Guerre 1870 Sedan, Napoléon III Guillaume Ier Bismarck, gouvernement de défense nationale
Cet article présente la guerre de 1870 de la chute de l'empire à la paix du 26 février 1871. Il présente les enjeux de la guerre, les opérations militaires qui ont conduit à la fin du second empire, l'établissement d'un nouveau régime issu de la défaite. Il montre enfin les dernières tentatives de repousser l'envahisseur avant les négociations et la paix.
[...] CONCLUSION : Les débuts de la commune de Paris. On considère souvent la commune de Paris comme la manifestation, en plein jours d'une guerre civile ou d'une révolution avortée par l'urgence de la guerre. Sans doute peut on ajouter qu'elle est aussi la conséquence d'une guerre qui a permis l'établissement de deux types de Régime, après la chute du gouvernement de défense nationale, l'un belliciste - la commune- l'autre pacifiste, l'assemblée nationale et le gouvernement de Thiers. On ne peut, d'autre part, distinguer la naissance du mouvement communard et de la guerre civile, de la situation militaire de la capitale assiégé, dans laquelle s'est développé un contre-pouvoir à l'autorité du gouvernement Trochu. [...]
[...] En ce sens, cet épisode pouvait se concevoir comme l'application de la doctrine de Clausewitz pour qui la chute de la capitale représentait le but ultime de la guerre. L'autre raison est la réduction de la marge de manoeuvre d'un gouvernement de plus en plus soumis à la pression des blanquistes, des socialistes et des républicains radicaux éliminés durant la journée du 4 septembre. Dés le mois d'octobre, la section parisienne de l'Internationale et les ouvriers des faubourgs réclamaient la constitution d'une commune et la tenue d'élections municipales, et dans chaque arrondissement, de la capitale se constituèrent des comités républicains de vigilance qui tentèrent d'obtenir du gouvernement la réalisation d'un programme révolutionnaire. [...]
[...] Ayant échoué, il rencontra Bismarck du deux au quatre novembre pour le convaincre de renoncer à ses projets d'annexions de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine en échange de la paix. En position de force, Bismarck refusa. La reddition de Metz. Un atout maître qui demeurait dans les mains du gouvernement consistait en l'armée enfermée dans Metz et commandée par le maréchal Bazaine dont la popularité était considérable. Profondément hostile au nouveau Régime, celui-ci tenta de jouer un rôle politique en refusant d'abord de reconnaître le gouvernement de défense nationale puis en opérant directement des tractations avec les prussiens par l'intermédiaire d'un aventurier, Régnier. [...]
[...] La querelle de l'opinion publique ne se payait pas seulement de mots. Si l'on observe la courbe des engagements volontaires, on est certes frappé par le sursaut patriotique qui accompagne les premières défaites - 36.000 - au mois d'août et la proclamation de la République - 30.000 ; mais ensuite les chiffres diminuent de manière alarmante: 17.000 en octobre en novembre en février, marquant d'une part le sentiment croissant que la défaite était inéluctable et d'autre part l'inertie des campagnes effrayées par l'idée d'une levée en masse dont elle ne voulait pas ; d'une manière générale, le recrutement des volontaires fut urbain et c'est à partir des villes que la résistance s'organisa. [...]
[...] Les élections, fixées au 8 ne donnèrent donc pas lieu à un grand débat d'idée sur les questions de fond. Le débat engagé était ainsi concentré dans l'alternative: la guerre ou la paix, cette seconde obtenant la majorité des suffrages dans la mesure où l'assemblée ne comptait que 200 républicains et 40 bonapartistes pour 400 royalistes qui s'empréssèrent de nommer Thiers chef du pouvoir exécutif. A l'opposé de la politique de défense nationale, Thiers s'employa à pacifier le pays, réorganiser et relever le crédit. [...]
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