Il y a un aspect international dans cette guerre car elle peut être considérée comme le début de la Seconde Guerre Mondiale. L'Espagne intervient sur la scène internationale de manière significative pour la première fois dans l'Histoire contemporaine. Elle a également été marquante par la cruauté des deux camps.
Au XIXe et XXe siècle, on ne parle pas de l'Espagne, car les dictatures paraissent immobiles et repliées sur elle-même. Les empires coloniaux s'effondrent vite, car les colonies prennent leur dépendance au début du XVIe siècle. Les Espagnols n'ont gardé que Cuba et les Philippines, perdus en 1898 face aux Etats-Unis. Les colonies étaient un symbole de puissance, tous les pays européens ont des colonies, même petites. On n'en parle pas également car l'Espagne ne parle pas de son histoire, notamment pendant le franquisme.
L'Espagne au XVIIIe reste une vraie puissance. Mais elle connait une insuffisance technologique et un retard économique. C'est un prologue à la Seconde Guerre Mondiale, mais elle est restée à côté de cette guerre. Tout ce qui constitue leur mémoire du passé ne concerne pas les espagnols. Tous les affrontements qui ont marqué les européens, n'ont pas touchés les espagnols. Ils n'ont participé à aucune de ces guerres. Pour les européens, ce qui est fondamentale au XXe, c'est la Première Guerre Mondiale, puis la Seconde Guerre Mondiale et la Révolution russe. Mais pour l'Espagne, ça reste leur guerre civile.
C'est un déferlement de violence, non sans précédent mais oublié. Il y a eu 500 000 morts plus quelques milliers d'exilés. Pendant 36 ans, la guerre n'était pas finie car il reste la dictature de Franco jusqu'au 20 novembre 1975. Il y avait donc des résistances à la dictature. La guerre se termine en 39, mais on voit encore les guérilleros, des escarmouches, des tentatives d'invasions. Il y a des combats à une échelle microscopique, de fables intensité. Dans les années 60, il y a des groupes de résistants qui prennent les armes.
[...] Une guerre civile c'est la paranoïa au maximum. Le résultat est que, dans une guerre civile, il faut sortir vainqueur. Les franquistes ont eu un sortir de guerre tranquille, on détruit les archives et on oublie les morts. Mais les républicains ont vécu 20 ans en exil en s'accusant les uns les autres d'être responsables de la défaite et pouvaient déboucher par des guerres civiles à l'intérieur du camp républicain. La guerre étant finie, on peut l'étudier sans prendre parti. [...]
[...] Les fleuves dans l'histoire de l'Espagne jouent un rôle marginal. Le Tage ne commence à se développer que lorsqu'on arrive au Portugal. Pendant très longtemps, tout ce qui est navigation fluviale était impossible au point où les espagnols ne voient pas ce qu'est un canal, ou une écluse. La navigation maritime est existante mais ne permet de rejoindre que des régions littorales. Ils sont principalement tournés vers l'étranger, et n'irriguent pas les terres. De plus, c'est un pays très montagneux, ce qui est assez inconnus par les français. [...]
[...] Dans une guerre civile, il y a aussi des meurtres. Dans les guerres étrangères, on peut tuer sans en avoir forcément sur la conscience plus tard. Quand quelqu'un tue, les religions sont accommodantes car on défend la patrie. On ne porte pas le poids du remords longtemps. L'ennemi est autre, c'est facile car il est menaçant et autres. Dans une guerre civile, l'ennemi parle la même langue, fait partie de la même société, qui partage le même quartier. C'est une des raisons pour lesquelles les commandos de tueurs qui opéraient sous contrôles républicains, ils ne tuaient jamais dans leurs quartiers, car on savait que personne n'oublieraient. [...]
[...] Mais pour l'Espagne, ça reste leur guerre civile. C'est un déferlement de violence, non sans précédent mais oublié. Il y a eu morts plus quelques milliers d'exilés. Pendant 36 ans, la guerre n'était pas finie car il reste la dictature de Franco jusqu'au 20 novembre 1975. Il y avait donc des résistances à la dictature. La guerre se termine en 39, mais on voit encore les guérilleros, des escarmouches, des tentatives d'invasions. Il y a des combats à une échelle microscopique, de fables intensité. [...]
[...] On voit ressurgir des mouvements de la guerre civile à chaque nouveau conflit. Lors des attentats de 2004, le gouvernement a accusé les basques des attentats car des élections suivaient. Quand la situation se tend, on voit ressurgir des réflexes de la guerre civile. Dans certaines régions, on voyait des populations capables de prendre les armes pour défendre le gouvernement en place. Une guerre civile, pour les grecs de l'Antiquité c'était ce qu'il pouvait arriver de pire à une communauté. Pourquoi ce qu'il y a de pire ? [...]
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