Guerre Froide, coexistence pacifique et nouvelles crises, Khrouchtchev, Eisenhower, Budapest, Berlin, politique, Fulgencia Batista, La Havane, Kennedy, Northwoods, culte de l'individu, Dulles, Sokolovski
Le 5 mars 1953, Staline meurt : il est remplacé par Nikita Khrouchtchev. Ce dernier condamne les crimes de Staline : il dénonce le « culte de l'individu », la déportation des « ennemis » (trotskistes, titistes, tchétchènes, tatars), les procès truqués (de 1936 à 1938 en URSS, de 1949 à 1952 dans les démocraties populaires), occultant ses rapports privilégiés avec Staline dans les années 1930 et sa responsabilité dans les millions de morts ukrainiens consécutifs à la grande famine qu'il avait orchestrée.
[...] L'insurrection de Budapest (1956) Le bloc soviétique subit une crise lors de la révolte hongroise à Budapest. Celle-ci consiste en un soulèvement spontané, sans dirigeant : c'est un authentique mouvement de masse uni par la haine du régime stalinien et par une volonté d'améliorer la situation sociale. Cette révolte est réprimée par les Soviétiques au moment des Jeux olympiques d'été de 1956 : elle est rapidement écrasée par les chars soviétiques, alors que le bloc de l'ouest ne réagit pas. [...]
[...] C'est également une catastrophe politique : en effet, elle porte atteinte au prestige des Soviétiques. Khrouchtchev exige alors en novembre 1958 la transformation du secteur occidental de Berlin en une ville libre neutralisée, mais les États-Unis ne cèdent pas. Malgré une rencontre entre Khrouchtchev et Eisenhower en septembre 1959 qui est marquée par un climat plus détendu, aucune solution n'est trouvée pour Berlin. Pour mettre fin à ces nombreux départs vers l'ouest, l'URSS fait construire un mur séparant les trois secteurs occidentaux au secteur soviétique, le 13 août 1961 : celui-ci mesure 46 km de long, il est haut de 3 à 6 mètres, et est surveillé par des gardes postés dans les miradors. [...]
[...] En représailles, le gouvernement américain est obligé de mettre en place un embargo économique de l'île en octobre 1960 du fait de la pression des milieux d'affaires. Le 2 janvier 1961, les relations diplomatiques sont rompues avec La Havane. Kennedy donne son accord, début avril, pour un projet d'invasion de l'île par des réfugiés cubains anticastristes : il refuse cependant d'augmenter les effectifs par l'ajout de troupes américaines. Le débarquement a lieu le 17 avril 1961 dans la Baie des Cochons : celui-ci est cependant un désastre. [...]
[...] Le président américain voit sa popularité augmenter ainsi que son prestige mondial. Cette crise provoque l'instauration d'un téléphone rouge : cette ligne directe entre Moscou et Washington permet d'éviter de pareilles crises. Les deux pays ouvrent également des négociations sur la limitation des armements. Kennedy veut mettre en place une politique pacifiste, mais il est assassiné par un tireur embusqué, lors d'une parade à Dallas, au Texas, le 22 novembre 1963. Cet assassinat bouleverse la planète. Affaibli par cette crise, Khrouchtchev est remplacé par Brejnev. [...]
[...] Les Occidentaux pensent que la construction du mur ne menace par les intérêts du bloc de l'Ouest. Cependant, Kennedy prononce un célèbre discours dans lequel il affirme bin ein Berliner », apportant son soutien aux Berlinois : il leur promet « d'assurer la survivance de la liberté ». C. La crise des missiles cubains (1962) L'ampleur de cette crise peut s'expliquer par deux raisons : le succès de l'astronautique russe (l'URSS comble son retard par rapport aux États-Unis) et le fait que Khrouchtchev estime que Kennedy manque d'expérience et de fermeté. [...]
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