Les gauches en Amérique latine

Thèmes abordés

Gauches en Amérique latine, dictatures américaines, transition démocratique, Chavez, Kirchner, Lula, vague rose, populisme, Simon Bolivar, Zapata, Fidel Castro, révolution mexicaine, révolution sandiniste, gauches révolutionnaires, Dilma Russef, morale, Che Guevara

Résumé du document

Après la période des dictatures, soutenues par les États-Unis pendant la Guerre froide, l'Amérique latine a globalement réussi sa transition démocratique. Non sans heurts, elle a mis en place des systèmes basés sur le vote, tout en conservant des traces, des cicatrices non complètement refermées des épisodes brutaux des années 1950 aux années 1980. Depuis une dizaine d'années, ces pays semblaient connaître une dynamique politique singulière à l'échelle de la planète. On a pu ainsi parler de "vague rose", commencée en 2006 et incarnée par des figures de poids (de Chavez à Kirchner en passant par Lula). Mais cette vague rose d'une dizaine d'années semble aujourd'hui s'essouffler. Mais qu'est-ce que la gauche en Amérique latine ? Quels acteurs l'incarnent ? Et finalement, le populisme dont on parle si souvent pour ce continent est-il réellement le même que celui que l'on peut observer en Europe ?

Extraits

[...] Morale incarne une sorte de gauche ethnique. Des mouvements sociaux sur une base ethnique. C'est un grand changement les théories révolutionnaires ne posaient jamais la question ethnique, ni la question du genre C'est la même idée pour Correa en Équateur qui est issu du mouvement ethnique. Exemples Lula & Bachelet ils sont de gauche socio démocratique. Cette gauche qui a accepté les règles du jeu de la mondialisation. Lula est un néolibéral économiquement. Mais il incarne la gauche au travers de la redistribution des richesses. [...]

[...] La gauche aujourd'hui. L'horizon révolutionnaire a disparu. Dilma Russef (qui a succédé à Lula) et Pepe Mujica qui étaient des révolutionnaires sont des élus. Mais il existe encore le sendero luminoso au Pérou même s'il a quasiment disparu (1980 -1990) ; et les FARC qui est la plus vieille guérilla qui vient de déposer les armes après une lutte commencée en 1950 et qui a jusqu'à récemment été un horizon d'espérance pour la jeunesse défavorisée et sans-emplois. Plus très efficace non plus, mais qui reste un obstacle à l'arrivée de la gauche au pouvoir en Colombie. [...]

[...] Ces principes se regroupent dans la théorie des foyers révolutionnaires (cf. Régis Debray). Mais ces principes s'opposaient parfois aux consignes du Komintern des années 1930 ? En effet, pour celui-ci il faut abandonner la tactique de la classe contre classe pour mettre en place une tactique du Front populaire suite à l'arrivée de Hitler au pouvoir en 1933. Les communistes latino- américains jouent aussi la carte de l'alliance avec la bourgeoise nationale, qui est donc en opposition avec les guérilleros cubains. [...]

[...] Mais qu'est-ce que la gauche en Amérique latine ? Quels acteurs l'incarnent ? Et finalement, le populisme dont on parle si souvent pour ce continent est-il réellement le même que celui que l'on peut observer en Europe ? I. La gauche, naissance d'un concept et application à l'Amérique latine. La division droite-gauche remonte à la Révolution française, opposition notamment lors du débat sur la mort du roi entre des montagnards et de girondins aux idées souvent opposées. Par la suite, en France, c'est au début de la IIIe République et au lendemain de l'affaire Dreyfus que la distinction prend son sens actuel. [...]

[...] Les figures centrales de la gauche en politique en Amérique latine : A. Les figures historiques Plusieurs figures « historiques » incarnent les idées de gauche. Comme Simon Bolivar († 1804). Symbole utilisé par la gauche et surtout par Chavez, homme de la décolonisation et de l'indépendance son image est aujourd'hui synonyme de lutte et d'anti-impérialisme. Parmi ces historiques on trouve aussi Zapata († 1919) participant à la révolution mexicaine. La 1re révolution du XXe siècle. Enfin, des hommes comme Fidel Castro († 2016) sont considérés comme des opposants historiques des États-Unis. [...]