Les sources que l'on possède sont des sources archivistiques, avec les anciens dossiers des étudiants, individuels et nominatifs. On n'a pas que des sources écrites. Les écrivains pour la plupart ont écrit sur les étudiants, et ont véhiculé une image de l'étudiant, par exemple Balzac. Les étudiants avec leurs rites, leurs habitudes, leurs lieux se différencient du reste de la population. Le Quartier Latin à Paris constitue un “réceptacle” d'étudiants. Au cours du XIXe siècle, l'étudiant devient un réel acteur politique.
Dans ce travail, nous dégagerons les grands moments des engagements des étudiants jusqu'à l'affaire Dreyfus symbolisant la naissance et notion d'intellectuels. « L'étudiant moderne est le fruit du XIXe siècle », Pierre Moulinier. « Dans sa triple dimension de « client » de l'institution universitaire d'Etat, d'aspirant d'une profession et d'acteur de la vie sociale et politique ». Il pose la question du statut social de l'étudiant, à savoir si les étudiants constituent un groupe social à ce moment-là. Des étudiants sont des êtres en devenir, en mutation, à mi-parcours entre la famille et le travail.
[...] Ils font des jeux, lisent des journaux. Les cafés sont étroitement surveillés par les autorités par peur de regroupement de jeunes complotant. Les cafés de Vienne sont également très célèbres. Les étudiants fréquentent un café, le Procope, créé en 1686. Autres cafés, la Taverne, la Salamandre. Une nouvelle génération de cafés se constitue, comme le Soufflet (la Gifle), la Source. Les jardins du Luxembourg sont aussi fréquentés par les étudiants, un lieu de promenades, de rencontres. La bibliothèque Sainte- Geneviève, ouverture de 10h à 14h. [...]
[...] Les ouvertures varient selon les saisons. Le Prado d'été s'ouvre en 1838, et le Prado d'hiver ferme en 1858, il changera de nom entre-temps. Le Prado d'été est un jardin, un bal champêtre. Mr Bullier a racheté le Prado d'été, qu'il transformera et nommera la closerie des lilas. Un lieu très en vogue à l'époque. Les étudiants ont d'autres lieux à la mode, par exemple les cafés concerts et les cabarets. Plusieurs surnoms sont donnés aux cabarets, comme le Caboulot et le Beuglant. [...]
[...] Le doctorat coûte environ 250 francs en fac de sciences ou de lettres, alors qu'en droit il coûte 1400 francs. Il y a des frais de matériels importants, l'étudiant professionnel utilise beaucoup de matériels. En médecine, l'étudiant doit se payer des cadavres pour les dissections. Les autres dépenses extra universitaires sont le logement, les lieux, la nourriture, les transports, les loisirs. De plus, au XIXe siècle, l'étudiant doit payer pour le service militaire, depuis la loi Gouvion St Cyr, de 1818 à 1872. [...]
[...] Les premières sont celles de lettres et des sciences, ouvertes en 1838. La faculté de droit, fermée lors de la Révolution française, ouvre et donne des cours libres de droit, en 1868, remplacés en 1870, par la mise en place d'une réelle faculté de droit place Pey-Berland. La médecine et la pharmacie deviennent des facultés. Avec une spécialité, la chirurgie dentaire et médecine coloniale, avec l'école de la santé navale. Le palais des facultés est inauguré en 1886. Paris est la seule ville qui possède l'ensemble des différentes facultés, ce qui implique une forte concentration étudiante dans la capitale. [...]
[...] Obligation de s'inscrire sur les registres de la faculté, dans les 15 premiers jours de chaque trimestre. Ne s'inscrivent que ceux qui veulent passer les examens. Pour s'inscrire, ils doivent fournir leur diplôme et un acte de naissance ainsi qu'un certificat de bonne conduite décliné par le maire. Si l'étudiant est mineur, il doit avoir le consentement du père u du tuteur. Si l'étudiant n'est pas originaire de la ville dans laquelle il veut étudier, il doit être accompagné d'un répondant, représentant de véritables relais entre les institutions universitaires et la famille. [...]
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