Synthèse de cours d'histoire contemporaine ayant pour problématique : Comment la question du pouvoir est-elle réglée en août 1944 ? Cette synthèse est d'une qualité exemplaire, elle permettra aux élèves de terminales, toutes sections confondues, ainsi qu'aux étudiants en histoire et sciences politiques d'avoir un outil de travail et de réflexion très pratique. Ce document correspond à un cours synthétique entièrement rédigé, de plus, tout a été mis en oeuvre pour faciliter la compréhension aux étudiants.
[...] Cependant, c'est ce régime qui représente la France aux yeux des Américains qui le considèrent comme un allié de l'Allemagne et donc à traiter comme tel en cas de victoire des Alliés. Pour les États-Unis, De Gaulle n'a aucune légitimité dans sa prétention à incarner la France (il n'a pas été élu, il s'est autoproclamé chef de la France libre Ils s'en méfient et lui préfèrent le général Giraud, par exemple, pour administrer l'Afrique du Nord française après le débarquement anglo- américain de novembre 1942. [...]
[...] Les forces de la résistance intérieure (FFI) et extérieure (FFL) y participent. La libération de Paris par les FFI du colonel Rol-Tanguy et les FFL (2e DB du général Leclerc) du 19 au 25 août accélère l'effondrement du régime de Vichy. De retour à Paris le 25 août, De Gaulle s'emploie à rétablir la République et la légalité républicaine. Le remplacement réussi des autorités de Vichy, l'effacement d'une éventuelle menace communiste et le ralliement de la population à De Gaulle et au GPRF (il est acclamé le 26 août sur les Champs Élysées par deux millions de Parisiens), la participation des Français aux combats contre l'Allemagne, incitent les États-Unis à reconnaître la légitimité du GPRF et de son chef et à inclure la France libre dans le camp des Alliés et futurs vainqueurs. [...]
[...] Ces dispositions doivent permettre aux forces nées de la Résistance de s'imposer, de reprendre en main le pays, d'éviter le désordre voire l'anarchie que les circonstances de la Libération ne manqueront pas de favoriser, voire d'empêcher un coup de force émanant de mouvements de guérilla (communiste par exemple). Il s'agit aussi de montrer aux Américains la capacité de la France libre à assurer le retour à l'ordre tout en poursuivant le combat pour achever la libération du territoire du territoire national et assurer la défaite de l'Allemagne. Le débarquement de Normandie, à partir du 06 juin 1944, marque le début de la libération du territoire français. [...]
[...] Aux yeux de De Gaulle, le rétablissement de la République doit être l'occasion d'une refondation et d'un renforcement de l'exécutif afin d'éviter de retomber dans les faiblesses du régime précédent (l'instabilité ministérielle notamment). C'est le débat qui s'ouvre désormais et que les Français seront appelés à trancher lors de la première consultation au suffrage universel organisée depuis le début de la guerre et prévue le 21 octobre 1945. Ce sera également le premier scrutin au suffrage véritablement universel car les femmes ont obtenu pour la première fois en France le droit de voter. [...]
[...] La libération et la question du pouvoir. La résistance et l'affirmation de la France libre face au régime de Vichy. L'effondrement du régime de Vichy et la reconnaissance de De Gaulle comme chef légal de la France libérée. Le problème : les deux France et la question de la légitimité. D'un côté l'État français (régime de Vichy) fondé le 10 juillet 1940 par le maréchal Pétain à l'occasion d'une sorte de coup d'État qui essaie de se donner l'apparence de la légalité (les pleins pouvoirs ont été votés par les députés et sénateurs réunis en Congrès mais sous la pression des évènements et d'un chantage exercé par Laval ; en outre, la disposition constitutionnelle stipulant que la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision n'a pas été respectée). [...]
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