Régénération du Royaume, monarchie régénérée, crise religieuse, rupture de Varennes, royauté, expérience constitutionnelle, guerre, chute de la monarchie
En 1789, à l'été, la Révolution a gagné par défaut. Elle est accompagnée de mots d'ordre : Régénération (du Royaume), espoir presque généralement partagé après la faillite de l'État.
L'unanimité apparente de 1789 dissimule des aspirations contradictoires et complexes. Deux utopies existent :
- Les députés à la constituante partagent une utopie notabiliaire inspirée de l'Angleterre, fondée sur la propriété.
- Une utopie égalitaire et communautaire existe également, teintée d'archaïsme, partagée par la paysannerie et le petit peuple urbain.
Jusqu'au 10 août 1792, l'équivoque se dissipe à mesure du processus révolutionnaire. Des divisions profondes apparaissent.
[...] Les Jacobins se divisent. Les hommes de l'Assemblée craignent de perdre le contrôle de l'opinion. Barnave devient le médiateur avec la Cour et la famille royale. En juillet 1791 a lieu le débat sur la restitution des pouvoirs du Roi. Certains Jacobins se prononcent pour un changement dynastique en faveur du Duc d'Orléans. L'Assemblée refuse et rétablit le Roi, provoquant la colère des Cordeliers. Ceux-ci organisent la signature d'une pétition contre le Roi, sur le Champ-de-Mars, réunissant environ militants radicaux. [...]
[...] Les délégations des gardes nationales (fédérés) des départements viennent alors sceller leur alliance, autour des députés et du Roi (prestation générale du serment à la Nation, la Loi et le Roi, liant les prêtres, les gardes et le Roi). Une vague de fêtes a lieu dans les départements. La crise religieuse En 1789, le clergé participe à la Révolution politique. Le Haut Clergé reste prudent et légaliste, avec une faible opposition à la prise de pouvoir. Des frictions apparaissent cependant à l'été 1789. [...]
[...] A partir de 1789 s'instaure un régime de co-souveraineté (entre le Roi et l'Assemblée représentant la Nation). Le Roi reste le chef de l'Etat et de l'exécutif. Peut suspendre des lois provisoirement Roi des Français (exécutif) Nomme Contrôle Assemblée Nationale Ministres Début 1790, la menace de guerre entre l'Angleterre et l'Espagne provoque un vif débat (Espagne alliée à la France). La droite de l'Assemblée veut préserver l'alliance dynastique et préserver le pouvoir du Roi. La gauche prend parti pour l'Angleterre. Ce conflit déborde sur un compromis favorisé par Mirabeau. [...]
[...] La Cour est consternée par cette nouvelle. Les Jacobins tiennent enfin un prétexte pour s'en prendre au Roi. Une Commune insurrectionnelle se forme, où Danton joue un rôle particulier. Le 10 août, militants et gardes nationaux fédérés prennent d'assaut Paris au cours d'une bataille. Louis XVI se réfugie à l'Assemblée Nationale. Le combat est violent et fait plus de 1000 morts. Des gardes suisses auraient été dévorés sur place. L'Assemblée, dépassée par les évènements, suspend Louis XVI de ses fonctions. [...]
[...] L'Assemblée élabore ainsi la Constitution civile de France. La réforme est élaborée tandis que l'Assemblée supprime les ordres monastiques, suscitant l'inquiétude des évêques. En avril 1790, l'Assemblée refuse de nationaliser la religion catholique (concurrence avec les protestants pour le pouvoir régional). La réforme est élaborée sans consultation de Rome ou des évêques de France. La Constitution civile est adoptée, alignant l'Eglise de France sur celle de la nouvelle France départementaliste (refonte des limites des diocèses et paroisses). Le principe électif est introduit, en assemblées. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture