Histoire contemporaine européenne, régimes totalitaires, fascisme, nazisme, communisme, Staline, Hitler, Lénine, Mussolini, démocratie libérale, guerres mondiales, URSS, racisme, antisémitisme
Nicolas Berghaiev définit l'Etat totalitaire comme n'étant que l'expression paroxystique de l'Etat : il faut prendre la mesure de ce qui est potentiellement totalitaire dans l'Etat. Il repense la pensée totalitaire à partir des risques de la démocratie décriés par ces régimes. Le totalitarisme est la remise en cause de l'Etat du XIXe siècle et de la démocratie libérale. Le développement d'idées totalitaires se fait dès la Grande Guerre avec une notion nouvelle de sacrifice : servir la patrie justifiait d'envoyer des millions d'hommes au front. De même, l'Etat était lié à la force d'organisation : industrie, Etat-major, puissance militaire, technologies.
[...] La solution finale a son fondement dans cette identification de la vie et de la politique. Une philosophie primaire que révèle la langue Victor Klemperer : Juif qui montre l'appauvrissement de la langue sous le nazisme. Il parle de langue du III° Reich : sang “volonté”, mariage de souillure raciale Vocabulaire nazi important dans la propagande d'Etat orchestrée par Goebbels. Hitler : futur homme allemand ne doit pas être un homme de livre mais de caractère”. Emmanuel Levinas, Philosophie de l'hitlérisme (1934) : la raison disparait, l'homme ne choisit pas, il est enchaîné à tous ceux qui sont de sa race. [...]
[...] C'est une construction rationnelle et intellectuelle qui est à la source de l'idéologie barbare nazie. L'Etat soviétique La révolution léniniste et le Parti-Etat L'insurrection d'Octobre montre la volonté des Bolcheviks d'exercer un très fort pouvoir qui ne s'embarrasse pas, comme dans les révolutions américaine et française, des droits de l'homme. Vouloir un parti révolutionnaire, c'est admettre qu'il n'est rien qui soit possible hors du Parti. Les Léninistes invoquent pourtant la RF : ils décrètent la terreur en citant la terreur jacobine. [...]
[...] “L'esprit de Staline et l'esprit de l'Etat ne font qu'un” Grossman parle de “Staline-Etat”. Staline et l'URSS pervertissent la loi et le droit justice au service de la terreur politique et de la volonté de contrôler toute l'activité sociale et économique. Grossman parle aussi de la “légalité socialiste”: on indique ce qu'il faut faire ou non, comment faire. L'appareil juridique permet d'accuser n'importe qui et pour n'importe quoi mais pas n'importe comment : procédures risque d'abus du droit, dont l'imagination est sans limite. [...]
[...] Hannah Arendt : communisme : loi de l'histoire nazisme : loi de la vie. Idéologie et Terreur : droit asservi l'idéologie veut tout expliquer dans l'Etat. Le principe de légalité n'est pas la source de l'Etat puisque elle est remplacée par la terreur. La politique totalitaire englobe tout : la pluralité du peuple s'évanouit dans un modèle d'Homme unique : la division est le principal risque : lien de fer qui maintient les individus Claude Lefort : démocratie par essence fragile, puisqu'elle est nécessairement divisée entre ceux qui s'opposent pour la conquête du pouvoir : division politique, économique et sociale. [...]
[...] L'Etat domine tout ce qui est capable dans la Nation de lui résister ou de diminuer sa puissance. Le duce doit posséder la plénitude du pouvoir de l'Etat pour le rendre plus fort et efficace. L'Etat-parti Mussolini va faire du parti “l'instrument conscient de la volonté de l'Etat”. Différence avec les autres totalitarismes Italie : pas d'idéologie : Nazisme : antisémitisme et pangermanisme URSS : communisme. Ces idéologies façonnent l'Etat et se l'approprient : ces régimes sont des Parti-Etats (Gauchet). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture