France, Louis XIV, révolution, Royaume de France, traité d'Utrecht, crises démographiques, crise de la Fronde, famine de l'avènement, mortalité, grand hiver
Le règne de Louis XIV a été marqué par des agrandissements notables du territoire du royaume de France aux dépens de ses voisins. Cependant, la situation se stabilise avec les traités qui mettent fin à la guerre de Succession d'Espagne, peu avant la fin du règne. Par la suite, on observe peu d'évolutions majeures dans l'étendue du territoire.
Un constat similaire se fait lorsqu'on analyse les comportements démographiques des Français, qui n'ont pas évolué de manière très significative depuis le Moyen Âge. Cependant, il convient de noter que la période moderne bénéficie de données documentaires bien plus riches et plus précises, ce qui permet d'évaluer le nombre d'habitants de façon plus fine.
[...] L'Inde française : Jusqu'en 1763, l'influence française y rivalise parfois avec celle des Anglais. Après le traité de paix, la France ne conserve que cinq comptoirs (Mahé à l'ouest, Karikal, Pondichéry, Yanaon et Chandernagor à l'est) qui lui servent à commercer avec les régions avoisinantes, en particulier pour l'achat de cotonnades, et comme escales vers la Chine, où la France a obtenu un droit de commerce à Canton. Ces territoires éloignés ont une population très faible, mais ils représentent des intérêts économiques particulièrement importants. [...]
[...] Ce retard dans l'âge au mariage entraîne une diminution du taux de fécondité (nombre de naissances par femme en âge de procréer, c'est-à-dire entre 15 et 49 ans). En effet, plus une femme se marie tardivement, moins elle a d'enfants avant la ménopause. La plupart des femmes allaitent leurs enfants, ce qui augmente l'intervalle entre les naissances (généralement de 2 ans, voire 2,5 ans). Il était considéré comme préjudiciable à l'enfant nourri au sein que sa mère ait des relations sexuelles. De plus, l'allaitement entraîne la production d'une hormone, la prolactine, qui inhibe le retour à l'ovulation, rendant ainsi la mère temporairement stérile. [...]
[...] Environ des hommes et des femmes sont célibataires en 1660-1664 ; ce chiffre passe à pour les hommes et 11,5% pour les femmes en 1765-1769. Parmi les personnes concernées, on retrouve notamment des religieux et des religieuses, bien que leur nombre global ne progresse pas, ce qui implique que les célibataires laïques deviennent plus nombreux au fil du temps. Les mariages sont souvent homogames et, surtout dans les campagnes, endogames. L'homogamie désigne l'union entre deux époux de même condition sociale, tandis que l'endogamie correspond à l'union avec une personne du même village ou de la même famille (cousins éloignés). [...]
[...] En même temps, le nombre de mariages et de conceptions diminue considérablement. Les crises démographiques sont souvent causées par des crises de subsistances, principalement dues à de mauvaises récoltes (souvent provoquées par de mauvaises conditions météorologiques) entraînant une hausse des prix des céréales (notamment le blé et le seigle, qui constituent la base de l'alimentation sous forme de pain) et conduisant à des pénuries alimentaires. Cela affaiblit les individus, les rendant plus vulnérables aux maladies, qui peuvent alors se propager et provoquer des décès. [...]
[...] Il y a presque aucun mariage en décembre, à peine plus en mars. Ces périodes correspondent aux "temps clos" de l'Église catholique, à savoir l'Avent en décembre (avant Noël) et le Carême (40 jours avant Pâques, qui est une fête mobile, donc avec une variation annuelle expliquant la moindre baisse de mariages pendant cette période). Pendant ces deux périodes de pénitence, les célébrations festives, y compris les mariages, sont exclues. Les courbes montrent à quel point ces "temps clos" sont respectés. [...]
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