Girondins et Montagnards ou la République divisée

Résumé du document

D'abord unis dans les clubs par le même souci de changement, ils se sont divisés parce que leur conception de la nouvelle société s'oppose totalement. Leur combat est une lutte à mort pour le pouvoir. Au soir du 10 août 1792 l'assemblée législative estime sa mission achevée. Elle laisse la place à la Convention, c'est-à-dire à une assemblée qui dispose des deux pouvoirs : législatif et exécutif, une Assemblée identique à celle que Cromwell avait mise en place après l'exécution de Charles Ier en Angleterre en 1649.

La Convention se réunit pour la première fois le 21 septembre 1792.Les élus girondins –Jacobins de droite –occupent le tiers des sièges ; les modérés appelés ironiquement le marais ou la plaine en occupent le quart. Le reste est réservé aux Jacobins de gauche et aux Montagnards, appelés ainsi parce qu'ils siègent sur le plus haut degré de l'Assemblée.

Extraits

[...] Les Girondins commettent alors une seconde maladresse : l'arrestation de deux révolutionnaires enragés Hébert, substitut du procureur général de la Commune et rédacteur du Père Duchêne journal très populaire à Paris, et Varlet. Les délégués de la Commune de Paris viennent dès le lendemain réclamer leur libération. En outre, le bruit court que les Girondins auraient réuni une armée en Normandie pour marcher sur Paris. Enfin le député girondin Isnard répond aux sans-culottes que si les insurrections continuent, il fera raser Paris : Bientôt on chercherait sur les rives de la Seine si Paris a existé La victoire des montagnards Les sections populaires parisiennes sont mises au courant de cette menace. [...]

[...] En réponse à ses accusations, après la découverte le 20 novembre 1792 d'une armoire de fer contenant la correspondance de Louis XVI avec l'étranger, Robespierre exige que se tienne le procès du roi et demande sa mort. La mort du roi : pour ou contre Le projet de Robespierre est voté, par 707 voix sur 718.Le 11 décembre 1792, Louis XVI comparait à la barre de la Convention pour la première fois. Le 25 décembre ce dernier rédige son testament et le lendemain il comparaît pour la deuxième fois : c'est l'ouverture de son procès. [...]

[...] Le lendemain, sur une proposition de Billaud- Varenne, elle décide de dater les actes de l'An I de la République naît ainsi sans grande cérémonie le 22 septembre 1792.Elle est déclarée une et indivisible sera le premier acte de la constitution de l'an mais en réalité, au moment même de sa naissance, elle est profondément fissurée : d'un coté, la bourgeoisie possédante, fortunée et de l'autre les classes populaires, moins fortunées. Girondins et montagnards : deux mondes S'opposent alors deux factions, deux façons de penser. Les Girondins plutôt originaires des grands ports condamnent les massacres de septembre –même s'ils n'ont rien fait pour les arrêter. Ils représentent la bourgeoisie fortunée, possédante, industrielle et commerçante. [...]

[...] -334 députés votent contre la peine de mort. Et malgré l'opposition girondine, le 21 janvier 1793 à dix heures du matin, le fils de Saint Louis monte sur l'échafaud. La mort du roi est ainsi constitutive de la lutte inexpiable entre Montagnards régicides et Girondins qui ont voulu sauver le traître III Le 2 juin 1793 ou la fin des Girondins La loi du maximum Le pain manque dans la capitale.Les assignats ne valent plus rien dans le pays et des émeutes éclatent partout. [...]

[...] Ils sont finalement décapités le 31 octobre 1793. Le pouvoir revient alors aux Montagnards, proches des sans-culottes ; mais cela entraîne la révolte des départements favorables aux girondins (révolte fédéraliste).le Lyonnais, le Bordelais, la côte méditerranéenne et la Normandie entrent en rébellion ; cependant la défaite de Brécourt le 13 juillet 1793 des troupes fédéralistes devant l'armée de la Convention met fin à la révolte. Les récits des Girondins fuyant la capitale et arrivant à Caen impressionnent tant une jeune fille de 25 ans -Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont- qu'elle décide de monter à Paris pour tuer Marat. [...]