Grandes tendances politiques 1880-1914, dualisme droite gauche, nationalisme, socialisme, centrisme, lutte des classes, boulangisme, embrigadement, antisémitisme, anarchisme
"Être à droite, c'est avoir peur pour ce qui existe", Jules Romains. Ceci est fondée sur une conception théologique du monde et cyclique de l'Histoire. Il y a un pessimisme vis-à-vis de la nature humaine, un pluralisme et forces profondes de l'instinct. Il y a un unanimisme : il n'y a pas de lutte des classes.
[...] rejoignent vieille aristocratie rurale ← ~Anticapitalisme et ~Antisémitisme : contre les puissances économiques qui dirigent le pays, la Bourse et la finance mondiale ← Réaction des catégories menacées qui ont vu s'effondrer leur traditions o « Pré-poujadisme » selon Raoul Girardet ▪ Refus aussi de l'internationalisme & alternative socialiste qui progresse depuis 1890 en France ( le socialisme est trop lié au prolétariat et au socialisme allemand alors que le nationalisme (selon Charles Maurras après 1GM) ne répond pas seulement à l'internationalisme mais à tous les autres nationalismes qui se dev en Europe et notamment en Allemagne : la France est l'anti-Germanie (tjrs Maurras), l'humiliation a provoqué une obsession de l'Allemagne$ ▪ Maurice Barrès et Charles Maurras = les 2 + illustres théoriciens du nationalisme + Paul Déroulède en est le chantre populaire • B et M partagent mêmes : ▪ Sources idéologiques (de Bonald à Taine et Renan) ▪ Conception de l'Etat (au sommet) ▪ Décentralisation (à la base) ▪ Aspirations d'énergie et de grandeur nationales ← Mais Barrès « aime la République, mais armée, glorieuse, organisée » ( veut adhésion du peuple autour du nationalisme, pas monarchie et pouvoir de l'aristocratie : le Chateaubriand du nationalisme (style romantique) ← Et Maurras : royaliste par la réflexion, pas par légitimité car institution monarchique représente nationalisme intégral ( il veut une monrachie traditionnelle, antiparlementaire, décentralisée : Le « Marx du royalisme » (Classique et positiviste) + xénophobe et antisémite et anti-(protestant, métèques) ▪ Action française et néo-royalisme o Courant nationaliste freiné un temps (1902 : seulement une 60aine de sièges) o Mais revigoré avec montée des périls (1905 et 1911) concomitamment avce spiritualisme et sentiment religieux ▪ Résurgence de l'irrationnel, des forces profondes de l'instinct (Bergson en philo) VS le rationalisme scientiste, ex : Charles Péguy (défense de la France va de pair avec celle de la chrétienté et des DH) ▪ Dieu et Patrie VS internationalisme et pacifisme des socialistes o Exaltation de la guerre liée à l'honneur français : « L'Allemagne a réveillé la France », Déroulède 1908 : thème des provinces perdues, Alsace-Lorraine retrouve pouvoir émotionnel (Poincaré = Lorrain, élu PdR en 1913 : acclamé) o 1914 : division des Français, notamment sur les problèmes militaires ▪ Droite et radicaux gagnés par nationalisme ▪ Mais poincarisme regroupe contre elle les républicains indécis choqués par les excès d'antipatriotisme, avec la droite et l'Eglise situées enfin « du bon côté » ( à la fois un mouvement de défense sociale et nationale III/ Le radicalisme • 1880 : la gauche s'identifie à la République o C'est une gauche bourgeoise et libérale, fière de son héritage révolutionnaire et de son indépendance vàv des notables, sans avoir à craindre pour autant une gauche prolétarienne en train de se reconstituer o Idéologie, souvenir luttes et anticléricalisme forme une conscience collective qui imprègne la petite bourgeoisie et la classe ouvrière • La gauche se divise en 3 courants o Gauche républicaine ( la + bourgeoise (Grévy et Ferry) o Union républicaine ( petite bourgeoisie montante ← Forment deux fractions de l'opportunisme o L'extrême-gauche radicale ▪ Radical vient de GB et apparait en France vers 1820 ( implique notion de réforme complète , tendance la plus avance de la gauche libérale : Ledru-Rollin en 1848, Gambetta en 1869, Clémenceau en 1880 ▪ Hériter des Lumières du XVIII (rationalisme et individualisme), de la Révolution de Danton et Desmoulins que de Robespierre) et inspiré par Condorcet, Michelet, Proudhon et Auguste Comte ( théorisé par Léon Bourgeois et Alain fin XIX ▪ Bcp de définitions : « Artisans de la paix sociales entre la réaction et la révolution » (Rivet) mais se caractérisent, selon pas « un état d'esprit, un état d'ambition » + Jacques Kayser « attachement au régime républicain, anticléricalisme, [ ] solidarité sociale, haine des blancs et sens aigu de la politique » ▪ Conception politique et empirique des problèmes éco et sociaux ( suffrage universel, démocratie, progrès de l'instruction règleront ces problèmes pàp mais ils seront « toujours intransigeants sur le respect de la propritété individuelle érigée par eux en dogme fondamentale « (Programme 1907) • Rejette notion de lutte des classe pour le « solidarisme » (Léon Bourgeois), démocratie idéale, laïque et égalitaire qui tend à concilier droits et intérêts de l'individu et ceux de la collectivité • Admettent certaines nationalisations et imagine en 1908 un système de sécurité sociale • Assez jacobins mais expriment aussi réactions des « petits contre les gros » (Ferdinand Buisson) o Evolution du radicalisme ▪ 1880 : conserve l'essentiel du programme de Belleville, repproche aux opportunistes de ne pas l'appliquer assez vite ( réclame séparation suppression du Sénat, impôt sur le revenu, nationalisation des chemin de fer : interventionnisme ▪ Subit ensuite les effets du « roulis boulangiste et du tangage de Panama » (J. [...]
