Au début du 20ème siècle, les rivalités entre grandes puissances européennes s'exacerbent. La course aux débouchés commerciaux et les concurrences économiques très vives entre les pays industrialisés (comme l'Angleterre et l'Allemagne), la compétition pour la conquête et le contrôle des dernières régions non encore colonisées provoque des crises.
Les chocs des nationalismes entretenus par une propagande omniprésente et les tensions nationales dans la « poudrière des Balkans » s'attisent. Les États de plus en plus militarisés (Europe en situation de paix armée) s'enferment au sein de blocs d'alliances antagonistes.
L'attentat de Sarajevo met le feu aux poudres et déclenche l'engrenage des alliances qui débouche sur une guerre que le Kaiser Guillaume II annonce « fraîche et joyeuse »…
[...] La guerre aggrave les tensions en Russie et fragilise l'autocratie tsariste. La faim, la hausse des prix, le chômage provoquent de graves troubles sociaux. L'incapacité du pouvoir à résoudre les problèmes augmente le mécontentement. La révolution de février provoque la chute du tsarisme. Des émeutes spontanées causées par la misère se muent en révolution. L'armée, envoyée pour réprimer l'insurrection, bascule dans le camp des insurgés. À l'issue des « cinq jours de Petrograd » (23-27 février), le tsar Nicolas II abdique. [...]
[...] Dès la déclaration de guerre, les Anglais et les Français ont mis les côtes allemandes en état de blocus. Quand il est clair que la guerre va durer, les Alliés prennent conscience de l'importance de l'arme économique : il paraît possible de gagner la guerre en asphyxiant l'économie allemande qui ne peut vivre sans importer des denrées alimentaires et des matières premières. À partir de 1915, l'Entente rend le blocus économique de l'Allemagne de plus en plus efficace. Le blocus naval est renforcé, condamnant l'Allemagne à ne plus rien recevoir par mer. [...]
[...] Le 28 juin 1914, en visite à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), l'archiduc François-Ferdinand, neveu et héritier de l'Empereur d'Autriche, est assassiné par un étudiant bosniaque, Prinzip, proche des milieux nationalistes Serbes. La Serbie soutient les revendications indépendantistes des slaves de l'Empire Austro-hongrois. L'Autriche qui craint le démantèlement de son Empire multiethnique saisit ce prétexte pour en finir à la Serbie. Vienne déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet 1914. La Russie soutient son allié Serbe et proclame la mobilisation militaire le 30 juillet . Grande guerre Sarajevo L'engrenage des alliances transforme alors un conflit local en guerre générale. [...]
[...] Elle s'achève en novembre 1914 par de furieux combats, la « mêlée des Flandres ». À la mi-novembre, le front se stabilise sur plus de 800 km, de la mer du nord à la frontière Suisse. C'est la fin de la guerre de mouvement à l'ouest. Parallèlement la situation se bloque aussi sur le front oriental. L'offensive russe de l'été en Prusse-Orientale est arrêtée par les généraux Hindenburg et Ludendorff lors de la bataille de Tannenberg. Les armées du tsar sont contraintes à se replier. [...]
[...] Après les crises de l'année voit enfin la fin du cauchemar. Bénéficiant de l'aide des États-Unis, les Alliés prennent l'offensive et, à l'automne, l'Allemagne et ses alliés sont vaincus. C'est la fin d'un monstrueux carnage qui a fait près de dix millions de morts. Réunies à Versailles en 1919, les nations victorieuses sont partagées entre deux exigences : faire payer aux vaincus le prix de la guerre ou organiser de nouvelles relations internationales pour éviter le retour de conflits aussi suicidaires. [...]
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