Vaincue en 1815, la France sort de près de 25 ans de conflit. Elle connaît alors une longue période de paix, sans invasion étrangère ou conflit sur son territoire avant 1870, ce qui n'exclut pas sa participation à des conflits extérieurs. Le XIXe siècle est par ailleurs le siècle où reprend et s'achève l'expansion coloniale.
La guerre reste cependant présente ainsi que la nécessité de conserver des forces armées plutôt destinées à la conduite d'opérations localisées et de police internationale. Les campagnes coloniales offrent également un exutoire aux velléités belliqueuses. Pendant la première moitié du siècle, le rôle international de la France tient au bon vouloir de ses vainqueurs, même si ces alliés se divisent rapidement. La France cherche d'abord à retrouver une liberté d'action et à plus long terme à affirmer sa puissance.
Après 1848, les relations internationales se modifient durablement. Le printemps des peuples a contribué au renouveau de l'idéal nationaliste. La doctrine française fait de la nation un phénomène conscient et volontaire justifiant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La doctrine allemande ou romantique fait de la nation un fait inconscient et involontaire : font partie de la même nation ceux qui ont la même langue et les mêmes traditions. Le nationalisme déjà très présent dans les vieux États comme la France, la Grande-Bretagne ou la Russie apparaît dans des aires nouvelles : Allemagne, Italie et ébranle de vieux États multiethniques comme l'Autriche Hongrie. Le mouvement nationaliste se heurte cependant aux traditions et aux mouvements internationalistes. Dans le même temps est aussi réaffirmé le principe de l'équilibre européen.
Jusqu'en 1848, la France se soucie de retrouver son rang. Au-delà, l'affrontement avec l'Allemagne se renforce tandis que la France entend bien participer à la vie internationale et infléchir les rapports de force en Europe.
I) Une volonté de reconnaissance 1815-1848
A. La réorganisation militaire
En 1815 la France est occupée et doit verser de lourdes indemnités aux Alliés : 700 millions de francs réglés par tranches de 4,5 millions tous les quatre mois. La France est surtout mise au ban de l'Europe avec la réunion de ses vainqueurs au sein de la Sainte-Alliance, qui réunit dès le 26 septembre 1815 le tsar et le roi de Prusse.
Le gouvernement français obtient une réduction du nombre des soldats du corps d'occupation. En 1818, grâce à des emprunts négociés auprès de banques étrangères, les indemnités sont soldées et les Alliés décident d'évacuer le pays (...)
[...] Il manque de voies de communications. Quelques cultures sont introduites : la vigne en Algérie, arachide au Sénégal, le cacao en Côte d'Ivoire, le caoutchouc en Indochine. Les territoires les plus proches comme ceux du Maghreb reçoivent près des deux tiers des investissements, principalement en Algérie et au Maroc. En 1914, la France est redevenue une grande puissance européenne : elle dispose d'un empire colonial, elle est un des acteurs clés du système d'alliances européen. La rivalité avec l'Allemagne est plus que jamais exacerbée. [...]
[...] En 1891-1893 est constituée la confédération indochinoise composée d'une colonie, la Cochinchine et des protectorats du Tonkin, de l'Annam, du Cambodge et du Laos. La frontière entre l'Indochine et la Birmanie est reconnue par un traité franco-anglais en 1896. En Afrique l'action militaire permet de constituer dans les années 1880-1890 le territoire de l'Afrique Occidentale Française (Niger, Guinée, Tchad). Le Sahara français est occupé dans les années 1900. La France et la Grande-Bretagne s'opposent aussi à propos de Madagascar puis du Soudan (Fachoda). [...]
[...] Enfin la France se rapproche de la Grande- Bretagne après Fachoda (1896). L'Entente Cordiale est signée en 1904. Ce texte comporte des accords sur des zones de pêche, des frontières en Afrique centrale et en Asie, etc. ; bref, il vide un certain nombre d'abcès sans aboutir à une alliance comme avec la Russie. À partir de 1907, l'Europe est constituée autour de deux blocs : la Triple Entente (France, Russie, Grande-Bretagne) et la Triple Alliance (Italie, Allemagne, Autriche-Hongrie). Dès 1906, l'Allemagne tente de séparer la France et la Grande-Bretagne autour de la question marocaine. [...]
[...] Les Français occupent Rome en 1864- 1866. Cette année là, l'Italie obtient la Vénétie malgré sa défaite face aux Autrichiens (mais ceux-ci ont d'autres soucis comme Sadowa). En 1870, le corps expéditionnaire français est rappelé en France, les Italiens entrent dans Rome. L'expansion coloniale Elle est relancée en 1858 par souci de prestige et pour ménager les catholiques. L'implantation au Sénégal autour du fleuve Sénégal se renforce tandis que le port de Dakar est développé. La pacification de l'Algérie se poursuit et l'entreprise coloniale est favorisée par l'octroi d'aides aux indigents qui acceptent de partir s'installer en Algérie. [...]
[...] Jusqu'en 1848, la France se soucie de retrouver son rang. Au-delà, l'affrontement avec l'Allemagne se renforce tandis que la France entend bien participer à la vie internationale et infléchir les rapports de force en Europe. Une volonté de reconnaissance 1815-1848 A. La réorganisation militaire En 1815 la France est occupée et doit verser de lourdes indemnités aux Alliés : 700 millions de francs réglés par tranches de 4,5 millions tous les quatre mois. La France est surtout mise au ban de l'Europe avec la réunion de ses vainqueurs au sein de la Sainte-Alliance, qui réunit dès le 26 septembre 1815 le tsar et le roi de Prusse. [...]
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