Les Etats-Unis consolident leur position dès 1913 la production manufacturière de ce pays équivalait au total de celle de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne. De plus, l'apparition des pays neufs bouleverse le tableau : l'industrialisation touche le Canada, l'Australie, l'Argentine, le Brésil, l'Inde et surtout le Japon dont l'activité économique est en partie financée par les capitaux européens à la recherche de prêts rentables. Cela entraîne, surtout en Europe, une contraction des débouchés.
C'est surtout dans ces domaines que la nouvelle donne se met en place. Le système monétaire international perd son caractère centralisé d'avant 1914 : la livre sterling et la place financière de Londres n'ont plus la direction mondiale des affaires monétaires ; c'est l'apparition du polycentrisme monétaire qui s'accompagne de rivalités entre Londres et New York pour la distribution des crédits internationaux.
[...] Ces deux questions ont joué un rôle majeur direct ou indirect en détériorant le système des relations internationales et en favorisant la dépression Les réparations allemandes Le Traité de Versailles de 1919 crée une Commission des réparations qui fixe leur montant à 132 milliards de marks-or. Entre 1919 et 1921, l'Allemagne cède une part importante de ses actifs physiques à l'étranger (colonies, avoirs étrangers des Allemands ) ; entre 1921 et 1924, le pays rencontre des difficultés financières et son système financier se dégrade. En 1922-1923, le coût du traité de Versailles représente 80% des recettes gouvernementales d'où un énorme déficit budgétaire. Les difficultés de paiement de l'Allemagne entraînent l'occupation de la Rhur en janvier 1923 par la France et la Belgique. Il s'ensuit l'hyperinflation. [...]
[...] Le plan Young début 1929 proposera une réduction substantielle du capital à fournir et un rééchelonnement des annuités de la dette assorti de prêts à l'Allemagne. Le mécanisme se grippera très rapidement avec la crise conduisant au moratoire Hoover de juin 1931 (suspension des réparations) et à la conférence de Lausanne de juillet 1932 qui met fin aux réparations. Le problème des réparations de l'Allemagne aura des conséquences graves par les illusions qu'il entretiendra en France l'Allemagne paiera par les conséquences politiques à long terme de l'occupation de la Ruhr et de l'hyperinflation de 1923, et par les déséquilibres financiers liés à la vague de crédits internationaux à partir de Les dettes de guerre De façon générale, les dettes de guerre ont été cause de tensions internationales pendant les années 20 et durant la crise : elles ont occupé les esprits comme une rage de dents (Keynes). [...]
[...] Les héritages de la Première Guerre mondiale Un nouveau rapport de force mondial 1. Le domaine industriel Les USA consolident leur position dès 1913 la production manufacturière de ce pays équivalait au total de celle de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne. De plus, l'apparition des pays neufs bouleverse le tableau : l'industrialisation touche le Canada, l'Australie, l'Argentine, le Brésil, l'Inde et surtout le Japon dont l'activité économique est en partie financée par les capitaux européens à la recherche de prêts rentables. [...]
[...] Ce comportement avait un effet stabilisateur sur la conjoncture mondiale. La récession britannique et ses effets sur le reste du monde étaient tempérés par les prêts à l'étranger et la croissance qu'elle permettait dans les pays tiers. Inversement, les prêts américains durant les années 20 ont un caractère procyclique : les phases d'expansion interne s'accompagnaient d'une montée des crédits externes et internationaux et inversement en période de récession. Aux effets traditionnels d'une récession américaine pour le reste du monde (baisse des importations américaines) s'ajoute alors une limitation des crédits et placements en provenance de ce pays. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture