En 1931 est publié « La crise britannique au XXe siècle », d'André Siegfried : l'auteur parle d'une « maladie chronique », sorte de langueur économique se traduisant par une chute des exportations et un chômage de masse. Il y voyait 4 causes structurelles en sus des effets conjoncturels de la guerre : le vieillissement accentué de l'appareil productif, un coût du travail élevé (hauts salaires et charges salariales dues à l'assurance chômage), la cherté des produits britanniques (conséquence du rétablissement de l'étalon or en 1925), et la perte de l'esprit d'entreprise par les industriels britanniques qui se souciaient peu d'une concurrence internationale accrue (...)
[...] L'apogée de l'impérialisme Le traité de Versailles avait agrandi l'Empire britannique d'un grand nombre des anciennes colonies allemandes. De plus, la GB avait reçue de la SDN, la Palestine, la Jordanie et l'Irak, nées des décombres de l'Empire ottoman, sous la forme de territoires sous mandat Il ne s'agissait pas de colonies au sens strict, mais de territoires dont l'administration était confié à un pays membre de la SDN avait qu'il put l'accompagner sur le chemin qui menait à l'indépendance politique. [...]
[...] La Grande Bretagne et l'Europe : l'obsession du balance of power (1920- 1935) A. Consolider la paix Lloyd George avait dès 1918 pis la mesure du danger que la révolution bolchévique faisait courir au Vieux Continent : de fait, en 1919-1920, une vague révolutionnaire parcourut l'Europe, embrassant l'Allemagne du nord, la Hongrie, la Bavière, tandis que l'agitation ouvrière montait en France et en GB, se réclamant de la grande lueur de l'est La GB, comme la France, le Japon, et de façon plus limité les USA, étaient intervenue dans le courant de l'été 1918 en Russie pour renverser les bolchéviques et maintenir le pays dans la guerre contre l'Allemagne. [...]
[...] Pour rétablir l'autorité de Londres, Lloys George usa à la fois de force (par exemple en confiant le maintien de l'ordre au Royal Irish Constabulary et en interdisant le Dail) et de négociation (en instaurant en février 1920 le statut de Home Rule voté en 1912, tout en exemptant les comtés à population majoritairement protestante d'Ulster) fut marqué par les actes de terrorisme et de contre-terrorisme, avec la grève de la faim (et la mort) de Terence MacSwiney, maire de Cork , ou encore avec l'exécution par l'IRA d'une douzaine d'officiers britanniques à Dublin. En GB, l'opinion s'émouvait de la situation et des intellectuels de la gauche prenaient fait et cause pour les Irlandais (les époux Webb, G.B. Shaw . ) Le Government of Irelan Act (23 décembre 1920) instaurait une partition de l'île dans le cadre du Home Rule, avec un Parlement à Dublin pour les 26 comtés majoritairement catholique, et un autre àBelfast représentant 6 des 9 comtés de l'Ulster. [...]
[...] Question allemande ou problème français ? Alors que la GB avait éliminé toute menace allemande, que ce soit sur le plan militaire, économique, ou coloniale, la France était consciente de la persistance sur ses frontières est d'une Allemagne au potentiel encore important. D'où l'exigence récurrente d'une application stricte du traité de Versailles, que les Britanniques trouvèrent de moins en moins fondée. Ils critiquaient, à la suite de Keynes, de plus en plus le principe même des réparations, leur montant probable (qui davait être fixé à 132Md de marks-or par la conférence de Londres en 1921). [...]
[...] Le mouvement nationaliste en tira une nouvelle vigueur. De fortes grèves touchèrent les principaux centres industriels du pays en 1919-1920. Une campagne de non-coopération en 1920-22 poussait les Indiens à ne pas utiliser écoles et tribunaux britanniques et à boycotter les produits importés : elle fut massivement suivie, mais suspendue par Gandhi[3] fin 1922, car il restait fortement attaché au principe de non violence alors que le pays semblait au bord de la révolte. Même les traditionnelles violences entre hindous et musulmans furent suspendues pendant un temps. [...]
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