Une grande incertitude plane jusqu'en 1898. Le principal adversaire potentiel est l'Allemagne. Une autre hypothèse est celle d'un affrontement avec les autres pays coloniaux. L'Angleterre est également un adversaire potentiel.
En juin 1898 a lieu l'incident de Fachoda. L'armée française croise l'armée anglaise (une colonne) au sud du Soudan actuel. Cela provoque une crise et montre l'impossibilité d'un conflit avec l'Angleterre. Les Français sont contraints à un retrait.
Le ministre des Affaires Etrangères présente sa démission. Delcassé est nommé à sa place (de 1898 à 1905). Il opère une politique de rapprochement avec le Royaume-Uni. La déclaration d'entente cordiale est effective en juin 1906. Cette politique se poursuit après sa démission avec la formation de la Triple Entente France/Russie/Royaume-Uni (1906).
Le Royaume-Uni est devenu un allié potentiel. L'adversaire est donc l'Allemagne.
[...] Situation avant 1913 ( Avant la loi des 3 ans La loi de 1889 (reprenant celle de 1872) établissait un service de 3 ans sélectif (tirage au sort). En 1903, un changement a lieu. On diminue le service à 2 ans mais il devient universel. Tous les citoyens font leur service mais ils sont moins bien entraînés en plus grand nombre. Les six premiers mois, ils sont incapables de combattre. L'armée allemande est en augmentation. La population allemande (65 millions) est plus nombreuse que la population française (40 millions). [...]
[...] Jusqu'en 1900, la flotte britannique représente le double de la somme des 2ème et 3ème flottes mondiales. Le choix des Britanniques est donc suivi par les autres. En 1914, le Royaume-Uni dispose de 30 cuirassés lourds et de 30 croiseurs plus légers. La flotte allemande veut progresser. Elle est donc obligée de suivre le Royaume-Uni. Ainsi, elle possède 20 cuirassés lourds et 20 croiseurs plus légers en 1914. Les marines russe, autrichienne, italienne et japonaise ont fait un choix différent : des cuirassés légers, beaucoup moins chers. [...]
[...] C'est une défaite diplomatique allemande et révèle la force de l'entente cordiale et des alliances. En effet, la diplomatie anglaise a appuyé les positions françaises dès 1906. Cet épisode révèle l'état des tensions en Europe. On voit même une mobilisation sur les frontières des Vosges des deux côtés. La mobilisation de l'opinion publique allemande est belliqueuse. Auparavant, seule la France avait la volonté d'en découdre. Après l'humiliation de la 2ème crise marocaine, on prépare l'opinion publique à l'idée d'une guerre. [...]
[...] C'est un plan seulement théorique. La possibilité pour l'Allemagne de rentrer par la Belgique est négligée. Cependant, c'est une bonne vision : grâce à l'utilisation du chemin de fer dont Joffre est le spécialiste, l'arrivée des troupes serait rapide et l'entrée en guerre des Britanniques apporterait de l'aide. L'échec sera complet malgré tout en 1914. Bibliographie BILLARD Yves, Le monde de 1914 à 1945, Ellipses, Paris DUROSELLE Jean-Baptiste, Histoire des relations internationales de 1919 à 1945, Armand Colin, Paris (12ème édition). [...]
[...] Les conséquences sur la politique de défense Le 6 février 1912, on prend la décision de supprimer sur le littoral de l'Atlantique et de la Manche les batteries qui protégeait ces côtes. Le matériel est démonté, le personnel est affecté aux frontières de l'est. Les députés de l'ouest et de la Manche sont mécontents (pertes économiques). ( Évidence de l'alliance britannique ( Certitude que l'Allemagne est l'adversaire potentiel le plus dangereux Le choix des armes 1. Evolution des armes de guerre Le canon ; sous les guerres napoléoniennes, il tire des obus non explosifs par minute) Le fusil ; ils sont non automatiques à l'époque napoléonienne coup toutes les 20 secondes) En 1914 : - le canon 75 tire un obus explosif toutes les deux secondes et demi - le fusil à répétition tire une balle toutes les sept secondes - un nouvel instrument est apparu, la mitrailleuse balles par seconde) Le choix entre précision et portée Le canon de 75 a une portée de 8,5 Km maximum. [...]
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