En 1931 est publié La crise britannique au XXe siècle, d'André Siegfried : l'auteur parle d'une « maladie chronique », sorte de langueur économique se traduisant par une chute des exportations et un chômage de masse. Il y voyait 4 causes structurelles en sus des effets conjoncturels de la guerre : le vieillissement accentué de l'appareil productif, un coût du travail élevé (...)
[...] La réévaluation de la livre a eu un impact bien plus limité dans le temps que ce que l'on a longtemps cru. Aux difficultés des secteurs traditionnels peuvent être opposés les performances des industries nouvelles (automobile, textiles artificiels, aéronautique . ) où les entrepreneurs mirent en œuvres des techniques managériales made in USA La crise de 1930 elle même doit être réévaluée : brutale et profonde, elle fut cependant plus vite surmontée qu'ailleurs. La dévaluation de la livre consécutive à l'abandon de l'étalon or (20 septembre 1931) relança les exportations et, associée à une politique de taux d'intérêts très bas, l'investissement et la production industrielle qui avait retrouvé son niveau d'avant la crise dès 1933. [...]
[...] Son apparition était liée à la dévaluation de la livre en 1931, les pays membres de ladite zone étant ceux dont la devise du décrocher dans le sillage de la livre. Cette zone sterling regroupait les pays membres de l'Empire, les protectorats (Égypte, Siam, Irak . ) et des pays extérieurs (États nordiques comme Islande, Danemark, Suède, Norvège, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, mais aussi Irlande, Portugal, Grèce, Argentine . ) Seul le Canada, entré dans l'orbite économique des USA, y échappait. [...]
[...] En février 1932, une conférence internationale sur le désarmement s'ouvrait à Genève. En juin 1935, le scrutin pour la paix (Peace Ballot), sondage d'opinion auquel répondirent plus de 11 millions de personnes, démontrait qu'à une écrasante majorité les Britanniques étaient partisans du maintien de la GB dans la SDN, du désarmement collectif et de l'interdiction de la vente des armes. B. L'Empire informel Le rétablissement de la GB dans le domaine des investissements internationaux s'accompagna du maintien de son contrôle sur les pays membres de cet empire informel qui s'ajoutait à l'Empire britannique stricto sensu. [...]
[...] La Grande-Bretagne dans l'entre-deux-guerre : superpuissance aux intérêts planétaires I. Un potentiel économique préservé En 1931 est publié La crise britannique au XXe siècle d'André Siegfried : l'auteur parle d'une maladie chronique sorte de langueur économique se traduisant par une chute des exportations et un chômage de masse. Il y voyait 4 causes structurelles en sus des effets conjoncturels de la guerre : le vieillissement accentué de l'appareil productif, un coût du travail élevé (hauts salaires et charges salariales dues à l'assurance chômage), la cherté des produits britanniques (conséquence du rétablissement de l'étalon or en 1925), et la perte de l'esprit d'entreprise par les industriels britanniques qui se souciaient peu d'une concurrence internationale accrue. [...]
[...] La Grande Bretagne à la SDN En ne participant pas à la SDN, les USA firent de la GB le pilier de la nouvelle organisation internationale. Disposant d'un siège permanent au Conseil qui dirigeait l'institution (avec la France, le Japon et l'Italie), son poids était le plus important en raison de la présence des Dominions et de l'Inde en tant que membres indépendants, constituant ainsi un bloc anglo- saxon de 6 États sur un effectif global qui fluctua entre 45 et 60 États membres, soit 10 à 13% des droits de vote à l'Assemblée générale. [...]
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