guerre froide, ordre général, 1950-1980, affrontement territorial, longue paix, ordre bipolaire, impérialisme américain, empire soviétique
À partir de 1952 - 1953, il y a une forme de stabilisation de la guerre froide, certains annoncent même la fin de la guerre froide (l'AFP en 1955).
En effet, la mort de Staline en 1953 a stabilisé la situation. Mais dès avant sa mort, Staline avait évolué : entre 1947 et 1951, il était persuadé d'un conflit inévitable, mais entre 1951 et 1953 il pense finalement que la guerre n'est pas inévitable et qu'il pourrait y avoir une coexistence pacifique. Dès 1952, le congrès soviétique commence à discuter de cette coexistence.
Mais il faut attendre le 20e congrès du PCUS en 1956 avec Khrouchtchev pour décider de cette coexistence pacifique (+ rapport de Khrouchtchev sur la déstalinisation dans lequel il pointe du doigt les erreurs de Staline). Il y a donc une amélioration durable des relations entre les deux grands (malgré des tensions encore importantes).
On passe d'une guerre de mouvement (avec plein de conflits) à une guerre de position. Une géopolitique particulière s'impose : stabilisation territoriale des blocs et apogée de la vision réaliste des relations internationales (affrontement inévitable, équilibre des puissances, importance militaire = fondements de la géopolitique).
[...] Pourquoi se restreindre ? Pourquoi voulez-vous tant leur sauver la vie ? Toute l'idée est de tuer ces enfoirés. Si au bout du compte, il ne reste qu'un russe et deux américains, nous aurons gagné Pose le problème de l'utilisation accidentelle de l'arme nucléaire : on interprète mal les actions de l'autre et une guerre peut se déclencher par inadvertance ou par systèmes de réaction. Elle a provoqué des crises : Cuba en 1962 ; crise des euromissiles au début des années 1980 ; la crise de Berlin (1958 - 1961) est liée à la volonté de nucléariser la RFA. [...]
[...] Les soviétiques ont également une sorte de théorie des dominos, la doctrine de Brejnev (1968) au moment du coup de Prague : l'affaiblissement d'un maillon quelconque du système socialiste mondial affecte directement tous les pays socialistes et ils ne sauraient y reste indifférents c'est cela qui justifiera l'envoi de chars à Prague). Même si dans le discours, la stratégie soviétique est uniquement défensive, ils cherchent à profiter des zones de faiblesses laissées par la décolonisation = il s'agit d'un expansionnisme prudent et on ne retrouve pas vraiment la volonté de révolution mondiale. Cette géopolitique de la guerre froide a semblé vouloir confirmer les théories de MACKINDER en 1904, puis reformulées par SPYKKMAN en 1944 : repose sur l'affrontement entre une puissance continentale l'URSS) et une puissance maritime (mené par les Etats-Unis). [...]
[...] Mais dès avant sa mort, Staline avait évolué : entre 1947 et 1951, il était persuadé d'un conflit inévitable, mais entre 1951 et 1953 il pense finalement que la guerre n'est pas inévitable et qu'il pourrait y avoir une coexistence pacifique. Dès 1952, le congrès soviétique commence à discuter de cette coexistence. Mais il faut attendre le 20e congrès du PCUS en 1956 avec Khrouchtchev pour décider de cette coexistence pacifique rapport de Khrouchtchev sur la déstalinisation dans lequel il pointe du doigt les erreurs de Staline). Il y a donc une amélioration durable des relations entre les deux grands (malgré des tensions encore importantes). On passe d'une guerre de mouvement (avec plein de conflits) à une guerre de position. [...]
[...] Idée que si on perd un État, on peut en perdre d'autres : c'est la théorie des dominos. Dean ACHESON, secrétaire d'État américain sous Truman, parle pour la première fois de cette logique en parlant de pommes pourries : une seul pomme pourrie peut pourrir un tonneau entier de pommes Il pense que si la Grèce tombe dans le communisme, toute l'Europe sera potentiellement perdue. En 1954, la théorie est reprise par EISENHOWER avec les dominos : si les Soviétiques s'emparent d'un État, alors ils pourront gagner toute la région. [...]
[...] Ils n'ont pas pris le contrôle d'autres territoires, ni ne se sont introduits massivement dans la souveraineté des Etats, et il n'y a pas eu de constitution d'un Empire par la force. Ils Affirment leur singularité. Mais il y a tout de même une politique impériale : Raymond ARRON en 1973 écrit La République impériale dans laquelle il insiste sur la double nature des Etats Unis : il s'agit d'une république à l'intérieur, et d'un Empire à l'extérieur. L'historien anglais Tony JUDT dénonce l'hypocrisie des Etats Unis avec Eux qui ont intégré d'immenses territoires et soumis de larges populations mais qui face à un monde qui n'a plus aucune illusion en la matière continue de répéter : Nous ne voulons pas un Empire et si nous en étions un, il serait absolument différent de tous les autres Soit ils refusent de se considérer comme un Empire, soit ils disent qu'il s'agit d'un Empire différent des autres : ils auraient en fait construit un empire malgré eux (ils ont été obligés par les soviétiques = défensif). [...]
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