La guerre de Succession d'Espagne avait été coûteuse. Elle marquait la fin d'une certaine suprématie française, puisque le vieux roi Louis XIV avait dû accepter bien des défaites. Les armées levées de part et d'autre avaient été immenses, les pertes cruelles, les dépenses très lourdes pour les sociétés en guerre, dont la France.
[...] Par un nouveau traité, en mai 1757, la France s'engageait à aider Marie- Thérèse contre Frédéric pour qu'elle récupérât la Silésie. Bernis fut alors chargé des Affaires étrangères. La France envoya une armée en Allemagne. Les troupes du duc de Cumberland, fils de George II, couvraient le Hanovre. Les Français le forcèrent à reculer et à signer une forme de capitulation à Kloster-Zeven (septembre 1757) Le redressement anglo-prussien. Frédéric II dut évacuer la Silésie et il était très menacé par une armée franco-allemande. [...]
[...] La marine fut aussi réorganisée avec des bureaux centraux à Versailles, et le corps des ingénieurs-constructeurs. De nouveaux arsenaux furent créés. Il fallait une flotte suffisante pour mener la guerre contre l'Angleterre Le refus de la guerre. Choiseul voulut profiter en 1770 d'un incident entre l'Angleterre et l'Espagne à propos des îles Falkland ou Malouines. Il pensait que la France tenait enfin sa revanche. Mais Louis XV était très préoccupé des affaires intérieures et de l'opposition des parlementaires. Il souhaitait soutenir la réforme du chancelier Maupeou. [...]
[...] Finalement, la paix de Paris fut signée le 10 février 1763. La France retrouvait les Antilles qu'elle avait perdues (Martinique, Guadeloupe et Sainte-Lucie) : ces riches îles à sucre étaient cruciales pour les ports de l'Atlantique. Mais Louis XV abandonnait le Canada. En Inde, il ne gardait que cinq comptoirs. Madrid retrouvait La Havane et Cuba, prises par les Anglais, et la France lui cédait la Louisiane, car la Floride espagnole avait été perdue pendant la guerre. Le traité d'Hubertsbourg entre Marie- Thérèse et Frédéric revenait au statu quo ante. [...]
[...] Cette œuvre visait à une revanche militaire. Choiseul eut douze ans pour y travailler. Son intelligence, son aplomb, son énergie lui permirent de se maintenir comme ministre prépondérant. Le modèle prussien apparaissait comme séduisant aux Français d'alors. Un nombre considérable d'ordonnances et de règlements fut publié : tous n'étaient pas appliqués, mais ils témoignaient d'une volonté de réforme globale. Une meilleure formation fut assurée par des réformes de l'Ecole du génie de Mézières, de l'Ecole de la marine, des écoles vétérinaires . [...]
[...] La France et l'Europe (XVIIIe siècle) La guerre de Succession d'Espagne avait été coûteuse. Elle marquait la fin d'une certaine suprématie française, puisque le vieux roi Louis XIV avait dû accepter bien des défaites. Les armées levées de part et d'autre avaient été immenses, les pertes cruelles, les dépenses très lourdes pour les sociétés en guerre, dont la France. I. La révolution diplomatique Les affrontements en Amérique et en Inde. Dans l'Amérique du Nord, les colons anglais supportaient de plus en plus mal la présence des Français sur le Saint-Laurent, près des Grands Lacs, sur l'Ohio et en Louisiane. [...]
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