Héritages, Révolution française, Empire napoléonien, DDHC, Etat
La révolution de 1789 a été considérée, aussi bien par ceux qui en défendaient les acquis que par ceux qui les jugeaient néfastes, comme le vrai point de départ du 19e siècle, c'est-à-dire de l'histoire contemporaine. Les 1ers, ses partisans, n'hésitaient pas à en parler comme d'une mère dont ils se déclaraient les fils, les 2nds à la dénoncer comme une catastrophe d'où étaient venus tous les maux dont la France souffrait depuis lors. Dans les 2 cas, on observe ce que François Furet a appelé « un fantasme d'origine ». C'est oublier, bien sûr, tout ce qui avait précédé et préparé la grande rupture de 1789, mais ce sentiment, malgré tout, s'est transmis de génération en génération.
[...] Noblesse : personnes de la population Clergé : personnes de la population, mais le plus gros propriétaire du royaume, possède 6 à 10% du terroir national. Son unité est cependant affaiblie par des tensions grandissantes entre haut (évêques) et bas (curés) clergé et par le déclin des ordres monastiques masculins dont les effectifs ont baissé en 20 ans de 26000 à 17000 entre 1770 et 1790. Tiers-Etat : il est impossible de le considérer comme un ordre structuré à la manière des 2 autres. [...]
[...] Tout le monde peut désormais devenir officier (çà va profiter à quelques uns). Et pour les promotions, l'ancienneté est retenue plutôt que la faveur qui régnait sous l'ancien régime. C'est l'aspect niveleur. L'ancienneté, c'est le niveau de l'égalité qui passe. (Les bons comme les mauvais sont promus). Il n'est pas question de modifier le recrutement de l'armée avant juin 1791. Varennes, la fuite de roi, c'est un signal d'alarme, on craint désormais la guerre et on commence à lever des volontaires dans le cadre de la garde nationale. [...]
[...] Forte solidarité entre les prêtres et les fidèles. Du schisme, on passe à la déchristianisation, qui va beaucoup plus loin, car c'est le culte lui-même qui est remis en cause et les autorités ne soutiennent même plus les prêtres constitutionnels, ceux qui ont prêté serment. Non seulement on pourchasse les réfractaires, mais on s'empare des églises et on les transforme en temples de la raison Devant ces débordements, Robespierre finit par proposer la création d'un nouveau culte, le culte de l'être suprême, du 18 floréal an II mai 1794). [...]
[...] L'ambassadeur d'Angleterre écrit d'ailleurs à son ministre le 16 juillet : de ce moment, nous pouvons considérer la France comme un pays libre, le roi comme un monarque dont les pouvoirs sont limités, et la noblesse réduite au niveau du reste de la nation - Dans l'entourage du roi, les plus opposés à ces concessions, notamment le comte d'Artois, futur Charles et le Prince de Condé, préfèrent quitter la France, donnant ainsi à l'Aristocratie, l'exemple et le signal de l'émigration. - L'exemple de Paris qui s'est doté d'une municipalité pour administrer la ville, et d'une garde nationale pour le maintien de l'ordre public, est suivi en province, parfois même précédé. On assiste à une révolution municipale qui se produit de proche en proche. [...]
[...] De même, est prévue la réduction du nombre des paroisses. Les évêques et les curés, désormais élus doivent toucher un traitement. L'évêque ne reçoit plus l'investiture canonique du pape, mais du métropolitain, c'est-à-dire de l'archevêque. Le décret du 27 nov impose aux ecclésiastiques de prêter serment : Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m'est confiée, d'être fidèle à la Nation, à la loi, au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi. [...]
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