réductrice. Le mot glasnost tire son origine de la racine Golo-s « la voix ». Le Glasnost est ainsi « ce qui est proclamé », ce qui est rendu public. Il s'agit pour les autorités de laisser dire à haute voix ce que tout le monde sait mais que personne n'ose dire de peur des représailles. Il y a ainsi un double sens qui caractérise la glasnost et qui associe au concept de transparence, celui de publicité.
Le concept de glasnost a fait son apparition en Russie bien avant l'ère soviétique.
Dans l'empire tsariste elle devait permettre un échange d'opinions dans l'intérêt de la direction politique. Sous Nicolas Ier elle tenta de corriger les erreurs de la bureaucratie.
Lors des réformes de l'époque d'Alexandre II les paysans se voyaient offrir la possibilité d'exprimer leur plainte au souverain sur la question du servage, puis sous Nicolas II à partir de 1907 elle visait à réduire les prérogatives de la Douma.
[...] Gorbatchev, égérie de l'information Comme le revendiquait Iakovlev : Nous avons besoin d'être actifs nous-même, de prendre une position offensive qui ne nous garantisse pas seulement une priorité absolue dans notre maison mais renforce systématiquement notre influence dans le monde extérieur Au niveau de la politique étrangère la glasnost doit permettre de reprendre l'initiative face à un Occident médiatiquement tentaculaire. Gratchev nous dit l.19 que l'enjeu est ouvrir un Etat hermétiquement clos et donc isolé des influences extérieures (l.19). La glasnost est ce chalumeau oxhydrique dans la mesure où elle refuse de cacher ce qui désormais ne peut plus l'être. [...]
[...] Alors que la télévision fait son apparition dans un nombre croissant de foyers, il n'est désormais plus possible de pouvoir espérer vivre coupé du système médiatique mondial. En s'adaptant aux nouvelles technologies, la glasnost est utilisée en arme idéologique. Transition : Si dans un premier temps, tout le monde au Kremlin, ou presque, semble être d'accord sur la nécessité d'une glasnost limitée pour promouvoir la perestroïka, les divergences vont s'intensifier avec l'extension de celle-ci et on commence alors à craindre les dangers d'une démocratisation trop profonde. [...]
[...] Il énonce son programme au plénum du Comité Central du 23 avril 1985. Les médias soviétiques vont alors connaître une phase expansion de l'information L'opposition au sein du parti à une trop grande libéralisation de l'information va cependant s'exprimer suite au Vingt-septième Congrès du PCUS, qui se tint de février à mars 1986. La justification qu'apporta Gorbatchev est qu'il fallait reprendre l'offensive contre l'esprit de dissidence. Afin de disposer d'un plus forte crédibilité, le Parti n'avait alors d'autres choix que de consentir à des concessions sur lesquels il espérait avoir la possibilité de revenir. [...]
[...] La transparence du glasnost Du point de vue de la politique, la démocratisation veut dire avant tout élargir le champ du politique et cela comprend une ouverture à la critique et à l'opinion. La glasnost gorbatchévienne a connu une série de phases successives qui ont conduit d'une technique de communication dirigée et à une plus large autonomie. A. L'épreuve publique du débat Pour la première fois la presse soviétique pouvait officiellement mettre en lumière les problèmes sociaux qui touchaient l'URSS. [...]
[...] Staline est jugé responsable des pertes de l'URSS durant la guerre et le pacte germanosoviétiques est une faute Ces révélations que décrit Gratchev aux lignes 40-41 s'accompagnent de la réhabilitation des victimes injuste de la colère stalinienne. Avec neuf autres de ses coaccusés, Nokolaï Boukharine est réhabilité pénalement le 4 février 1988 et est réintégré à titre posthume au sein du PCUS le 21 juin. Quelques attaques sont aussi menées contres Lénine, elles restent mesurées même si les autorités semblent se résoudre à tolérer des critiques de plus en plus virulentes. [...]
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