[...] Grosser et F. [...]
[...] (les % représentent les % qui fournissent les départements à l'effectif total des députés radicaux) ▪ Au début de la IIIème Rep : extrême-gauche urbaine (Paris, Lyon, Marseille) • Seine : 25% en 1881 ; en 1914 • Région méditerranéenne : 22% en 1881 ; en 1914 ▪ Mais pàp se déplace vers les campagnes et cités de province • 1914 : Centre et Sud-Ouest + Bourgogne, Aquitaine, Languedoc, Provence, Massif central, Loire (paysans aisés, artisans, commerçants entrepreneurs, prof libé etc) ▪ Le radicalisme convient alors mieux aux nouvelles couches, « dans cette démocratie idéologiquement audacieuse et pratiquement tempérée où la surenchère paraît facile et même sans péril puisqu'elle évolue dans un cadre qu'on ne souhaite pas changer » (André Siegfried) IV/ Le socialisme • Socialistes veulent transformer la société • Après la Commune le mouvement ouvrier français s'est reconstitué (1879, Cngrès de Marseille : unité de pensée et d'action) o Mais unité ne dure pas : Congrès du Havre (1880) et de Saint-Etienne (1882) ( familles socialistes se divisent car la classe ouvrière apparait inégalement qualifiée dans des conditions éco en France qui font que industrie progresse lentement et que les structures sont trop lourdes ( pas de classe prolétaire uniforme car pas de concentration industrielle et urbaine rapide o Claude Willard ( 4 types d'ouvriers : ▪ Ouvriers à domicile : exploités mais isolés ▪ Travailleurs des ateliers artisanaux : les + instruits et qualifiés mais plutôt réformistes ▪ Prolétaires du textile : condition + dure, passant de la résignation à la révolte violente ▪ Mineurs : organisés mais face à un patron puissant et efficacement paternaliste o En + : influence jacobine et communarde (prémarxiste) & régime Rep libéral qui permet diffusion des efforts socialistes (inverse Allemagne de Bismarck ou Russie tsariste) Les divers courants du socialisme français ( se divisent en 6 courants • Anarchisme (le + à l'écart) ( socialisme anti-autoritaire, libertaire (Proudhon et Bakounine), romp en 1881 avec autres courants o Pas de parti ou de doctrine : rayonne avec 100aine de milliers actifs (région lyonnaise et Midi) o Théoriciens : Elisée Reclus, Sébastien Faure, Kropotkine, Jeane Grave, Pouget o Journaux : Le Libertaire, le Drapeau noir, le Père Peinard o « Autorité revêt 3 formes principales engendrant 3 groupes de contraintes : ▪ la forme politique : L'Etat ▪ le forme économique : le Capital ▪ la forme morale : la Religion » (Sébastien Faure) ▪ + contraintes de la famille et de la patrie o Idéal = société libertaire et fédéraliste où Solidarité et Entraide permettent de concilier enfin le Bien-Être et la Liberté o Comment ? [...]
[...] Labrousse) • Mais avec succès, électorat n'est pas seulement prolétarien ( voie réformiste • Dynamisme contrarié par le divorce avec syndicalisme et par connaissance insuffisante de l'éco de l'époque (not° agraire) • Préoccupation majeure devient la guerre (Guesdistes : guerre inutile, devrait être contre le capitalisme) o Jaurès « Le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nué porte l'orage » • Comment empêcher la guerre ? [...]
[...] ( Impulsion des minorités sur les masses et réfractaires à la discipline « de l'embrigadement marxiste » ▪ Comme nihilistes russes, tentent actions directes : période des attentats 1892-94 (Ravachol, Vaillant, Henry, Caserio) : échec dc pénètrent syndicats (possibilité de la grève générale révolutionnaire) • Anarcho-syndicalisme domine CGT jusqu'en 1914 ( influence classe ouvrière, milieux intellectuels/artistiques, étudiants • Minorité pratique « reprise individuelle » par le vol (Marius Jacob aurait inspiré perso Arsène Lupin) ou le crime (Bande à Bonnot) • Guesdistes ( veulent organisation de la classe ouvrière pour prise de conscience socialiste (et pas spontanéité ouvrière) o Unité et efficacité serait fondées sur le marxisme : forment le Parti ouvrier français (marxiste révolutionnaire) au congrès de Roanne (1882) animé par Jules Guesde et Paul Lafargue (gendre de Marx) o Vulgarise marxisme et éclaire exploitation capitaliste, nécessité lutte des classes et collectivisation en France mais présente un dogmatisme intransigeant o Phase messianique révol° et bcp polémiques contre autres courants puis apogée 1890s : 17k adhérents et 300k voix aux législatives de 1898 : représente 40% électeurs socialistes et ½ des forces politiques socia organisées o Ouvrier ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture