Histoire, France, de 1945 à nos jours, Seconde Guerre Mondiale, Economie, société, culture
Le bilan de la guerre est lourd pour la France comme pour les autres pays européens. Le retour à la vie normale est long et difficile. Le pays doit d'abord retrouver son intégrité territoriale et sa souveraineté avant de réconcilier des Français divisés par la guerre. Cette réconciliation s'opère par l'oubli ou la mise de côté du régime de Vichy, c'est-à-dire, pour reprendre l'expression de Henry Rousso, « un passé qui ne passe pas ». On va s'attarder sur l'évolution de la mémoire de la guerre, en passant du résistantialisme, mythe forgé par Charles de Gaulle pour réconcilier les Français, qui prétendait que tous les Français étaient des Résistants, jusqu'à leur repentance et la reconnaissance de la responsabilité de l'État français notamment dans la persécution et la déportation des Juifs français. On passe d'une France résistante à une France entachée.
[...] La croissance des classes moyennes pendant les Trente Glorieuses a eu lieu, du fait de l'augmentation de la population active dans le secteur tertiaire, la progression des effectifs dans la fonction publique qui a eu lieu jusqu'au début des années 2000 et l'extension du salariat. Les classes moyennes sont l'objet de débats politiques sur leur paupérisation réelle ou supposée, et leur déclassement. Les classes moyennes n'ont d'ailleurs plus confiance en l'avenir depuis une dizaine d'années. On revient sur une France d'héritiers. Dans les classes prépas, il y a vingt ans, une classe relativement de fils d'ouvriers entre autres était importante, plus maintenant. [...]
[...] B-Une France ruinée. La France est l'Etat occupé par l'Allemagne qui lui a fourni le plus de ressources du revenu national revenait à l'Allemagne, sans compter les travailleurs envoyés dans les usines allemandes dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (STO). 1-Un lourd bilan humain. Document 1 page 254 : Les pertes directes s'élèvent à environ Français, avec militaires et civils. Il faut ajouter à cela des pertes indirects, avec ceux qui ont quitté la France et le déficit démographique, illustré par le phénomène des classes creuses. [...]
[...] On aborde la période de la guerre sous un jour nouveau. Le film suscite de nombreuses réactions, u compris d'anciens Résistants qui pensent que l'on salit la France. Il montre surtout que la légende rose du résistantialisme est faussée. La légende est plutôt sombre, la France était ralliée à la collaboration, les forces de l'ordre participaient activement à la traque des futurs déportés, comme le montrent les rafles dont celle du Vél d'Hiv' le 16 Juillet 1942 ( Juifs furent arrêtés). [...]
[...] La question n'est pas tranchée début 1944. La participation de la France libre est reconnue par les Alliés. Cependant, le pays reste sous la domination militaire alliée. Et les troupes Françaises sont commandées, dépendent du Haut Commandement Allié en Europe, le général étatsunien Dwight Eisenhower étant à sa tête. La restauration de la souveraineté, de l'indépendance est l'obsession de Charles de Gaulle. Les soviétiques restent à l'écart du débat. Il faut cependant convaincre l'Angleterre et les Etats-Unis que la France peut retrouver son indépendance sous l'autorité du GPRF. [...]
[...] 2-La question de la souveraineté. Se pose alors en arrière-fond la question de la souveraineté ? En 1944, la question que l'on se pose, c'est est ce que le territoire sera geré par l'Allied Military Government for Occupied Territories (AMGOT), c'est-à-dire l'administration alliée des territoires occupées par les Etats-Unis et les Alliés, à l'instar de l'Italie, de l'Allemagne et du Japon, ou alors faut-il laisser la souveraineté au Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) ? La GPRF succède le 2 Juin 1944 au Comité de Libération Nationale, dont le siège est situé à Alger et dont le dirigeant est Charles de Gaulle. [...]
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