Le FMI est fondé en juillet 1944, à l'issue d'une conférence monétaire organisée à Bretton Woods. La conférence s'achève par la rédaction des projets de statut du FMI, un texte qui va devenir la référence pour le fonctionnement du système monétaire international. Les grandes orientations données au fonds monétaire à l'issue de cette conférence restent aujourd'hui encore valides dans l'ensemble.
À l'instant où se déroule la conférence de Bretton Woods c'est à l'après-guerre qu'il s'agit dès lors de penser, aux erreurs du passé qu'il s'agissait d'éviter de renouveler, à la manière dont on allait reconstruire l'économie mondiale, à la manière aussi dont on allait institutionnaliser et élargir cette solidarité entre les nations alliées qui, par delà les différences, faisaient en sorte qu'il paraissait possible de mettre en place un ordre nouveau. Ainsi, tous les participants tentent alors de répondre à une même question: comment peut-on éviter le retour aux terribles conditions économiques qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale ?
Ainsi pour éviter le désastre économique de l'entre deux guerres, les États-Unis et la Grande-Bretagne décident de mettre en place les fondements d'un nouveau système capable d'assurer la stabilité de l'économie mondiale de l'après guerre. Les Etats-Unis attachent une grande importance à la préparation de la paix. Comme le note l'historienne Margaret de Vries « les Etats-Unis, à l'initiative du président Franklin D. Roosevelt, adoptèrent un rôle de leader dans la préparation des nouvelles organisations internationales et, par bien des aspects, dans celui d'un nouvel ordre économique mondial, a l'inverse de leur attitude isolationniste après la Première Guerre mondiale. »
[...] Le FMI : de Bretton Woods jusqu'aux années 1970 I. Le FMI de Bretton Woods jusqu'aux années 1970 Le FMI est fondé en juillet 1944, à l'issue d'une conférence monétaire organisée à Bretton Woods. La conférence s'achève par la rédaction des projets de statut du FMI, un texte qui va devenir la référence pour le fonctionnement du système monétaire international. Les grandes orientations données au fonds monétaire à l'issue de cette conférence restent aujourd'hui encore valides dans l'ensemble. A. La recherche d'un nouveau système 1. [...]
[...] La réalité choquante du FMI 1. La cruauté des mesures imposées aux PED et leurs conséquences Le FMI est toujours le premier intervenant en cas de crise financière de l'un de ses pays membres. Mais malgré l'image héroïque que cela peut donner, il ne fait qu'entraîner les pays acceptant l'aide dans une spirale de la dette le plus souvent elles se voient contraintes de réemprunter pour rembourser. Il garantit le remboursement aux préteurs en les obligeant à suivre sa propre politique économique, celle de l'ajustement structurel. [...]
[...] Il reprend l'idée, déjà avancée en 1930, de la banque supranationale. Cet organisme, que Keynes nomme Chambre internationale de compensation serait chargé d'effectuer une compensation multilatérale entre banques centrales et d'octroyer des crédits aux pays ayant une balance commerciale déficitaire. Keynes prévoit que tous les règlements soient faits dans une nouvelle monnaie de règlement rattachée à l'or, qu'il appelle le bancor. Les deux plans qui ont été élaborés séparément sont en accord sur les objectifs à atteindre : stabiliser taux de changes, rétablir la libre convertibilité des monnaies, encourage le développement du commerce mondial et octroyer des financements aux pays en difficulté, mais ils s'opposent dans deux domaines principaux : sur les financements : Les Anglais (avec Keynes) pensent que le montant prévu dans le projet américain est insuffisant et cela risque d'entraîner une pénurie de dollars et bloquer l'expansion du commerce mondial .En revanche les Américains pensent que le système de financement imaginé par Keynes va entraîner un endettement illimité des pays ayant une balance commerciale déficitaire et donc cet endettement risque de mettre en danger le système de stabilité du système monétaire international sur le mode d'ajustement : le plan Keynes fait porter l'effort d'ajustement sur les pays excédentaires par le biais des importations or, le plan White fait porter l'effort d'ajustement sur les pays déficitaires par le biais des exportations Harry Dexter White (à gauche) et John Maynard Keynes en 1946 c. [...]
[...] Les deux projets sont assez proches : Les deux hommes pensent que les conflits commerciaux de l'entre-deux-guerres sont en partie responsables du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale : tous deux veulent restaurer la stabilité des changes et la convertibilité des monnaies. Cependant ils n'ont pas les mêmes conceptions des modalités concrètes de fonctionnement de ces institutions. a. Le plan White Le plan White met l'accent sur le rétablissement du libre échange, la relance du commerce mondial, il veut supprimer les mesures du protectionnisme et surtout White veut obtenir le rétablissement d'une coopération monétaire international. [...]
[...] L'ouverture totale des marchés et la suppression des barrières douanières permettent aux multinationales de conquérir plus facilement les marchés locaux, les produits étrangers, étant souvent bien subventionnés par leur pays d'origine (les subventions des pays du Nord sont estimées à 1 milliard de dollars par jours), écrasent les producteurs locaux et ayant acquis le monopole les multinationales augmentent les prix des produits importés, ce qui provoque dans les pays concernés encore plus de chômage et d'inflation. Sachant que les producteurs locaux n'ont souvent pas de moyens pour investir, moins de formation et un matériel beaucoup moins performant que ces multinationales. De plus ces pays ne peuvent même plus augmenter les taxes d'importation pour protéger leurs producteurs. La conséquence est que malgré les frets de production et de transport, les produits étrangers dans ces pays sont souvent moins chers par rapport aux produits locaux. [...]
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