François Mitterrand, défis et exercice du pouvoir, socialisme, capitalisme, réformes structurelles, congrès d'Épinay-sur-Seine, union de la gauche, Alain Savary, Ve République, nationalisme gaullien, congrès de Bad Godesberg
Mitterrand, l'éternel battu de 58, 65, 74, touche enfin au port en 1981, et c'est toute la gauche réunie qui parvient enfin au pouvoir absolu. Il peut alors se couler dans le moule gaullien qu'il a toujours contesté. Comment cette victoire fut-elle possible ? En réunissant toute la gauche non communiste dans une formation souple, moderne et a un but majoritaire : le nouveau Parti socialiste (avec Alain Savary nouveau secrétaire) qui devient en 72, lors du congrès d'Épinay-sur-Seine, une véritable arme de guerre pour détourner le cours néfaste de la Ve République. Comprendre les raisons des victoires de la gauche, c'est d'abord se pencher sur cette figure, incontournable autant qu'énigmatique. Ni la culture ni les origines familiales ne le placent à gauche.
[...] FM aura-t-il été un simple acteur machiavélien, antithèse de la morale mendésienne, habile à tirer les ficelles du jeu politique, ou bien une des incarnations des bouleversements qui se sont déchainés depuis la fin de la WW2 dans la société française, reflet d'une histoire des Français faite d'humiliation et de grandeur? C'est s'interroger sur un demi-siècle de notre histoire politique. I La construction du pouvoir mitterandien. 1965-1971 Beaucoup de choses ont été écrites sur ce personnage central de la vie politique française, et beaucoup d'interrogations demeurent. A-t-il été socialiste? Pétainiste? Anti-gaullien? Européen? Eut-il un grand dessein en politique étrangère? Fut-il le prince de la manipulation? [...]
[...] FM a bien changé le cours de l'histoire du PS en lui donnant l'ambition du pouvoir en le mettant en situation de gouverner le pays durablement . FM adapte sa stratégie et ses discours pour tenir compte de l'évolution des réalités et de l'opinion publique. Sa formule : « être le moins contraint possible », qui implique qu'après 81 il n'ait jamais voulu créer une cohérence doctrinale dans le PS. Privilégie les accords de principes. Sa volonté de contrôler le PS a tjrs été très forte, bien plus forte que son souci de renouveler l'idée du socialisme à la Française. [...]
[...] C'est passer à côté de sa stature, de ses choix et de son itinéraire. FM est né le 26 Octobre 1916 à Jarnac, en Charentes, 5ème enfant d'une famille de Milieu catholique, issu d'une famille petite- bourgeoise de province, sans fortune; forte sensibilité sociale. Dès sa jeunesse, il était séducteur, conquérant, dandy très littéraire : monte à Paris et s'inscrit à la fac de droit et à Science Po. Il adhère alors au mvt Volontaires Nationaux (mvt de jeunesse des Croix de Feu du colonel La Roque) « Je ne suis pas né à gauche, encore moins socialiste ». [...]
[...] Disparition de la deuxième gauche. Le second septennat sut placé sous l'espoir du renouveau idéologique, mais le choix de FM fut de ne pas choisir. « Ni - ni » : ni privatisation ni nationalisation : ne choisit pas. Le PS demeure un parti de salarié moyens de l'État mais aussi des cadres supérieurs du privé et du public. En 1990, le quart des adhérent sont des enseignants. Parti de fonctionnaires. Echoue à vraiment séduire les ouvriers, alors que le PC recule fortement. [...]
[...] La mauvaise conscience ou la mémoire a du peser sur l'idée d'absoudre la peine de mort. Se lance dans la politique avec le et est élu député de la Niévre en 46. Participe à 11 gouvernements sous la IV République. En Mai 58, il s'oppose au retour au pouvoir de de Gaulle. Sous la IV République, s'affirme comme une des promesses de la gauche non-communiste. Il est une des cibles préférées de la droite colonialiste. Il soutient l'indépendance du Maroc, de la Tunisie, de l'Indochine; mais pour lui, « L'Algérie c'est la France ». [...]
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