c'est posséder la part correspondante de la propriété de l'entreprise. Ainsi les sociétés par actions permettent-elles de rassembler l'argent d'un grand nombre de personnes (les actionnaires). Elles peuvent donc être de taille géante. Chaque année les bénéfices de la société sont distribués entre ses propriétaires, donc entre les actionnaires : chacun d'eux touche ainsi une somme appelée un dividende. [...]
[...] La convertibilité en or est rétablie en 1928. En fait à partir de 1924, et pour cinq ans, l'Allemagne renoue avec la prospérité ; c'est elle qui entraîne le reste de l'Europe dans les Années folles Mais elle dépend étroitement d'emprunts souscrits aux États-Unis. La crise de 1929 C'est d'abord une crise boursière liée à l'apparition d'une bulle spéculative à la Bourse de New York en 1928-1929 : le financement de la haute croissance a conduit à développer à toute allure un marché des fonds spéculatifs, alimenté par l'arrivée massive de capitaux étrangers placés à très court terme. [...]
[...] La navigation à voile ne disparaît pas cependant : on met au contraire au point à la fin du 19e siècle les navires les plus rapides du monde, les clippers. Mais dès les années 1870, la flotte commerciale à vapeur l'emporte largement. Les progrès constants de la navigation à vapeur vont faire chuter le coût du fret* dès les années 1830. C'est le principal moteur de la croissance continue du commerce international. La circulation maritime est améliorée par le percement du canal de Suez (1869) qui évite de contourner l'Afrique, et fait gagner environ 1/3 de temps entre l'Angleterre et l'Inde. [...]
[...] La victoire est revenue aux Alliés. Mais la situation économique des belligérants est variable. L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, vaincues, n'ont pas eu à souffrir de destructions (les combats ont surtout eu lieu en France, dans le nord- est de l'Italie et en Pologne), mais en 1918 sont complètement ruinées : elles ne pouvaient pas emprunter à l'étranger, et ont donc dû financer leurs emprunts intérieurs sans contrepartie. L'Allemagne, qui en 1914 était la 3e puissance financière du monde, avait beaucoup investi dans les pays auxquels elle a déclaré la guerre : Russie, Grande-Bretagne, États-Unis ; tous ces investissements ont été perdus d'un coup. [...]
[...] fret : prix du transport maritime. inflation : hausse des prix. Le contraire est la déflation, baisse des prix. Voir aussi masse monétaire*. keynésien : du nom du célèbre économiste anglais John Maynard KEYNES. Il préconise l'adoption par le gouvernement d'un déficit budgétaire contrôlé, de manière à financer la croissance économique. Il s'oppose ainsi aux économistes classiques pour lesquels le budget doit être toujours équilibré, les prix stables, la monnaie stable et convertible. libre-échange : abaissement ou suppression des droits de douane. [...]
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